ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

27e Soirée courts métrages

jeudi 7 décembre 2023

19:00

Courts-métrages
Invité / Débat
Pause gourmande
En partenariat
films courts présentés par Gilles Colpart, spécialiste du court métrage, en présence de réalisateurs

Tarif unique : 5€

Fidèle au poste et à La bobine, le court dévoile toujours sa grande diversité, quelles que soient les circonstances, alliant visions singulières, thématiques sérieuses, humour et audaces diverses. Pour en témoigner : huit titres au programme et deux réalisateurs invités

les courts-métrages présentés :

Les Algues maléfiques

Dominique Personne

Pas l’coeur assez grand

À l’unisson

Fanfare

La Charge mentale

Le Figuier

Saintonge giratoire

I Once was Lost (Alors que j’étais égaré)


1er
court-métrage

Les Algues maléfiques

Réalisateur : Antonin Peretjatko

Année : 2022

Durée : 24 min

Résumé : En Bretagne, le village de Saint Coulomb est pris d'un vif émoi après la disparition de plusieurs personnes sur la plage. Si beaucoup suspectent les algues vertes d'en être la cause, le maire préfère accuser les jeunes qui se sont installés dans un manoir près de la plage. Peretjatko ! Drôle de zèbre ! Le foutraque pour principe, l'absurde pour éthique ! Franc tireur du long et du court puisque dès ses débuts il va sans crainte de l'un à l'autre sans plan de carrière, il était jusqu'alors encore cantonné à un réalisme prudent et à des clins d'oeil à la Nouvelle Vague. Là, ce Godard du burlesque s'est cette fois engouffré dans la zone périlleuse du fantastique, avec à la clé une sélection au festival de Gérardmer qui a valeur de carte de séjour chez les thuriféraires du genre. Tel un George Romero des côtes bretonnes, il libère les zombies sortis des algues vertes comme prétexte à une alerte écolo qui pointait déjà dans Panique au Sénat, programmé à la 23e Soirée courts de la Bobine le 22 novembre 2018. Pour la petite histoire, la maison du film fut habitée par l'écrivaine Colette.

2ème
court-métrage

Dominique Personne

Réalisateur : Camile Pernin

Année : 2022

Durée : 22 min

Résumé : Dominique est une adolescente de 12 ans, réservée et loin d'être populaire. Tout le week-end c'est le grand tournoi d'acrosport départemental, mais ce matin Dominique a ses règles. "Les histoires de règles on ne les entend pas, ou peu. Le projet part de là. Du tabou. En premier lieu une envie forte de m'éloigner d'un réalisme/naturalisme. Un sport loufoque aux règles incongrues, des personnages aux traits exagérés, des dialogues et des silences décalés". Ainsi s'exprime la réalisatrice, originaire de Grenoble où elle a étudié la sociologie et la communication avant de rejoindre Toulouse. C'est là qu'elle étudie le cinéma, à l'Ensav (Ecole nationale supérieure d'audiovisuel), où elle devient ensuite professeure tout en intervenant à Prép'Art Toulouse en tant qu'enseignante en réalisation. Via l'Ensav, elle a réalisé Intervalle et Genèse puis, via le GREC, Plumés en 2016. Elle dit se réjouir de sa rencontre avec la jeune Amélia Lacquemant, 14 ans lors du tournage, qui s'est parfaitement fondue dans le personnage.

3ème
court-métrage

Pas l’coeur assez grand

Réalisateur : Hélène Rosselet-Ruiz

Année : 2023

Durée : 20 min

Résumé : Tom est un garçon de dix ans qui vit avec sa famille dans un petit appartement de banlieue parisienne. Son chien Django est son meilleur ami, un repère d'affection dans une maison qui en manque souvent. Lorsque ses parents se séparent violemment, Django disparaît. Tom part à sa recherche. Précisant pour Arte qu'il s'agit d'une histoire qu'elle a vécue elle-même au même âge que Tom, la réalisatrice voulait la figure d'un chien qui puisse en même temps être inquiétant parce que massif, faisant peur, et être une vraie boule de tendresse. L'animal choisi est un malinois à gueule noire, utilisé par la police municipale de Courbevoie. Après un BEP vente, un bac littéraire et les cours d'une école de théâtre, Hélène Rosselet-Ruiz est à la fois comédienne et réalisatrice de courts métrages à résonance autobiographique, dont certains co-réalisés avec sa soeur jumelle Marie, comme Ibiza (2022), récit d'une mère agissant dans le dos de ses filles, et Les reines du mambo (2023), où les deux soeurs interrogent en une fiction-miroir leur relation comme elles l'avaient déjà fait avec Les héritières en 2020. En 2016, elles avaient été lauréates des Talents en court du Comedy Club. En solo, Hélène suit la même année des ateliers d'écriture avec l'association de scénaristes Séquence 7 et intègre les Ateliers Egalité des chances à la Fémis. En 2018 elle rejoint le département réalisation de l'école, pour quatre ans, Pas l'coeur assez grand étant son film de fin d'études, après Les mains sales, film de 3e année primé au festival de Brest. Depuis, elle a tourné Deux et plus, moyen métrage coécrit avec Marie.

4ème
court-métrage

À l’unisson

Réalisateur : Camille de la Poëze

Année : 2021

Durée : 2 min. 20 sec.

Résumé : Jeune élue, Anna Gaudin se positionne comme la candidate de tous les Français. Suivie par une équipe de tournage durant sa campagne, elle est prête à tout pour s'attirer le plus de voix possible et ainsi réaliser son rêve, devenir la première femme présidente de la République. Avec cette "mise en scène d'une mise en scène" révélée au Nikon Film Festival sur la thématique "Un rêve", jouant du champ et du hors-champ, la réalisatrice-interprète dénonce l'hypocrisie et l'arrivisme à travers la comédie du renversement de situation. Après un bac littéraire, celle-ci suit les cours d'une école de commerce à Nantes. Pour mieux en sortir. Master 2 en poche, elle dirige une association de théâtre puis intègre le cours Florent à Paris (2011-2014). Elle passe quelques mois à Dublin, puis rejoint Montréal pour un stage en management et marketing international. Oeuvrant pour l'Orchestre symphonique de la ville, en charge d'organiser des événements de collecte de fonds, elle a adoré découvrir l'univers de la musique classique. En 2017 le duo La Douche naît de sa complicité avec Aude Gignac, avec qui elle écrit, joue et réalise caméras cachées et courts métrages humoristiques. Repérées  par Golden Moustache, elles assurent en 2018 la première partie de "La Grande soirée Golden Moustache" à l'Olympia.

5ème
court-métrage

Fanfare

Réalisateur : Léo Grandperret

Année : 2022

Durée : 18 min. 30 sec.

Résumé : Trois émotions fortes ressenties, et la sanction tombe. Il était prévenu. Jules, forain de 20 ans à Montalivet en Gironde, a le choix entre deux "contraintes" : être suivi par un mime, ou traqué par une fanfare qui surgira à chacune de ses nouvelles émotions pendant un an. Il voudrait obtenir un délai d'un mois, le temps d'apaiser sa profonde attirance pour la belle Mona. Mais l'agent administratif, qui a les traits de Thomas VDB (crédité au générique sous son vrai nom Thomas Vandenbergue), est inflexible. La loi c'est la loi. Alors va pour la fanfare ! Enfant de la balle, Léo Grandperret est le fils de Patrick Grandperret, décédé le 9 mars 2019 et auteur de Mona et moi (Prix Jean Vigo 1990), auquel fait sans doute ici référence le prénom de l'héroïne, de L'enfant lion (1992) ou encore Le maître des éléphants (1995). Entre autres réalisations, Léo a signé le clip du titre No de la chanteuse Louane, les courts métrages Je suis une fleur et Tu vas revenir ?, et a tenu des rôles dans Mischka, troisième film de Jean-François Stévenin, et dans Clara cet été-là, téléfilm de son père (2002).

6ème
court-métrage

La Charge mentale

Réalisateur : Colas et Mathieu Rifkiss

Année : 2021

Durée : 25 min.

Résumé : Ça commence par une chasse au dahu. Du pédophile partout ! Mais bon... au village il se dit que Denis vit des problèmes de couple avec sa compagne Céline ! Touché dans sa virilité, dont il ne cesse de douter, il décide alors de s'inscrire à la course de porter d'épouses de la Fête des Marmottes, non pas pour la prime à gagner, dérisoire, mais dans l'espoir de retrouver estime et respect. Muscu, régime alimentaire, l'astreinte est draconienne. Dans l'ombre des fratries de réalisateurs, des Taviani aux Dardenne en passant par les Coen et autres Larrieu, les frères Rifkiss oeuvrent dans le court métrage, l'air de rien, depuis près de deux décennies. Passage (2004), Recrue d'essence (2007), 13min44 (2010), Les chiens verts (2012), La voix du père (2016), se singularisent, avec plus ou moins de gravité ou de fantaisie, par leurs sujets en prise directe avec les réalités sociales, chômage, management d'entreprise, etc.

7ème
court-métrage

Le Figuier

Réalisateur : Jimmy Conchou

Année : 2022

Durée : 2 min. 30 sec.

Résumé : Très court métrage, mais dans "la cour des... glands" ! Et d'abord Youtube fut ! Comme Adam et Eve et... la pomme! Toute une série de "shorts", aux cinquante mille vues, tous "écrits et mis en scène par Jimmy Conchou", parmi lesquels Caravane ("vous allez où ?" -- "à Vannes" -- "Vous y allez comment ?" -- "En car !" -- "Ah bon ! vous allez en car à Vannes ?"... Devos, sors de ces corps !). à pertinence inégale. Le figuier émerge, diffusé dans le circuit du court métrage, festivals comme Clermont-Ferrand, hors compétition en section "Pop up". Louis et Catherine devisent à bâtons rompus au bord de l'eau, non pour pêcher mais pour écouter chacun l'autre... mi-figue mi-raisin, sans doute pour mieux nous... fendre la poire ! Avoir des enfants sans être marié c'est être dans le péché (pécher ?) Non, dans le figuier ! Ce ne sont pas les fruits du péché qui manquent ! Là, ils ont la pèche !

8ème
court-métrage

Saintonge giratoire

Réalisateur : Quentin Papapietro

Année : 2023

Durée : 14 min.

Résumé : En Saintonge, on tourne beaucoup. Des films, celui-ci en l'occurrence. Mais surtout en rond. Jusqu'au tournis ? Sur les routes de Saintonge, à l'entrée des bourgs ou le long des rocades, on a déposé d'étranges constructions devant lesquelles on passe sans s'arrêter : des ronds-points, aménagés avec une obsession de la couleur locale. Ce documentaire, subjectif voire impressionniste, est l'occasion de tourner autour de ces petites scènes de cartes postales où se mêlent huîtres, escargots, parasols et femme préhistorique. Quentin Papapietro a tenu à tourner en 16mm et non en numérique. "J'aime le côté atemporel que donne la pellicule, qui rappelle les documentaires des années 1950 ou les films de Luc Moullet", celui-ci étant narrateur en voix off d'un moment du film où il feint d'en disputer la primeur à l'autre voix, celle de l'homme d'images américain Eugene Green, dont l'accent crée décalage "comme si le film était vu par quelqu'un de lointain". Bien qu'il soit né à Limoges, c'est en Saintonge que le réalisateur a grandi, s'initiant au cinéma au lycée de Rochefort en option audiovisuel puis, après des études d'Histoire à l'Université, à l'Ensav de Toulouse (comme Camille Pernin). Critique aux Cahiers du cinéma pendant quelques mois, il a en dix ans réalisé une vingtaines de courts métrages, auto-produits en conditions précaires mais indépendantes, ainsi que deux longs métrages, Water music (2014) et En fumée (2018) qui lui ont valu d'être en 2019 l'objet d'une mini-rétrospective à la Cinémathèque française

9ème
court-métrage

I Once was Lost (Alors que j’étais égaré)

Réalisateur : Emma Limon

Année : 2023

Durée : 11 min

Prix / distinctions : Prix de la Presse Télérama du festival de Clermont-Ferrand 2023. Grand Prix du festival de court métrage en plein air de Grenoble 2023.

Résumé : Dans la banlieue de Boston, un père attentionné dépose un soir en voiture sa fille chez son petit ami en se laissant guider par elle. Au retour, il ne retrouve plus sa route. L'histoire est véridique, et autobiographique, vécue par le père même de la réalisatrice, John Limon, qui joue donc ici son propre rôle en reconstituant devant la caméra l'aventure insolite qu'il vécut en 2008. Cette histoire, cette aventure, il l'a gardée pour lui comme un secret, ne la racontant à ses épouse et fille que quinze ans plus tard. "Je l'ai trouvée touchante, drôle et en même temps profonde, tout de suite m'est venue l'idée d'en faire un film. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère visuelle très étrange et cinématographique qui enveloppait son propos. (...) Ce qu'il a vécu est source d'espoir. Perdre son chemin n'est pas toujours une si mauvaise chose. (...) Mon père évoque un pur moment d'extase convoqué par le hasard. Ce mot m'a profondément marquée". Ainsi s'exprime Emma Limon, "Franco-Américaine" qui, de 2009 à 2013, étudia la littérature à Harvard, rédigeant son mémoire sur l'écrivaine anglaise George Eliot, puis se tourna vers l'histoire de l'art au Williams College de 2013 à 2015 en se spécialisant sur les manuscrits perses du XVIè siècle. Fascinée à l'âge de dix ans par Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, elle découvrit plus tard le cinéma d'Eric Rohmer. L'appel de la France la conduit de 2016 à 2020 à la Fémis, département image pour devenir cheffe-opératrice.

Evénement
en partenariat

Soirée spéciale
Invité – Débat


En présence  Gilles Colpart, spécialiste du court métrage

de Emma Limon et Hélène Rosselet-Ruiz, réalisatrices

 

 

 

 

     

Pause
gourmande

Exquis mots, chocolats glacés à l’entracte