
Soirée deux films : La vie devant soi… jusqu’au bout
mardi 4 juillet 2023 à 14:00
tarif unique par film : 5 euros
1er Film
Le Piège de Huda
mardi 4 juillet 2023 à 14:00 et 18:00
Le film débute comme une chronique féminine piquante dans un salon de coiffure à Bethléem avant de basculer sans prévenir dans le thriller, sur fond de géopolitique.
Le réalisateur parvient à concilier l’efficacité du cinéma de genre et l’analyse géopolitique acérée.
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2ème Film
Nezouh
mardi 4 juillet 2023 à 16:00 et 20:00
La jeune Zeina habite dans un quartier de Damas dévasté par la guerre. Sa mère aimerait quitter la ville, mais son père, qui refuse de devenir un réfugié, est bien décidé à rester. Un jour, une bombe ouvre le plafond de sa chambre sur le ciel et les étoiles. Sur fond de conflit en Syrie, la cinéaste nous offre un film inattendu, une douce tragi-comédie, intime et onirique, qui reflète les espoirs de toute une génération

Présentation du
1er film
Le Piège de Huda
mardi 4 juillet 2023 à 14:00 et 18:00
Résumé : Le film débute comme une chronique féminine piquante dans un salon de coiffure à Bethléem avant de basculer sans prévenir dans le thriller, sur fond de géopolitique. Le réalisateur parvient à concilier l’efficacité du cinéma de genre et l’analyse géopolitique acérée.
Pays : Palestine
Année : 2023
Durée : 1h30
Version : VOST
Titre original : Huda's Salon
Date de sortie en France : 1 février 2023
Réalisateur : Hany Abu-Assad
Scénario : Hany Abu-Assad
Image : Ehab Assal et Peter Flinckenberg
Musique : Jeffrey van Rossum
Avec : Ali Suliman, Maisa Abd Elhadi, Manal Awad...
Fiche
bobine
On pense avoir tout vu et tout dit sur un conflit qui s’éternise depuis bientôt 60 ans, et pourtant…Le piège de Huda, dernier film d’Hany Abu-Assad ( Paradise now 2006, Omar 2013 ), nous montre une facette méconnue de la cynique stratégie israélienne d’occupation des territoires palestiniens et que résume la réplique d’un personnage du film : « C’est plus facile d’occuper une société qui se réprime elle-même ».
Qu’on ne se trompe pas, il ne s’agit pas d’un pamphlet politique mais d’une œuvre plus complexe et courageuse : sous le nappage d’un thriller haletant sur la trahison, le réalisateur décrypte et analyse la déstructuration d’une société sous occupation en y plaçant au coeur le rôle aussi important que fragile de la femme.
Reem, jeune mère dont le mari est jaloux, se rend à Bethleem chez sa coiffeuse Huda qu’elle pense être une amie. Le délicieux plan séquence qui inaugure le film, digne d’une comédie, se referme vite sur un piège machiavélique : Huda drogue et manipule Reem à des fins de chantage pour en faire ce qu’elle est devenue elle-même : une « traître » à la solde des services secrets israéliens. Mais elle est capturée peu après par la résistance palestinienne et dès lors, avec des trajectoires différentes, le chemin des deux femmes devient le même, celui d’une impossible rédemption.
S’inspirant de faits réels et par l’utilisation appropriée de larges plans séquence, Hany Abu Assad nous fait pénétrer dans cet univers machiavélique comme dans un documentaire où il explore un peu plus le thème de la trahison qui lui est cher, allant jusqu’à mettre en cause un patriarcat particulièrement pesant dans cette région du monde et que Huda décrit comme « aussi détestable et oppressif que l’ennemi », réduisant souvent la femme à l’état de simple pion et façonnant des hommes apparemment forts mais vulnérables.
Si la toile de fond reste bien sûr l’occupation, les mots Israël et Palestine ne sont jamais prononcés, ce qui donne à ce film palpitant et courageux une portée encore plus universelle.
Sources : Critique Film 06/2023, dossier de presse.

Présentation du
2ème film
Nezouh
mardi 4 juillet 2023 à 16:00 et 20:00
Résumé : La jeune Zeina habite dans un quartier de Damas dévasté par la guerre. Sa mère aimerait quitter la ville, mais son père, qui refuse de devenir un réfugié, est bien décidé à rester. Un jour, une bombe ouvre le plafond de sa chambre sur le ciel et les étoiles. Sur fond de conflit en Syrie, la cinéaste nous offre un film inattendu, une douce tragi-comédie, intime et onirique, qui reflète les espoirs de toute une génération
Pays : Syrie
Année : 2023
Durée : 1h43
Version : VOST
Date de sortie en France : 21 juin 2023
Réalisateur : Soudade Kaadan
Scénario : Soudade Kaadan
Image : Burak Kanbir
Musique : Rob Lane et Rob Manning
Avec : Kinda Aloush, Hala Zein, Samir Almasri...
Fiche
bobine
Par la multiplication des facteurs climatiques, politiques, guerriers ou autres, le problème des réfugiés se fait de plus en plus pressant en divisant notre société. Parce que notre regard ne rencontre que ceux qui arrivent, nos jugements diffèrent et nous pouvons les voir comme des victimes ou des héros, voire comme un surnombre encombrant. Mais nous ne voyons pas ceux qui ne sont pas encore partis et qui vont devoir le faire…
Avec Nezouh, Soudade Kaadan réussit la prouesse de changer notre regard et de nous démontrer que les réfugiés ne sont ni des victimes ni des héros mais juste des êtres comme nous. Il lui suffit pour cela de nous faire partager la vie de Zeina et de ses parents, parmi les derniers habitants d’un quartier de Damas déjà dévasté mais qu’affectionnent encore les obus de l’armée syrienne.
Motaz est un père dont l’optimisme hypertrophié ne connaît pas de limites, il ne partira jamais, il est chez lui, tout problème trouve solution dans son génie inventeur, et…plutôt mourir que d’être réfugié ! Même quand un missile vient transpercer l’appartement, « ce n’est pas la fin du monde », quelques draps et étoffes suffiront à restituer l’intimité du foyer. Et pour Zeina, le trou dans le plafond de sa chambre devient une ouverture vers les étoiles qu’aucun obus ne peut toucher, le ciel peut même devenir la mer qu’elle n’a jamais vue. Mais l’instinct commun des deux femmes finira par les conduire vers le tunnel des exilés, guidées par un jeune voisin, et laissant Motaz à son obstination…
Avec humour et tendresse, sans la moindre larme, la réalisatrice nous restitue le réalisme de la guerre sans la montrer. Avec de belles métaphores oniriques et dans une lumière poétique, elle met en valeur toute l’humanité de ces gens broyés par le conflit mais arrimés à leur terre comme les moules à leur rocher, qui apprennent à vaincre leurs peurs, à se nourrir du danger, à prendre chaque instant comme un cadeau à partager et à garder une page d’espoir jusqu’à ce que la corde casse… Juste des gens comme nous.
Sources : Dossier de presse, Cineuropa.fr