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Le festival Chefs Op’ en Lumière est né d’une constatation : en Europe, deux festivals seulement sont spécifiquement consacrés à l’image de film : le festival Camérimage en Pologne et le festival international du film des frères Manaki en Macédoine.Ceci a conforté La bobine dans sa volonté de poursuivre sa réflexion sur l’image au cinéma.

Il fallait mettre en avant les directeurs de la photographie qui sont les responsables de la lumière et parfois aussi du cadre. Ils révèlent ou ils cachent, ils guident notre regard et aiguisent notre attention. Ces collaborateurs artistiques, véritables créateurs, sont souvent dans l’ombre des réalisateurs avec qui ils forment cependant une équipe souvent indissociable.

Grâce à l’appui précieux et amical du cinéaste et critique N.T.Binh et au parrainage du directeur de la photographie, multirécompensé dans le monde entier, Eric Gautier, ce festival a pu voir le jour. Son programme est diversifié avec un hommage, une sélection de films récents, des avant-premières, des films restaurés, une table ronde, une expo photo, des conférences…

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Compte-tenu du nombre important de films, nous avons divisé notre fiche habituelle en 2 actes.

Festival – Acte 1
Festival – Acte 2

Notre
invité d’honneur

copyright Ariane Damain-Vergallo

Cette photo a été prise l’automne dernier, sur le tournage du film de Kore-eda (la caméra contient de la pellicule…) En arrière-plan, l’assistante à la caméra d’Eric Gautier, Fabienne Octobre.

Après son baccalauréat, Éric Gautier commence des études de cinéma à la Sorbonne avant d’intégrer l’École nationale de photographie et cinématographie dont il sort diplômé en 1982. Bruno Nuytten l’engage alors comme assistant opérateur sur La vie est un roman d’Alain Resnais. Dès 1984, il devient chef opérateur de nombreux courts métrages et travaille encore comme assistant avant qu’Arnaud Desplechin ne lui offre en 1990 le poste de directeur de la photographie sur La Vie des morts. Ses collaborations régulières avec Arnaud Desplechin, Olivier Assayas ou encore Marion Vernoux font de lui l’un des techniciens les plus représentatifs du « jeune cinéma français ». Il travaille alors avec des cinéastes de différentes sensibilités comme Patrice Chéreau, Catherine Breillat, Raoul Ruiz, Alain Resnais, Agnès Varda, Claude Berri…

Sa carrière prend une envergure internationale en 2004 avec Carnets de voyage de Walter Salles, pour lequel Éric Gautier reçoit un Independent Spirit Award aux États-Unis. Il obtient cette même année au Festival de Cannes le Prix Vulcain de l’artiste technicien pour deux films en compétition, Clean et Carnets de voyage. A partir de cette date, il devient l’un des chefs opérateurs les plus demandés au monde.Il tourne avec Sean Penn, Ang Lee, Amos Gitaï,Cameron Crowe, Jia Zhang-ke. Il vient de terminer La Vérité, le prochain film de Hirokazu Kore-eda avec un casting impressionnant (Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ludivine Sagnier, Ethan Hawke).

Eric Gautier a remporté le César de la meilleure photographie pour Ceux qui m’aiment prendront le train en 1999 et a été nommé à six reprises pour :

  • Les Destinées sentimentales en 2001,
  • Clean en 2005,
  • Gabrielle en 2006,
  • Cœurs en 2007,
  • Un conte de Noël en 2008
  • Les Herbes folles en 2010

Les autres
invités

N.T. Binh

Critique, enseignant de cinéma (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), réalisateur de documentaires sur le cinéma, commissaire de l’exposition Comédies musicales, la joie de vivre du cinéma (Philharmonie de Paris, octobre 2018 à janvier 2019). Membre du comité de rédaction de la revue Positif sous la plume de Yann Tobin.

Auteur, co-auteur ou directeur d’ouvrages sur Mankiewicz, Bergman, le cinéma britannique, Paris au cinéma, la direction d’acteurs, Jacques Prévert, Marcel Carné, musique et cinéma, etc. Trois fois lauréat du prix du Syndicat de la critique française : Lubitsch (avec Christian Viviani, Rivages, 1991), Sautet par Sautet (avec Dominique Rabourdin, La Martinière, 2005), Monuments, stars du 7e art (dir. d’ouvrage, Éditions du Patrimoine, 2010). Dernièrement : Écrire un film, scénaristes et cinéastes au travail (coord. d’ouvrage avec Frédéric Sojcher, Les Impressions nouvelles, 2018).

Céline Bozon

Directrice de la photographie (AFC)

Elle est diplômée de la Fémis et travaille le plus souvent sur les films de jeunes réalisateurs français. Elle a commencé sa carrière en 2001 et a tourné une bonne trentaine de films. Elle a été notamment la directrice de la photo d’Exils de Tony Gatliff, La Famille Wolberg d’Axelle Ropert, Félicité d’Alain Gomis, L’Éclaireur de Djibril Glissant et des films de son frère Serge Bozon depuis Mods (2002).

Claire Mathon

Directrice de la photographie (AFC)

Originaire de Dijon, elle réussit le Concours de l’ENS Louis Lumière. Elle écrit alors une lettre à Eric Gautier le grand directeur de la photo, et obtient une réponse qui la conforte dans ses choix. Elle peut citer de mémoire encore 20 ans après cette phrase qu’il avait généreusement adressée à la débutante qu’elle était : « Faire des images et les faire tout de suite. Aller vers ses propres goûts en se laissant guider par son intuition. Se faire connaître pour ce qu’on fait ». Elle débute avec Maiwen en 2006 en tournant Pardonnez-moi. Leur collaboration se poursuit sur des films importants comme Polisse, Le Bal des actrices, ou plus récemment Mon roi. Elle sera aussi la chef opératrice de Louis Garrel sur Les Deux Amis et d’Alain Guiraudie sur Rester vertical et L’Inconnu du lac (film pour lequel elle sera nominée aux Césars 2014).

Antoine Marteau

Directeur de la photographie

Après des études de cinéma à l’Institut international de l’image et du son (IIIS)Antoine Marteau fait ses premières images pour la Marine Nationale dans le cadre de son service militaire au SIRPA Mer. Il travaille ensuite comme assistant caméra et directeur photo sur des courts métrages et des clips vidéo. Cela lui ouvre la voie vers la publicité, la télévision et le cinéma. La diversité des rencontres le conduit à être le chef opérateur de films aussi différents que Babysitting, comédie de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou, Il était une forêt, documentaire de Luc Jacquet, A fond, film d’action de Nicolas Benamouet tout récemment Kabullywood, docu-fiction de Louis Meunier tourné en Afghanistan.