23e Soirée courts métrages
jeudi 22 novembre 2018
19:00
Tarif unique : 5€
Retour sur la soirée : lire l’article d’Info Chalon paru le 29 novembre 2018
"A l'heure des feuilles mortes, le court métrage resplendit toujours de ses mille couleurs bariolés. Sur la palette, huit titres convergent sur le thème de la rencontre, insolite voire surréaliste, toujours chaleureuse et conviviale, forcément, et plus si affinités" Gilles Colpart
les courts-métrages présentés :
LAISSEZ MOI DANSER
( FOOL TIME ) JOB
MORT AUX CODES
VIHTA
TOUCHE DIESE
ATO SAN NEN (ENCORE TROIS ANS)
RAYMONDE OU L’EVASION VERTICALE
PANIQUE AU SENAT
1er
court-métrage
LAISSEZ MOI DANSER
Réalisateur : Valérie LEROY
Année : 2018
Durée : 16 min. 30 sec.
Résumé : Mylène Fontaine, 45 ans, est femme de ménage sur un ferry. Ce soir les collègues de l’équipe qu’elle dirige ont organisé une fête surprise pour son anniversaire, et lui remettent en cadeau une inscription à un cours de danse. Mylène ouvre l’enveloppe... Un an après Le grand bain, présenté à la Soirée Courts de la Bobine 2017, dont Gilles Lellouche lui a, depuis, galamment piqué le titre, Valérie Leroy renoue avec l’univers aquatique en ce huis-clos tendu et, en un sens, à suspense, qui ne craint pas d’aborder de front la gravité de thèmes en pleine actualité. Un vrai ferry ne pouvant être immobilisé pour les besoins du tournage, les intérieurs sont ceux d’un hôtel de Montpellier et du Phare à Palavas-les-Flots dans l’Hérault, réaménagés par l’équipe de décorateurs. Avec une comédienne à ne pas perdre de vue : Camille Le Gall.
2ème
court-métrage
( FOOL TIME ) JOB
Réalisateur : Gilles CUVELIER
Année : 2017
Durée : 16 min. 30 sec.
Résumé : Pedro a trouvé un emploi. Chose rare en cette période de crise. C’est une bonne chose pour lui et sa famille. C’est vrai que ce job est étrange mais bon... L’important c’est d’avoir un travail, non ?... Retour pour Gilles Cuvelier, déjà venu débattre de son film précédent, Love patate, lors de la 16ème Soirée Courts le 6 octobre 2011, six ans après la programmation du premier, Chahut, en 2005. Longs espaces entre chacun, dus aux complexités de l’animation et au fait que leur auteur oeuvre régulièrement comme animateur sur les films des autres, notamment en l’occurrence Raymonde ou l’évasion verticale. Ici, la couleur lumineuse des deux autres cède place à un noir et blanc accentuant les parties sombres jusqu’à l’austérité afin d’éluder tout ce qui pourrait distraire d’un sujet clinique et noir, basé sur la thématique de la domination.
3ème
court-métrage
MORT AUX CODES
Réalisateur : Léopold LEGRAND
Année : 2018
Durée : 14 min.
Résumé : Une ambulance fonce à tombeau ouvert à travers la nuit dans les rues de Lyon. Un homme âgé a perdu connaissance chez lui, victime d’un infarctus. Tout en s’entretenant au téléphone avec l’épouse bouleversée, les ambulanciers se heurtent à une succession de portes codées, qui transforment l’intervention en parcours kafkaïen. S’inspirant d’un fait réel relaté par l’urgentiste Patrick Pelloux dans son ouvrage Toujours là, toujours prêt (Cherche Midi), Léopold Legrand a choisi de traduire l’urgence et la tension de la situation par une réalisation en plan-séquence et caméra à l’épaule, tandis que la réanimation du mari se pare de discrétion en un filmage jouant du hors-champ. Après Hypokhâgne et Khâgne à Paris, Léopold Legrand a étudié à la Tisch School of the Arts de New York, puis s’est formé au cinéma à l’Insas de Bruxelles. C’est là qu’il a réalisé, grâce à un partenariat avec l’école de Lodz en Pologne, le court métrage documentaire Angelika, « film sur le concept de résilience », remarqué notamment au Fipa 2017.
4ème
court-métrage
VIHTA
Réalisateur : François BIERRY
Année : 2017
Durée : 21 minutes.
Résumé : Une petite entreprise est rachetée par un grand groupe. Comme quatre de ses collègues salariés, Serge est convié par leur nouvel employeur à une journée détente dans un centre thermal, alors que court une rumeur de plan social propice au stress et à la parano. Mais ce jour-là les thermes sont exclusivement naturistes. Sont-ils prêts à se déshabiller pour plaire à leur direction ? Belgitude, donc sens aigu de l’absurde, surréalisme des situations... voilà ce que François Bierry, certes français, continue de revendiquer et d’illustrer, quatre ans après Solo Rex (19ème Soirée Courts en 2014). Si ce dernier tient son titre du nom d’une tronçonneuse des années 1950, Vihta tient le sien du fouet végétal utilisé dans les saunas. Autre trait d’union des deux : l’ineffable acteur Wim Willaert, qui « a la fragilité et le côté rock d’un tonton sympa, d’un type renfermé et très pudique mais qui va s’ouvrir, aller de l’avant ». Orchestrant cette mise à nu métaphorique de « personnages qui sont un centimètre à côté », le réalisateur poursuit : « j’aime l’idée de résistance, même vaine, surtout dans un monde où la lutte est de moins en moins à la mode ».
5ème
court-métrage
TOUCHE DIESE
Réalisateur : Erwan ALÉPÉE
Année : 2018
Durée : 2 min. 45 sec
Résumé : Alex s’isole dans une pièce et compose un numéro sur son téléphone, tout en étant perturbé par une voix d’homme à côté. Le réalisateur de Factice (2015) retrouve son acteur Alexandre Massonnet pour un exercice de court « film à chute » dont il est évidemment judicieux de ne rien révéler. On peut songer au sketch de Dany Boon sur les multiples touches à presser lors d’une attente téléphonique... Sélectionné au festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez.
6ème
court-métrage
ATO SAN NEN (ENCORE TROIS ANS)
Réalisateur : Pedro COLLANTES
Année : 2017
Durée : 26 min.
Résumé : Le Madrilène et néanmoins cosmopolite Pedro Col- lantes racontait cette année au festival de Clermont- Ferrand que lors de son premier voyage au Japon il fut abordé dans une gare par un voyageur local qui ne demandait qu’à sympathiser avec lui et qui ne le quitta qu’en échange de son adresse en Espagne. Comme il n’y résidait alors pas, il lui donna celle de sa mère. Ainsi naquit l’idée de Ato San Nen : et si ce Japonais débarquait vraiment à l’adresse indiquée, que se passerait-il ? Rien ? Une vraie rencontre ? La communication va-t-elle pouvoir s’établir malgré la barrière de la langue ? Cette autre façon de s’exprimer « peut permettre d’aller plus au fond des choses. Ils ont en commun une vraie peur de la solitude. Ils perçoivent l’un chez l’autre ces années passées à vivre seul ». Les mêmes mots pouvaient déjà définir la relation des deux protagonistes de Serori (Céléri), programmé lors de la 19ème Soirée Courts en 2014 et tourné au pays du Soleil Levant par cet indéfectible nippophile qui pourtant a ici planté son décor en Val de Loire, à Saint Léonard du Bois.
7ème
court-métrage
RAYMONDE OU L’EVASION VERTICALE
Réalisateur : Sarah VAN DEN BOOM
Année : 2018
Durée : 16 min. 30 sec. Animation
Résumé : Le potager, les petits pois, les pucerons et les culottes sales, Raymonde en a vraiment assez. Tout compte fait, elle préfére- rait le sexe, puis l’amour, puis l’immensité du ciel... Le jardin, les lapins certes l’occupent mais la solitude lui pèse. Elle se pose des questions sur le sens des choses, sur Dieu, sur sa virginité tardive. Le fait est que Raymonde sent monter en elle un irrépressible désir de vivre. Cette Raymonde, à qui Yolande Moreau prête sa voix à nulle autre pareille, est la troisième réalisation de Sarah van den Boom, productrice de la société Papy 3D spécialisée dans le cinéma d’animation qui a développé (Fool time) Job de Gilles Cuvelier. Ce dernier intervient ici à l’animation 2D et au compositing avec Thomas Machart et le studio de création Train-train.
8ème
court-métrage
PANIQUE AU SENAT
Réalisateur : Antonin PERETJATKO
Année : 2018
Durée : 17 minutes.
Résumé : Et si le président du Sénat était un écolo ? Et si on réconciliait Godard et Pierre Richard ? Nous en avons rêvé, Antonin Peretjatko l’a fait ! Cultivant l’improbable et le farfelu comme d’autres le géranium en pot, le cinéaste s’adonne à la nostalgiemimétiquedelaNouvelleVaguequifittoutlesavoureux décalage de ses précédents courts métrages ainsi que de ses deux longs, La fille du 14 juillet (2013) et La loi de la jungle (2016), mais la saupoudre plus qu’à l’accoutumée d’un esprit libertaire très années 1970, déconnant jusqu’à en être foutraque. Son écolo au perchoir du « machin », comme disait « mon général », n’est autre que Romain Bouteille, géniteur du fameux Café de la Gare de Coluche et autres Miou-Miou, flanqué de Philippe Rebbot en huissier en chef. Pour qu’il en soit là, il a fallu concevoir quelque foutoir en la noble assemblée, élections à la va-vite et jeux tordus d’alliances et mésalliances. Toujours est-il qu’une fois en place il décide de tout laisser pousser, les plantes du parc comme les poils, ce qui n’est évidemment pas du goût de tout le monde. En peu de temps les jardins deviennent une jungle, les hommes sont tous barbus, les femmes ont du poil aux pattes. Vous voulez une histoire?... En lieu et place du Palais du Luxembourg, c’est le château de La Ballue, entre Saint-Malo et Mont Saint Michel, qui sert de décor au film, par ailleurs également « disponible en version 3D ».
Evénement
en partenariat
Soirée avec entracte organisée avec le soutien du Grand Chalon
Soirée spéciale
Invité – Débat
Pause
gourmande
bombons et esquimaux seront distribués à l’entr’acte