Soirée Spéciale ACID

lundi 25 septembre 2023 à 16:00

Soirée Spéciale ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) animée et présentée par le cinéaste Reza Serkanian

1er Film

Des Garçons de province

lundi 25 septembre 2023 à 16:00

Trois histoires indépendantes et de tonalité très différentes parlent de la solitude et de l’homosexualité en province. Mais petit à petit des résonances se créent...Tout en racontant
l’histoire intemporelle de la différence, le réalisateur jette aussi un regard à la fois tendre et lucide sur le quotidien parfois mortifère des territoires ruraux.
Un vrai bonheur de cinéma.

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2ème Film

Atlantic Bar

lundi 25 septembre 2023 à 18:00

A l'Atlantic Bar, Nathalie, la patronne, est le centre de l'attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après la mise en vente du bar, Nathalie et les habitués se confrontent à la fin de leur monde et d'un lieu à la fois destructeur et vital.

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3ème Film

La Colline

lundi 25 septembre 2023 à 20:30

Des hommes, des femmes, quelques enfants, parcourent inlassablement une colline au Kirghizistan, qui abrite une déchetterie à ciel ouvert. Parmi les oiseaux et les fumées, un
ancien soldat, une mère éplorée, des jeunes privés d’avenir, font face à leur destin.
La mise en œuvre modeste et limpide de Denis Gheerbrant qui recueille sobrement les récits, est une sagesse symétrique à celle de ces gardiens de la mémoire.

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Présentation du
1er film

Des Garçons de province

lundi 25 septembre 2023 à 16:00

Résumé : Trois histoires indépendantes et de tonalité très différentes parlent de la solitude et de l’homosexualité en province. Mais petit à petit des résonances se créent...Tout en racontant l’histoire intemporelle de la différence, le réalisateur jette aussi un regard à la fois tendre et lucide sur le quotidien parfois mortifère des territoires ruraux. Un vrai bonheur de cinéma.

Pays : France

Année : 2022

Durée : 1h24

Date de sortie en France : 1 février 2023

Réalisateur : Gaël Lépingle

Scénario : Gaël Lépingle et Michaël Dacheux

Image : Vianney Lambert et Dorian Lebeau

Musique : Arthur B. Gillette

Avec : Léo Pochat, Yves-Batek Mendy, Edouard Prévot ...


Fiche
bobine

Ce film suit la trajectoire de trois garçons qui aiment les garçons.
Trois moments de vie où des choix sont possibles où les désirs et les rêves traversent la manière de vivre son homosexualité, de prendre ses décisions. Trois marginalités qui s’expriment en toute discrétion : celui qui part, celui qui reste et celui qui passe. Trois personnages que l’on croirait sortis d’une nouvelle de Maupassant.
Ces trois histoires, sans liens apparents, sont toutes situées dans des petites villes de province que Gaël Lépingle affectionne particulièrement, trois lieux distincts et distants, dans l’Aube et le Loiret. Les garçons semblent déconnectés des liens communautaires habituels facilement observables en milieu urbain. Ils doivent se faire accepter dans ces environnements ruraux.
Le film est découpé en trois tableaux indépendants, avec un épilogue. Chaque histoire fait l’objet d’un cadrage différent, jusqu’au format carré du dernier volet qui fait écho au format des photos prises par le professeur.
De ces instants de vie différents apparaissent des liens dans la narration. Le même goût de se costumer, se travestir. Chaque récit se termine par un départ, pas toujours de celui qui voudrait partir. Toutes les histoires sont empreintes de désirs mélancoliques. L’épilogue viendra apporter un petit souffle joyeux qui nous fait savourer extravagance et liberté.
Au-delà des enjeux de genre, on touche la difficulté de vivre dans un environnement où il n’y a pas « d’autre soi », ni d’ami possible. C’est l’expérience universelle de la solitude.

 

Sources : L’ACID Stéphane Batut – Unifrance.org


Présentation du
2ème film

Atlantic Bar

lundi 25 septembre 2023 à 18:00

Résumé : A l'Atlantic Bar, Nathalie, la patronne, est le centre de l'attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après la mise en vente du bar, Nathalie et les habitués se confrontent à la fin de leur monde et d'un lieu à la fois destructeur et vital.

Pays : France

Année : 2022

Durée : 1h17

Date de sortie en France : 22 mars 2023

Réalisateur : Fanny Molins

Scénario : Fanny Molins et Anaïs Tellenne

Image : Martin Roux

Prix / distinctions : Grand prix du jury et prix du public, Champs Elysées Film Festival 2022. Prix du jury jeune, Festival Entrevues Belfort 2022.

Fiche
bobine

A l’Atlantic Bar, établissement modeste et populaire d’un quartier d’Arles, on vient quotidiennement retrouver sa « famille », celle que l’on se choisit quand on n’en a pas (ou plus) d’autre.
Le bar est tenu par Nathalie, personnage central du film, son conjoint Jean Jacques et leur fils Sandro. Les clients, des habitués, viennent déposer là des joies, des peines, des fanfaronnades, des coups de gueule, de la philosophie et se laissent parfois embarquer dans des instants de grâce quand la musique est bonne. La plupart viennent s’y charger en alcool, l’antidépresseur des pauvres, celui qui fait tenir ou plonger.
C’est une galerie de personnages, plutôt des hommes, déposés à la lisière d’une société qui n’en pas besoin ou ne peut rien pour eux. Ils trouvent ici un ancrage social, un peu d’humanité en se tenant les uns aux autres.
Le projet de mise en vente du bar par son propriétaire va apporter une tension dramatique au documentaire. On suit alors le cheminement de Nathalie dans ses tentatives maladroites et poignantes pour comprendre le dédale administratif qui va la priver de son bar et peut-être la rejeter à la rue.
L’espoir et la révolte vont traverser l’histoire, particulièrement celle de Nathalie qui se livre à la caméra dans des moments intimes et magnifiques de lucidité.
Fanny Molins avait poussé la porte de ce bar il y a quatre ans, dans la cadre d’un reportage sur l’alcoolisme qui s’est transformé, au final, en une formidable histoire de survie et de monde perdu. Elle nous immerge dans cette France profonde qui n’a pas vraiment d’avenir, beaucoup de problèmes et peu de satisfaction.

 

 

Sources : L’ACID / Télérama du 20 mars 2023 / sens critique.com


Présentation du
3ème film

La Colline

lundi 25 septembre 2023 à 20:30

Résumé : Des hommes, des femmes, quelques enfants, parcourent inlassablement une colline au Kirghizistan, qui abrite une déchetterie à ciel ouvert. Parmi les oiseaux et les fumées, un ancien soldat, une mère éplorée, des jeunes privés d’avenir, font face à leur destin. La mise en œuvre modeste et limpide de Denis Gheerbrant qui recueille sobrement les récits, est une sagesse symétrique à celle de ces gardiens de la mémoire.

Pays : France/Belgique

Année : 2022

Durée : 1h17

Date de sortie en France : 12 avril 2023

Réalisateur : Denis Gheerbrant, Lina Tsrimova


Fiche
bobine

Au cœur de l’Asie Centrale, à quelques kilomètres de Bichkek capitale du Kirghizistan, une colline, parcourue par des femmes, des hommes, parfois des enfants…
Sous le vent, les nuées d’oiseaux, les fumées, un ancien soldat et sa femme Aliocha, Tadjikhan, une mère douloureuse qui se bat pour les enfants qui lui restent et des jeunes privés d’avenir se confient sur leurs destins.
La colline est constituée de plastique, de verre, de métal, de carton, de textile et de papier que les habitants trient et revendent en se positionnant à l’arrière des camions ou en arpentant le monticule d’immondices avec de grands sacs sur l’épaule.
Le film alterne les entretiens menés par Lina Tsrimova et les séquences consacrées à la colline de déchets, magnifiques images du réalisateur. Les habitants, mis en confiance par l’attention qui leur est portée, parlent de l’explosion de l’Union Soviétique, de la misère sociale qui les frappe et de ce monde qui rejette autant des hommes que des montagnes de détritus.
Lina Tsrimova, historienne et journaliste, et Denis Gheerbrand ont déjà collaboré sur un précédent documentaire, Avant que le ciel n’apparaisse, qui relate l’épopée des Tcherkesses, ancêtres mythiques des peuples du Caucase. Film auquel a participé Rouslan Tsrimov, peintre et père de Lina.
Au bout de la chaîne de valeurs du capitalisme, symbole ultime ,de la consommation… le tas d’ordures, dernier maillon d’exploitation des hommes, usés, salis par les gaz toxiques et les flammes. Avec beaucoup de pudeur, la caméra oriente notre regard sur des visages magnifiés qui portent les marques de vies difficiles. Elle écoute avec respect ces histoires tragiques qui se racontent sans animosité et montrent que l’humanité ne s’efface pas, même sur une décharge.

 

Sources : L’ACID / sens critique.com / https://pro.bpi.fr

Evénement
en partenariat

L’ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s’emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d’exposition et d’accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d’aller échanger avec les publics et revendiqué l’inscription du cinéma indépendant dans l’action culturelle de proximité.
Dans un marché cinématographique où les 10 premiers films occupent chaque semaine 93% des écrans, les cinéastes de l’ACID soutiennent et accompagnent chaque année une vingtaine de nouveaux longs métrages réalisés par d’autres cinéastes, français ou internationaux. Choisir ces films, c’est pour eux se poser la question du renouvellement et de la pluralité des regards en donnant de la visibilité à des œuvres insuffisamment diffusées, et en proposant une alternative à l’hyperconcentration et au regard unique.

Pascale Hannoyer et Clément Schneider , co-président.e de l’ACID

 

« Pourquoi avons-nous besoin de tant d’histoires, de tant d’images ? Pourquoi ce désir d’être assis dans l’obscurité, de fixer l’écran où d’autres vivent, sans que nous puissions répondre à leurs paroles, nous mêler à leurs actes ? Pourquoi sommes-nous si sensibles à ces vies qui nous échappent ? Pourquoi rions-nous ? Pourquoi pleurons-nous ? La réponse semble évidente : parce que le cinéma est un art.
Pourtant cette évidence est aujourd’hui violemment combattue, renvoyée au grenier poussiéreux des illusions, voire des utopies, niées par l’économie actuelle du cinéma.
(…) Il s’agit de ne pas se laisser imposer une morale qui ne pense qu’en termes de classement, de hiérarchie, d’exclusion, d’argent. Depuis toujours dans le cinéma français, la marge et le centre sont intimement liés, indissociables.
Toucher l’un, c’est atteindre l’autre. Henri Langlois avait fondé sa morale sur l’idée que « tous les films sont égaux ». Il n’en est pas d’autre qui vaille.
Il s’agit donc pour les cinéastes de résister en donnant une vraie chance à tous les films d’être vus.

Soirée spéciale
Invité – Débat

Soirée animée et présentée par le cinéaste Reza Serkanian

Né en Iran, Reza Serkanian réalise des courts métrages dès l’adolescence avant de poursuivre des études à l’Université de cinéma à Téhéran. Bientôt il obtient une reconnaissance internationale avec notamment deux films sélectionnés au Festival International de Clermont-Ferrand. Après deux ans à l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam (Rijksakademie), il s’installe en France en 1998 et réalise plusieurs fictions et documentaires en Europe, au Gabon et en Iran. Parallèlement, il contribue à des projets cinématographiques en tant que chef-monteur ou chef-opérateur. Il anime également des ateliers d’écriture et de réalisation en France et à l’étranger.
Son premier long métrage, Noces éphémères, obtient le Prix du Scénario de France Culture et fait l’ouverture de la sélection ACID au Festival de Cannes en 2011. Il sort en France la même année.
A l’instar de Noces éphémères et de ses deux documentaires, Les enfants des planches et Passeurs, il s’intéresse avant tout aux profondeurs de l’âme humaine confrontée à un contexte social particulier. C’est dans ce champ introspectif que se construit la base de son travail afin de développer une expérience humaine singulière.
Il s’associe à la création de la société de production Overlap Films en 2007 pour soutenir des projets cinématographiques présentant une forte signature d’auteurs.

 

 

Pause
gourmande

Pause bistrot offerte à 20h entre le le 2e et le 3e film, à tous ceux qui verront au moins 2 films.