Deux genres, deux films

jeudi 29 juin 2017 à 19:00

L'AXEL prolonge la Fête du cinéma avec 2 films au tarif unique de 4 €

Les amateurs de grand écart n’hésiteront pas à aller s’éclater (mais pas que) devant la comédie norvégienne (Bienvenus !) et de voir s’éclater (mais pas que) le héros de la science-fiction italienne (On l’appelle Jeeg Robot) !

1er Film

Bienvenus !

jeudi 29 juin 2017 à 19:00

Quand on est propriétaire d’un hôtel quasiment en faillite dans les montagnes norvégiennes, est-ce que la solution ne serait pas de le transformer en centre d’accueil des refugiés pour profiter de subventions bien opportunes ?
C’est le bon plan de Primus, hôtelier peu aimable et pas vraiment ouvert aux autres cultures… Mais voilà, la bonne idée de Primus ne s’avère pas si simple.

>> Toutes les informations sur le premier film

2ème Film

On l'appelle Jeeg Robot

jeudi 29 juin 2017 à 21:00

Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu'il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu'il décide de mettre au service de ses activités criminelles.

>> Toutes les informations sur le deuxième film


Présentation du
1er film

Bienvenus !

jeudi 29 juin 2017 à 19:00

Résumé : Quand on est propriétaire d’un hôtel quasiment en faillite dans les montagnes norvégiennes, est-ce que la solution ne serait pas de le transformer en centre d’accueil des refugiés pour profiter de subventions bien opportunes ? C’est le bon plan de Primus, hôtelier peu aimable et pas vraiment ouvert aux autres cultures… Mais voilà, la bonne idée de Primus ne s’avère pas si simple.

Pays : Norvège

Année : 2016

Durée : 1h30

Version : VOST

Titre original : Welcome to Norway!

Date de sortie en France : 7 décembre 2016

Réalisateur : Rune Denstad Langlo

Scénario : Rune Denstad Langlo

Avec : Anders Baasmo Christiansen, Slimane Dazi, Kristoffer Hjulstad, ...


Fiche
bobine

Primus, aux préjugés racistes bien ancrés, veut maintenir à flot son petit hôtel situé dans les montagnes norvégiennes. Sur le point de mettre la clef sous la porte, il décide de transformer son établissement en centre d’accueil pour réfugiés. Par appât du gain, il tente donc d’héberger une cinquantaine de migrants, espèrant ainsi récupérer un maximum de subventions gouvernementales. Les conditions de vie sont  sommaires et les réfugiés doivent mettre la main à la pâte, nettoyer et rénover leurs chambres. Au grand désarroi de Primus, la révolte gronde. De plus, entre une épouse déprimée et une adolescente rebelle, rien ne va plus pour notre hôtelier norvégien…

Par son humour cocasse, ses personnages patauds mais finalement attachants, du Viking réac au Congolais débrouillard, Bienvenus parle d’un sujet sérieux – pour ne pas dire grave – sans pathos ni lourdeur.
Le cinéma scandinave nous a donné l’habitude de traiter tous les sujets, y compris les plus délicats, par le biais de la comédie. Sans oublier le réalisme et en y injectant une bonne dose d’auto-dérision pour moquer les particularismes locaux.

Avec Bienvenus le réalisateur norvégien Rune Denstad Langlo dont on avait aimé le loufoque Nord en 2009, réussit une sorte d’exploit: un plaidoyer humaniste mais jamais naïf, une fable politique à la fois grinçante et tendre, dans les chemins de traverse de la solidarité. Avec des personnages bien écrits et bien incarnés, la démonstration n’en est que plus évidente. Le film ne cherche pas à approfondir les différences, appliquant au choc des cultures une bienveillance et un optimisme de bon aloi. Au final, un film réussi, aux vraies valeurs jamais assénées.

Sources : Télérama 6 décembre 2016; La Croix 7 décembre 2016.


Présentation du
2ème film

On l'appelle Jeeg Robot

jeudi 29 juin 2017 à 21:00

Résumé : Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu'il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu'il décide de mettre au service de ses activités criminelles.

Pays : Italie

Année : 2015

Durée : 1h52

Version : VOST

Titre original : Lo chiamavano Jeeg Robot

Date de sortie en France : 3 mai 2017

Réalisateur : Gabriele Mainetti

Scénario : Nicola Guaglianone

Avec : Claudio Santamaria, Luca Marinelli, Ilenia Pastorelli

Prix / distinctions : Sept David 2016 (César italiens) : meilleur acteur, meilleure actrice meilleur réalisateur pour un premier film, meilleur producteur, meilleur acteur dans un second rôle, meilleure actrice dans un second rôle, meilleur montage. Grand prix nouveau genre, Etrange festival – Paris 2016. Meilleur film Amsterdam 2016. Prix de la critique, Villerupt 2016 et Toronto 2017. Prix du jury, Gérardmer 2017.

Fiche
bobine

Haletante… une scène haletante ouvre le film : la poursuite d’un homme courant dans les rues de Rome, policiers à pied, à moto et en voiture sur ses talons… sa fuite le conduit sur les berges du Tibre. Il plonge dans les eaux du fleuve. Englouti, il cale ses pieds sur des barils immergés. Et puis, c’est le trou noir…

D’emblée, le spectateur est placé dans la situation d’Enzo, voyou de petite envergure. Comme lui, il s’interroge sur ce qu’il vit. Reste-t-il dans la « normalité » ? Doit-il se laisser porter par les événements ? Comme Enzo, le spectateur accepte ce qui lui arrive et comme Enzo, il peut dire : « je me sens bien ». Une fois la situation admise, il prend plaisir devant ce film de genre revisité, sans se poser la question de savoir s’il s’agit là d’une comédie, d’une science-fiction ou d’un film d’action. On l’appelle Jeeg Robot est tout cela à la fois.

Certes se retrouvent ici quelques caractéristiques de l’univers des Marvels Comics. C’est l’occasion rêvée d’y plonger : Enzo se découvre des superpouvoirs mais nul besoin d’avoir une combinaison à la Batman. Nul besoin de gadget laser ou d’ondes hyperpuissantes.

Enzo est un héros aux mains nues. La double identité ? celle qu’on trouve chez Superman ? Enzo ne la revendique pas. Elle viendra de façon plus subtile au travers du regard d’Alessia, douce dingue décalée. Comme Enzo, Alessia est un personnage qui, au fil de l’histoire, devient plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord.

Et puis certains pourront voir sans doute quelques clins d’oeil cinématographiques allant de Tarantino à Murnau (Si, si, le Murnau de Nosferatu). Mais, nul besoin de toutes ces références pour éprouver du plaisir devant ce film qui est une vraie surprise dans le paysage du cinéma italien actuel ; une surprise internationalement reconnue.