Max, 8 ans et Leo, 5 ans quittent le Mexique pour s’installer à Albuquerque avec leur mère Lucia à la recherche d’une nouvelle vie. Confinés dans un studio, ils attendent chaque soir le retour de leur mère qui travaille sans relâche. Elle veut apprendre à ses deux enfants à être des loups, car les « lobos » ne pleurent pas lorsqu’ils sont seuls et cette attente, nous allons la vivre avec eux.

Une grande partie du film est tournée en huis clos avec une caméra au plus proche de Max et Léo afin de mieux ressentir leur isolement et leur sensation d’être coupés du monde extérieur. Ce sentiment est renforcé par leur interdiction de quitter l’appartement. A travers la fenêtre, ils savent pourtant qu’une autre vie existe, comme à Disneyland qu’ils rêvent de voir un jour.

Le réalisateur est parti de sa propre expérience pour raconter cette histoire, ce qui rend son film authentique et réaliste notamment grâce à la superbe interprétation des deux garçons. Comme il le confesse dans le dossier de presse du film : « A cinq ans, je suis parti à Santa Ana, Californie, avec ma mère et mon frère dans le but de vivre une vie meilleure. Nous sommes partis avec très peu de choses dont un magnétophone portable. Tous les matins, ma mère nous laissait avec pour seule distraction ce petit appareil où elle avait enregistré pour nous des histoires, des leçons d’anglais ou encore des règles domestiques. »

Sources : Dossier de presse – Télérama -Site Il était une fois le cinéma (Jean-Max Méjean)

Viva la Vida est le titre de l’un des célèbres tableaux de Frida Kahlo, réalisé à la fin de sa vie : une nature morte aux pastèques, d’un bleu et rouge haptique. C’est aussi le titre qu’a choisi le réalisateur Giovanni Troilo pour son documentaire, consacré à cette célèbre artiste-peintre mexicaine.

Viva la vida, Frida Kahlo, 1954

Le film présente les deux facettes de Frida Kahlo : d’un côté, l’artiste révolutionnaire, pionnière du féminisme contemporain ; de l’autre, l’être humain, victime d’un corps torturé et d’une relation tourmentée. Au fil de la narration d’Asia Argento, ces deux aspects de l’artiste sont révélés par le biais des paroles de Frida, tirées de ses lettres, journaux intimes et confessions privées. Le film présente tour à tour entretiens, documents originaux, reconstructions captivantes et tableaux de l’artiste conservés dans certains des plus extraordinaires musées du Mexique.

La trame de cette vie se retrouve dans un format documentaire aux notes polyphoniques : le tragique accident de tramway, sa rencontre décisive et passionnée avec Diego Rivera, leur parenthèse américaine, la trahison de sa sœur et les infidélités de son mari, ses toiles et autoportraits entre intimité et onirisme …

« Le film présente six chapitres d’un voyage à la recherche de Frida, au cœur de Mexico, alternant des entretiens exclusifs avec reconstitutions évocatrices, archives historiques, et les œuvres de Frida elle-même dont ses plus célèbres autoportraits » écrit le réalisateur.

Une multiplication de points de vue et de voix au plus près de la vie douloureuse de l’iconique Frida Kahlo.

Sources : site Connaissance des Arts – Télérama 24/11/2021