Sur l’île de Jersey, Moll s’échappe de sa fête d’anniversaire pour aller en boîte. Le lendemain, elle apprend que le tueur en série qui sévit sur l’île a encore fait une victime. Elle rencontre un garçon qui braconne dans les environs. Séduite par cet énigmatique guide pour touristes, elle tombe dans ses bras, s’attirant les foudres de sa famille. La police le soupçonne d’être l’assassin, mais elle prend sa défense avec maladresse et ambiguïté. Est-il coupable ou non coupable?
Ce premier film d’un jeune cinéaste fait déjà preuve d’une grande maîtrise, en basculant d’un récit attendu à une étude psychologique troublante sur la nature du Mal. Il sait utiliser la beauté des lieux pour en faire une source de danger où l’inquié- tude, le doute et la noirceur arrivent par touches imperceptibles. La présence intense des deux acteurs principaux, l’atmosphère oppressante de la vie insulaire si bien rendue, donnent à ce thriller un relief inattendu.
Le réalisateur a pris conscience que cette histoire évoquait un conte de fée : « Il s’agit d’une héroïne en apparence naïve, enfermée dans un milieu familial étouffant, qui rencontre un homme qui pourrait être le prince charmant… ou le grand méchant loup.
J’ai envisagé le scénario comme l’histoire d’une femme qui prend le pouvoir. Alors, si le film côtoie plusieurs genres – le thriller, l’histoire d’amour, l’horreur psychologique, le mélodrame familial – et emprunte à tous ces registres à la fois, il s’agit en définitive d’un conte de fée tragique et sombre où une jeune femme doit affronter plusieurs monstres : ceux qui font partie de sa famille, ceux qui se cachent dans la forêt et ceux qui sommeillent en elle.»

Sources : Dossier de presse. La Croix (18-04-2018)