ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

L’extrême-Orient dans tous ses états

du 20 au 22 septembre 2018

Festival
Pause gourmande
4 films asiatiques et une pause gourmande entre les deux films du vendredi 21 septembre

1 film : 5,20 € (adhérent) et 7€ (non adhérent), sans pause gourmande.

2 films : 10 € (adhérent) et 12 € (non adhérent), pause gourmande offerte.

1er Film

Burning

jeudi 20 septembre 2018 à 18:30 et 21:10

Lors d'une livraison, Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi, une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour, Haemi lui présente Ben, un garçon mystérieux qu’elle a rencontré là-bas.
Un jour, Ben leur révèle un bien étrange passe-temps…

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2ème Film

Adieu Mandalay

vendredi 21 septembre 2018 à 19:00

Liangqing et Guo, deux jeunes birmans, émigrent clandestinement en Thaïlande. Tandis que Liangqing trouve un emploi de plonge dans un restaurant de Bangkok, Guo est embauché dans une usine textile. Sans papiers, leur quotidien est plus que précaire et le jeune couple ne partage pas les mêmes ambitions : si Guo veut gagner assez d’argent pour retourner en Birmanie, Liangqing est prête à tout pour obtenir un visa de travail et échapper à sa condition.

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3ème Film

Le rire de Madame Lin

vendredi 21 septembre 2018 à 21:20

Dans un village du Shandong, une vieille paysanne fait une chute. Immédiatement, ses enfants en profitent pour la déclarer inapte et l’inscrivent malgré elle dans un hospice. En attendant qu’une place se libère, la doyenne séjourne chez chacun de ses enfants, alors qu’aucun ne veut la prendre en charge. Elle voyage ainsi de famille en famille, tandis que son état de santé et ses rapports familiaux se dégradent. Un rire désespéré et maladif finit par poindre chez cette vieille femme délaissée.

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4ème Film

Une pluie sans fin

samedi 22 septembre 2018 à 19:00 et 21:10

1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre.

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Présentation du
1er film

Burning

jeudi 20 septembre 2018 à 18:30 et 21:10

Résumé : Lors d'une livraison, Jongsu, un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi, une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour, Haemi lui présente Ben, un garçon mystérieux qu’elle a rencontré là-bas. Un jour, Ben leur révèle un bien étrange passe-temps…

Pays : Corée du Sud

Année : 2018

Durée : 2h28

Version : VOST

Titre original : Beoning

Date de sortie en France : 29 août 2018

Réalisateur : Chang-dong Lee

Scénario : Chang-dong Lee, Jungmi Oh, d'après une nouvelle de Haruki Murakami

Image : Alex Hong Kyung-Pyo

Musique : Mowg

Avec : Ah-In Yoo, Steven Yeun, Jong-seo Jeon...

Prix / distinctions : Prix Fipresci - Festival de Cannes 2018

Fiche
bobine

En sa qualité d‘ »aspirant écrivain », Jongsu est en quête de vérité. Hélas pour lui, le doute et l’incertitude nourrissent chaque plan du film, depuis le début où il retrouve, par hasard, Haemi, une amie d’enfance. Après s’être laissé séduire, il accepte de garder son chat (dont on ne verra jamais le bout de la queue) pendant qu’elle voyage en Afrique.

Ce qui avait commencé comme une comédie romantique prend l’allure d’un ménage à trois mâtiné de drame social avec l’arrivée d’un nouveau boyfriend : Ben, un citadin suave et d’une richesse révoltante.

Lorsqu’Haemi disparaît, le film prend le chemin du thriller….

On l’a peut-être deviné, l’absence, celle qui alimente fantasmes et pulsions, est au cœur du film de Lee Chang-dong, surtout après l’ »évaporation » de la jeune fille. A travers très peu d ‘éléments concrets, le cinéaste parvient à communiquer ce désarroi général.

La sécheresse des enchaînements de séquences fait penser à une série de décrochages mentaux d’un esprit quelque peu tourmenté (essentiellement celui de Jongsu), sur fond de lutte des classes et de jalousie morbide. L’embrasement qui intervient lors d’un plan-séquence étonnant apparaît comme une issue inévitable à ce qui est peut-être la recherche du sens de la vie.

Huit ans après Poetry, Lee Chang-dong revient avec un film intense et stimulant, qui tient de la fable existentielle, de la quête initiatique et de la réflexion sur l’Art, le tout avec les accents d’un thriller criminel. On ne saurait trop recommander ce film, œuvre d’un des rares cinéastes humanistes du début du XXI ème siècle.

« La suprême élégance de Burning, c’est de ne pas brûler tous ses vaisseaux à l’écran, mais de les laisser s’infiltrer dans les ca- naux les plus secrets de notre imaginaire. »

Cahiers du Cinéma

Sources : Première Juillet/Août 2018, Positif Juillet 2018.


Présentation du
2ème film

Adieu Mandalay

vendredi 21 septembre 2018 à 19:00

Résumé : Liangqing et Guo, deux jeunes birmans, émigrent clandestinement en Thaïlande. Tandis que Liangqing trouve un emploi de plonge dans un restaurant de Bangkok, Guo est embauché dans une usine textile. Sans papiers, leur quotidien est plus que précaire et le jeune couple ne partage pas les mêmes ambitions : si Guo veut gagner assez d’argent pour retourner en Birmanie, Liangqing est prête à tout pour obtenir un visa de travail et échapper à sa condition.

Pays : Taïwan

Année : 2016

Durée : 1h48

Version : VOST

Titre original : The Road to Mandalay

Date de sortie en France : 26 avril 2017

Réalisateur : Midi Z

Scénario : Midi Z

Image : Tom Fan

Musique : Giong Lim

Avec : Kai Ko, Ke-Xi Wu...

Prix / distinctions : Licorne d'Or - Grand Prix du Long Métrage au Festival International du Film d'Amiens 2016

Fiche
bobine

Liangqing et Guo, deux jeunes Birmans, émigrent clandestinement en Thaïlande, paradis fantasmé de la prospérité. La jeune fille a suivi des études jusqu’au lycée, ce qui n’est pas le cas du garçon. Ils se rencontrent sur la route, à l’une des nombreuses étapes forcées du parcours des clandestins entre les montagnes et Bangkok, la ville de tous les rêves.

Sans papiers, leur quotidien est de plus en plus précaire et le jeune couple ne partage pas les mêmes ambitions : si Guo veut gagner assez d’argent pour retourner en Birmanie, Liangqing est prête à tout pour obtenir un visa de travail et échapper à sa condition…

Le cinéaste Midi Z connaît bien son sujet : il a quitté la Birmanie de son enfance pour Taïwan à la faveur d’une bourse d’études. Ses frères et sœurs ont tenté leur chance à Bangkok et ont évoqué avec lui une somme de détails terribles sur le quotidien des travailleurs sans papiers.

Le réalisme n’est pourtant qu’un aspect de ce beau film, calme et maîtrisé, discrètement romanesque et ouvertement tragique. Ce n’est pas une docu-fiction mais, avant tout, l’imbrication fatale entre le destin commun aux clandestins et une histoire d’amour particulière.

Si le film est réaliste, on n’y trouvera pas ces plans tournés caméra à l’épaule qui cherchent à exprimer de façon épidermique la précarité des vies racontées. Midi Z s’ap- puie sur une sécheresse narrative peu commune, qui donne au film l’aspect d’une mécanique implacable sans rien de démonstratif, laissant en arrière-plan les relations affectives entre les personnages. Midi Z nous plonge avec pudeur dans des existences dont l’enjeu est la survie.

 

Sources : Libération, Télérama du 26 avril 2017


Présentation du
3ème film

Le rire de Madame Lin

vendredi 21 septembre 2018 à 21:20

Résumé : Dans un village du Shandong, une vieille paysanne fait une chute. Immédiatement, ses enfants en profitent pour la déclarer inapte et l’inscrivent malgré elle dans un hospice. En attendant qu’une place se libère, la doyenne séjourne chez chacun de ses enfants, alors qu’aucun ne veut la prendre en charge. Elle voyage ainsi de famille en famille, tandis que son état de santé et ses rapports familiaux se dégradent. Un rire désespéré et maladif finit par poindre chez cette vieille femme délaissée.

Pays : Hong-Kong

Année : 2017

Durée : 1h22

Version : VOST

Titre original : Last Laugh

Date de sortie en France : 27 décembre 2017

Réalisateur : Tao Zhang

Scénario : Tao Zhang

Image : Tao Zhang

Avec : Shilan Chen, Fengyun Li, Fengyuan Yu...


Fiche
bobine

Octogénaire, Madame Lin vit dans une masure. Après une mauvaise chute, ses enfants décident de la placer dans un de ces mouroirs dont la République Populaire de Chine n’a pas l’exclusivité. Mais il n’y a pas de place et, en attendant, l’aïeule est trimballée de la maison presque cossue de l’un à la ferme délabrée de l’autre. Comme on dit dans le Shandong, elle fait partie des  » Vieux sans nid  » .

Le titre du film n’est pas tout à fait une antiphrase : Madame Lin, l’héroïne de ce premier long métrage de Zhang Tao, rit, de plus en plus fort, de plus en plus souvent. Mais ces éclats ne sont que le symptôme d’une condition qui va se dégradant – condition physique et mentale, condition sociale, celles d’une vieille dame qui ne trouve plus sa place, ni dans son village, ni dans sa famille et qui finit par pouffer au lieu de sangloter…

Cet opus aborde de front un sujet de société brûlant en Chine, comme partout ailleurs : le sort de plus en plus préoccupant des seniors. D’emblée, le jeune cinéaste sait créer une forte empathie pour cette Madame Lin qui parle peu, mais à bon escient. Un personnage rejeté, dont les regards, les silences, les gestes lents nous vont droit au cœur, sans qu’il y ait la moindre trace de chantage à l’émotion.

Le film est âpre, sec, tout près du documentaire, servi par des comédiens non-professionnels excellents. Il se veut une dénon- ciation sans concessions des dérives de l’actuelle société chinoise passée de la dictature maoïste à une économie de marché impitoyable avec ses laissés-pour-compte. Ce petit théâtre de la cruauté ordinaire est un des plus beaux longs métrages présentés par l’ACID au festival de Cannes en 2017.

Sources : Télérama du 19 décembre, Le Monde du 27 décembre 2017.


Présentation du
4ème film

Une pluie sans fin

samedi 22 septembre 2018 à 19:00 et 21:10

Résumé : 1997. À quelques mois de la rétrocession de Hong-Kong, la Chine va vivre de grands changements… Yu Guowei, le chef de la sécurité d’une vieille usine, dans le Sud du pays, enquête sur une série de meurtres commis sur des jeunes femmes. Alors que la police piétine, cette enquête va très vite devenir une véritable obsession pour Yu… puis sa raison de vivre.

Pays : Chine

Année : 2018

Durée : 2h

Version : VOST

Titre original : Bao xue jiang zhi

Date de sortie en France : 25 juillet 2018

Réalisateur : Dong Yue

Scénario : Dong Yue

Image : Cai Tao

Musique : Ke Ding

Avec : Yihong Duan, Yiyan Jiang, Yuan Du...

Prix / distinctions : Grand Prix du Festival international du Film Policier de Beaune 2018

Fiche
bobine

1997, Yu Guowei est le chef de la sécurité dans une vieille usine au Sud de la Chine. En parallèle à son investissement sans faille, il s’intéresse de près à une série de meurtres commis sur des jeunes femmes, dans le secteur de son lieu de travail.

Alors que la police piétine, Yu s’imagine en vrai détective. Cette enquête va bien vite devenir une obsession pour lui… puis sa raison de vivre. Une nouvelle histoire d’amour ne parvient pas à le déconcentrer, étant donné le peu de temps libre qu’il s’accorde…

Dans une superbe ambiance de film noir, oscillant entre film policier et film politique, le réalisateur Dong Yue, dont c’est le premier long métrage, nous invite à suivre cet apprenti-flic un tantinet ridicule.

Dénonçant en même temps une situation politico-économique très difficile dans le pays, le cinéaste a choisi pour cela de situer l’intrigue dans un passé proche, en 1997, période caractérisée par la désindustrialisation de l’intérieur de la Chine au profit des côtes du pays, plus propices aux échanges dans une écono- mie mondialisée. La rétrocession de Hong Kong en arrière-plan apparaît comme l’image du grand chamboulement de l’Empire du Milieu.

La présence constante de la pluie – comme l’indique si bien le titre – vient emprisonner personnages et spectateurs dans une atmosphère pesante, soulignée par une photographie grisâtre et sombre. Tout s ‘efface. Tout le monde semble suspect. On se perd peu à peu avec Yu dans ce décor industriel suranné comme dans une course poursuite effrénée, magistralement filmée.

 

Sources : Positif , juillet 2018. Le Courrier Art et Essai, juillet 2018.

Pause
gourmande

Le vendredi 21 septembre, une pause gourmande sera offerte entre les deux films