ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Visages du Brésil

Du 3 au 4 novembre 2016

Festival
Pause gourmande
Une sélection de 3 films pour découvrir le cinéma brésilien d'aujourd'hui.

Un drame (Aquarius), une comédie dramatique (D’une famille à l’autre), un film aux contours musicaux (Le professeur de violon), trois aspects du cinéma brésilien d’aujourd’hui.

1er Film

Aquarius

jeudi 3 novembre 2016 à 18:30 et 21:10

Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime.

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2ème Film

D’une famille à l’autre

vendredi 4 novembre 2016 à 19:00

Felipe profite de sa fin d’adolescence dans les fêtes branchées de São Paulo. Sa mère, qui l’élève seule avec sa jeune soeur, lui laisse une grande liberté. Sauf que leur mère n’est pas leur mère: un test ADN prouve qu’elle les a enlevés à la naissance. Séparés, les enfants sont précipités dans leur vraie famille.

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3ème Film

Le professeur de violon

vendredi 4 novembre 2016 à 21:00

Laerte, talentueux violoniste, rêve depuis toujours d'intégrer l’orchestre symphonique de São Paulo. Dévoré par le trac, il échoue à l'audition et accepte à contrecœur d'enseigner la musique à des adolescents d’Heliópolis, la plus grande favela de la ville.

>> Toutes les informations sur le troisième film


Présentation du
1er film

Aquarius

jeudi 3 novembre 2016 à 18:30 et 21:10

Résumé : Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime.

Pays : Brésil

Année : 2016

Durée : 2h25

Version : VOST

Date de sortie en France : 28 septembre 2016

Réalisateur : Kleber Mendonça Filho

Scénario : Kleber Mendonça Filho

Avec : Sonia Braga, Maeve Jinkings, Irandhir Santos...


Fiche
bobine

Aquarius, c’est le nom d’une petite résidence coquette, construite dans les années quarante, face à l’océan et aux plages de Récife, sur la très huppée Avenida Boa Viagem.

C’est là que vit Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale. Madame Clara , comme l’appellent les habitants du quartier, avec un mélange d’affection et de respect craintif. Il faut dire qu’elle en impose, Clara, sans aucun doute une femme de caractère et belle comme une idole païenne.

Mais voilà, Aquarius a été vidée de ses habitants par un important promoteur, qui a racheté tous les appartements dans le but avoué de démolir l’immeuble pour en construire un dix fois plus grand et cent fois plus rentable. Dans ce contexte défavorable, Clara refuse de vendre son logement malgré la somme que l’on devine rondelette offerte par la compagnie immobilière…

Kleber Mendonça Filho, dans son film, « loge » un propos d’une ampleur et d’une ambition folles, ramené ici à l’exiguïté d’un deux-pièces avec vue sur l’océan.
Instantané rageur d’un Brésil contemporain, chronique du temps qui passe, Aquarius est aussi un portrait de femme, entiè- rement arrimée à l’impériale Sonia Braga qui, dans le rôle de Clara, semble porter sur son visage toute l’intelligence du film. Une femme debout dans un monde d’hommes, décidée à habiter un immeuble-fantôme devenu un immeuble- fantasme…

Film de réflexion, loin du carnaval et de la samba, Aquarius a été frappé par la censure au Brésil (interdiction aux moins de 18 ans) et s’est ainsi vu écarté de la course aux Oscars hollywoo- diens par le gouvernement. Pour le cinéaste: « Aujourd’hui, au Brésil, il y a tout un débat sur la quantité d’informations qu’un film devrait donner ou non sur la réalité sociale du pays. Moins on en donne, en gros, plus on serait « cool ». Je trouve ça complètement stupide. » Nous aussi. Les spectateurs sont assez grands pour se faire leur opinion sur ce qui leur est présenté. Alors, n’hésitez pas.

Sources : Cahiers du Cinéma, septembre 2016. Positif, octobre 2016.


Présentation du
2ème film

D’une famille à l’autre

vendredi 4 novembre 2016 à 19:00

Résumé : Felipe profite de sa fin d’adolescence dans les fêtes branchées de São Paulo. Sa mère, qui l’élève seule avec sa jeune soeur, lui laisse une grande liberté. Sauf que leur mère n’est pas leur mère: un test ADN prouve qu’elle les a enlevés à la naissance. Séparés, les enfants sont précipités dans leur vraie famille.

Pays : Brésil

Année : 2016

Durée : 1h22

Version : VOST

Titre original : Mãe Só Há Uma

Date de sortie en France : 20 juillet 2016

Réalisateur : Anna Muylaert

Avec : Naomi Nero, Daniel Botelho, Dani Nefussi, Matheus Nachtergaele, Lais Dias, Luciana Paes...


Fiche
bobine

Felipe profite de sa fin d’adolescence dans une fête branchée de Saó Paulo. Sa mère, qui l’élève seule avec sa jeune soeur, lui laisse une grande liberté. Sauf que leur mère n’est pas leur mère: un test A.D.N prouve qu’elle les a enlevés à la naissance.

Séparés, les enfants sont précipités dans leur vraie famille. Les parents biologiques de Felipe, à sa recherche depuis 17 ans, se retrouvent face à un adolescent qui ne partage pas tout à fait leur conception de la vie…

La première réussite du film D’une famille à l’autre – inspiré d’une affaire véridique qui a fait grand bruit au Brésil– est d’avoir su filmer l’adolescence. Ce qui définit Felipe ne rentre pas dans les cases conventionnelles exclusives sans que ce soit paradoxal ou choquant. La construction de son identité, avant et après la révélation sur sa mère, est toujours d’une extrême justesse.

Dans ce film, Anna Muylaert interroge la famille en se demandant: « Qu’est-ce-qu’un fils ? », celui qu’on a fantasmé pendant 17 ans ou celui qu’il est réellement ? Comment peut-on avoir, ou non, un amour inconditionnel pour un inconnu ?

Définir son identité – notamment sexuelle, se trouver et trouver sa place dans une famille étrangère, communiquer avec elle – tous ces éléments dramatiques ne sont jamais surlignés et évitent tout pathos….

Pour la cinéaste, les mères sont au centre de tout. « Elles forment nos regards sur les choses, sur le monde, dès le début et à moins que nous ne fassions un très gros effort pour y remédier, elles sont toujours présentes dans notre subconscient influençant nos relations au quotidien. »

D’une famille à l’autre est une route nouvelle, toute de rébellion et d’imperfection. Une manière plus provocatrice de raconter une histoire mais également une cinématographie différente.

Sources : Le Monde et Télérama : 20 juillet 2016


Présentation du
3ème film

Le professeur de violon

vendredi 4 novembre 2016 à 21:00

Résumé : Laerte, talentueux violoniste, rêve depuis toujours d'intégrer l’orchestre symphonique de São Paulo. Dévoré par le trac, il échoue à l'audition et accepte à contrecœur d'enseigner la musique à des adolescents d’Heliópolis, la plus grande favela de la ville.

Pays : Brésil

Année : 2015

Durée : 1h40

Version : VOST

Titre original : Tudo Que Aprendemos Juntos

Date de sortie en France : 22 juin 2016

Réalisateur : Sérgio Machado

Scénario : Maria Adelaide Amaral, Marcelo Gomes, Sérgio Machado et Marta Nehring d’après le livre d’Antonio Ermirio de Moraes

Avec : Lazaro Ramos, Elzio Vieira, Fernanda de Freitas, Sandra Corveloni, Kaique de Jesus...


Fiche
bobine

Laerte est un jeune violoniste magnifique mais complètement stressé et, lors du concours qui pourrait le propulser au firmament des solistes, il est paralysé devant le jury qui doit l’auditionner… Pire qu’un couac, c’est une incapacité totale à sortir trois notes cohérentes de son violon qui le laisse désespéré. Laerte est donc inévitablement recalé. Issu d’une famille des plus modestes, tourmenté à l’idée de décevoir, il cache son échec.

Le jeune musicien accepte alors le premier emploi qui se présente : enseigner dans la plus grande favela de Sao Paulo, la plus pauvre et la plus violente, concertos et symphonies à des adolescents confrontés à une misère qui semble les condamner à la délinquance…

La musique adoucit les moeurs… mais ici elle fait mieux encore: elle élève, elle structure ceux qui la pratiquent.
En Amérique latine, elle est devenue depuis longtemps un remède contre l’exclusion sociale, le sous-développement culturel et la terreur que font régner les gangs dans les quartiers défavorisés (doux euphémisme pour le Brésil)…

Tout cela est parti du Venezuela où Antonio Abreu, économiste et musicien, a créé en 1975 « El sistema », qui regroupe désormais 500 000 jeunes dans 125 orchestres. Au Brésil, c’est le maestro Silvio Baccarelli qui a fondé à Heliopolis, en 1996, l’Institut qui porte son nom. Son expérience a inspiré d’abord une pièce de théâtre qui a elle-même inspiré ce très beau film.

Juxtaposition de grande richesse et de grande pauvreté, trafics en tous genres, violences familiales et policières sont la toile de fond de ce récit qui ne renonce pas à la lumière.Les moments de connivence partagée y deviennent comme une promesse d’évasion, un moyen de s’élever au-dessus d’une réalité âpre, désespérante…

Sources : La Croix et Télérama : 22 juin 2016

Pause
gourmande

Soirée du 04 novembre : pause brésilienne à 20h30