L’Ukraine dans tous ses états

lundi 21 novembre 2022 à 14:00

1er Film

Butterfly Vision

lundi 21 novembre 2022 à 14:00 et 18:30

Dans le Donbass, une spécialiste en reconnaissance aérienne et dont le nom de code dans l’armée ukrainienne est Butterfly, est échangée après deux mois de capture dans un camp de séparatistes. Rentrée chez elle, elle tente de se remettre de ses traumatismes... Elle entame seule contre tous une lente reconstruction, l’obligeant à des décisions parfois douloureuses.
Un premier film qui prend, avec la triste actualité, une résonance nouvelle encore plus dramatique.

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2ème Film

Le serment de Pamfir

lundi 21 novembre 2022 à 16:00 et 21:00

Dans une région rurale aux confins de l’Ukraine, Pamfir, véritable force de la nature, retrouve femme et enfant après de longs mois d’absence. Lorsque son fils est mêlé à un incendie criminel, Pamfir se voit contraint de réparer le préjudice.
Un récit qui s’exprime avec force sur plusieurs tonalités

>> Toutes les informations sur le deuxième film


Présentation du
1er film

Butterfly Vision

lundi 21 novembre 2022 à 14:00 et 18:30

Résumé : Dans le Donbass, une spécialiste en reconnaissance aérienne et dont le nom de code dans l’armée ukrainienne est Butterfly, est échangée après deux mois de capture dans un camp de séparatistes. Rentrée chez elle, elle tente de se remettre de ses traumatismes... Elle entame seule contre tous une lente reconstruction, l’obligeant à des décisions parfois douloureuses. Un premier film qui prend, avec la triste actualité, une résonance nouvelle encore plus dramatique.

Pays : Ukraine

Année : 2022

Durée : 1h47

Version : VOST

Titre original : Bachennya metelyka

Date de sortie en France : 12 octobre 2022

Réalisateur : Maksym Nakonechnyl

Scénario : Maksym Nakonechnyi et Iryna Tsilyk

Image : Khrystyna Lizogub

Musique : Dzian Baban

Avec : Rita Burkovska, Lyubomyr Valivots, Myroslava Vytrykhoska-Makar...

Prix / distinctions : Grand prix du jury, Saint-Jean-de Luz 2022.

Fiche
bobine

Aux difficiles heures guerrières que l’on connaît en Ukraine, il ne faut pas oublier que le Donbass a servi de hors d’œuvre et qu’il est en feu depuis plus de 8 ans maintenant. Et si les jeunes réalisateurs d’aujourd’hui sont nés dans un pays indépendant, ils ont grandi dans un climat de guerre.
Les bonnes recettes de la guerre froide n’ont pas disparu, on s’échange encore sur la ligne de front des pseudo-espions quand cela arrange. Ainsi Lilia, militaire spécialiste en reconnaissance aérienne, se retrouve-t-elle seule sur un pont, après plusieurs mois de détention dans le Donbass, mais son retour ne sera pas celui de la délivrance…
Pour son premier long métrage, Maksym Nakonechnyi ne nous parle pas de la guerre mais du cancer qu’inocule aux individus un conflit aux ramifications multiples, quels que soient leur camp et leurs convictions, juste pour les détruire. S’inspirant d’un documentaire sur les femmes ukrainiennes dans la guerre (il en était le monteur), il a choisi pour héroïne une femme- soldat parce que doublement victime, parce qu’elle est seule à porter le fruit de la violence qui la montrera un jour encensée, un autre jour stigmatisée. Marquée par la torture et le viol, sans plus de repères, Lilia va puiser dans le silence les moyens de se reconstruire, refuser d’être victime, accepter l’enfant imposé,  juste rester digne et debout… De brèves séquences de souvenirs et de rêves viennent parfois mordre l’écran, comme pour marquer les marches d’un difficile chemin de croix, mais sans jamais le moindre pathos.
Dans ce vibrant témoignage (superbe interprétation de Rita Burkovska, qui réussit à la fois à être indéchiffrable et à livrer tout un arc-en-ciel d’émotions), Maksym Nakonechnyi ne manque pas de mettre en lumière les dérives de la société ukrainienne, la montée des frustrations et de la haine, les groupes paramilitaires, le racisme ordinaire, toutes ces métastases que les conflits instillent…
Au final, Lilia repartira au combat, impitoyable constat que c’est toujours la guerre qui gagne !
Un film précieux, à l’opposé des spots télévisés quotidiens sans âme, qui nous aide à mieux comprendre..

Sources : Ecran large, Politis – Dossier de presse


Présentation du
2ème film

Le serment de Pamfir

lundi 21 novembre 2022 à 16:00 et 21:00

Résumé : Dans une région rurale aux confins de l’Ukraine, Pamfir, véritable force de la nature, retrouve femme et enfant après de longs mois d’absence. Lorsque son fils est mêlé à un incendie criminel, Pamfir se voit contraint de réparer le préjudice. Un récit qui s’exprime avec force sur plusieurs tonalités

Pays : Ukraine

Année : 2022

Durée : 1h42

Version : VOST

Titre original : Pamfir

Date de sortie en France : 2 novembre 2022

Réalisateur : Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk

Scénario : Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk

Image : Mykyta Kuzmenko

Avec : Miroslav MakoviychukOleksandr YatsentyukIvan Sharan...

Prix / distinctions : Sélection La Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2022.

Fiche
bobine

L’histoire et la géographie marquent la vie des hommes. La région frontalière entre l’Ukraine et la Roumanie est au centre des Carpates où résident encore plusieurs milliers d’ours ; c’est aussi la limite orientale de l’union européenne et la contrebande est là-bas comme une « tradition populaire ». Ce décor a forgé Leonid, colosse fort en gueule et en coups, dont la tendresse ne fait pas dans le velours, mais qui, ours sauvage, épargne de toute violence sa famille et ses proches.
Parti travailler à l’étranger pour nourrir les siens et éteindre son passé de contrebandier, Leonid, surnommé Pamfir (nom d’une divinité qu’il faut traduire comme « pierre »), revient au village à la veille d’un carnaval réveillant les valeurs ancestrales. Les malheureuses facéties de son fils vont conduire son honneur à retrouver ses anciens démons, pour un face à face haletant et à l’issue incertaine…
Pour son premier long métrage, Dmytro Sukhlytkyy-Sobbchuk nous emmène dans un thriller qui oscille entre le folklore slave façon Kusturica et la tragédie grecque. Si l’éternel dilemme de la relation père-fils est au centre de la fiction, il faut lire entre les lignes et saisir la dimension politique du film qui nous dit que pour vivre, il faut d’abord survivre….
La justesse des plans séquence, les mouvements dynamiques de la caméra et le poids des images symboliques reflètent parfaitement les tumultes intérieurs de notre héros malheureux, qu’on accompagne jusqu’au bout…
Hitchcock disait de son film Le Faux Coupable : « Je filme des innocents dans un monde immoral ». C’est sans doute dans cet esprit qu’il faut regarder ce premier film prometteur.
Depuis le début de l’invasion russe, Dmytro Sukhlytkyy-Sobbchuk est resté à Kiev…pour filmer et témoigner !

 

Sources : Le Monde 2 novembre 2022, Le bleu du miroir, A voir à lire

Pause
gourmande

Pause gourmande entre les deux films à 16h et à 20h30