Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n’a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, des amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent commencent à s’enflammer, tout comme leurs émotions. Le bonheur et l’amour, mais aussi les jalousies, les rancœurs et les tensions. Tout prend feu …
Le réalisateur allemand Christian Petzold nous présente Le Ciel rouge, deuxième volet d’une trilogie mettant en avant les éléments. Après l’eau d’Ondine, ce sera donc le feu, toujours avec son actrice fétiche Paula Beer. L’idée de départ du scénario lui est venue en revoyant La collectionneuse de Rohmer. Mais son film est un conte cruel…
Dans une maison de famille, au fond des bois, Leon (Thomas Schubert) et Felix (Langston Uibel), sont venus s’isoler pour finaliser leurs projets. Leon entend venir à bout du manuscrit de son livre et Felix doit travailler son portfolio photographique. Très vite, cette quiétude apparente va être perturbée par la présence fortuite de l’énigmatique Nadja (Paula Beer) et de Devid (Enno Trebs), le maître-nageur de la plage voisine.
Dans le chassé-croisé de ce quatuor, Leon sera la figure centrale : frustré par son échec littéraire, il s’exclut avec arrogance de la vie de ce groupe qu’il méprise. Le feu se rapproche, les Canadairs tournent dans le ciel, comment un Leon peut-il réagir tandis que la fin du monde semble frapper à sa porte ?
Le Ciel rouge est un film faussement simple. Un film sur le regard. Celui de Léon qui se trompe systématiquement sur la réalité qu’il observe. Celui de Felix qui photographie ceux qui regardent la mer, de face et de dos. Celui du réalisateur, enfin, qui manipule le nôtre, amusé, dans ses cadrages virtuoses !

Sources : Dossier de presse / www.senscritique.com/ www.lepolyester.com/ www.revue24images.com / www.journalzebuline.fr