Quand le cinéma américain revisite son Amérique
lundi 1 juillet 2024 à 14:00
La bobine fait la Fête du cinéma: 5 euros la séance
1er Film
Riddle of Fire
lundi 1 juillet 2024 à 14:00 et 18:30
Un trio d’enfants intrépides se lance dans une aventure aussi incroyable que fantastique, à la recherche d’un œuf tacheté, un ingrédient-clé dans la conception d’une tarte aux
myrtilles.
Une fable épique teintée d’humour et de fantastique.
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2ème Film
The Sweet East
lundi 1 juillet 2024 à 16:30 et 20:30
Lillian, une jeune lycéenne, est en voyage scolaire à Washington lorsqu’elle décide de quitter ses camarades de classe immatures pour partir à l’aventure. Sur son chemin, qui
traverse la côte est américaine, elle va faire la rencontre de personnages tous plus extrêmes les uns que les autres, à leur façon.
Les fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis, filmées comme un conte de fée ou une variation d’Alice au pays des merveilles
Présentation du
1er film
Riddle of Fire
lundi 1 juillet 2024 à 14:00 et 18:30
Résumé : Un trio d’enfants intrépides se lance dans une aventure aussi incroyable que fantastique, à la recherche d’un œuf tacheté, un ingrédient-clé dans la conception d’une tarte aux myrtilles. Une fable épique teintée d’humour et de fantastique.
Pays : USA
Année : 2024
Durée : 1h55
Version : VOST
Date de sortie en France : 17 avril 2024
Réalisateur : Weston Razooli
Scénario : Weston Razooli
Image : Jake L. Mitchell
Avec : Lio Tipton, Charles Halford, Weston Razooli ...
Fiche
bobine
Nous sommes au fin fond des confins montagneux et forestiers de l’Utah et du Wyoming et, malgré le temps magnifique qui illumine les pinèdes et les lacs du coin, trois garnements d’une dizaine d’années n’ont qu’une envie : tester la nouvelle console qu’ils viennent de dérober au supermarché du coin…Mais, au moment où l’impatience est à son comble… patatras ! Leur mère a changé le code…Après moult tractations, un marché est passé avec leur maman alitée : les mômes doivent rapporter une tarte aux myrtilles qui hâtera sa convalescence. En échange de quoi, elle leur révélera le code. Ils enfourchent leurs mini motos, s’arment de leurs fusils de paintball (les pistes de l’Utah ne sont jamais sûres) et foncent à la boulangerie. Mais sacrebleu, la boulangère est malade ! Nos aventuriers en culottes courtes doivent donc préparer la tarte eux-mêmes avec la recette secrète qu’elle a accepté de leur confier, une recette qui impose d’utiliser des œufs tachetés. Mais comble de malchance la dernière boîte a été achetée au drugstore par un cowboy peu accommodant qui semble faire partie d’une inquiétante secte… C’est le point de départ d’une aventure immense et pleine de dangers…
On se laisse porter par l’énergie, la poésie et le sens de l’absurde de cette réjouissante comédie d’aventures à la mise en scène ludique et au suspense haletant, qui est au passage un hommage joyeux à la liberté et à la malicieuse intelligence des gamins de familles plus ou moins dysfonctionnelles.
Le film embrasse, dès ses premiers instants, leur vision du monde, leur innocence qui entremêle le réel et l’épique d’un conte médiéval. Riddle of Fire distille une imagerie du merveilleux, colle à la pensée de ces jeunes chevaliers qui remplacent les chevaux par des moto-cross et sont persuadés de l’importance d’une quête aux faibles enjeux.
Au-delà du scénario rocambolesque, il faut souligner l’inventivité et la beauté des images, merveilleusement rehaussées par l’utilisation rare du 16 mm qui donne ce grain unique, et permet de retrouver les inoubliables « couleurs Kodak » de jadis. Ce choix du 16 mm, en même temps qu’il sublime les trois terreurs trônant sur leurs mobylettes, convoque une histoire artisanale du cinéma, loin des effets spéciaux hollywoodiens…
Sources : culturopoing.com, Utopia gazette, Les Cahiers du cinéma 04/2024
Présentation du
2ème film
The Sweet East
lundi 1 juillet 2024 à 16:30 et 20:30
Résumé : Lillian, une jeune lycéenne, est en voyage scolaire à Washington lorsqu’elle décide de quitter ses camarades de classe immatures pour partir à l’aventure. Sur son chemin, qui traverse la côte est américaine, elle va faire la rencontre de personnages tous plus extrêmes les uns que les autres, à leur façon. Les fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis, filmées comme un conte de fée ou une variation d’Alice au pays des merveilles
Pays : USA
Année : 2024
Durée : 1h44
Version : VOST
Date de sortie en France : 13 mars 2024
Réalisateur : Sean Price Williams
Scénario : Nick Pinkerton
Image : Sean Price Williams
Musique : Paul Grimstad
Avec : Talia Ryder, Simon Rex, Earl Cave ...
Fiche
bobine
The Sweet East est une comédie satirique, un voyage rocambolesque, une plongée fulgurante au réalisme aléatoire dans l’Amérique de Trump et Biden. Un road-movie naviguant entre naturalisme et rêveries, une relecture contemporaine du périple d’Alice de Lewis Carroll, à la narration savamment et joyeusement déconstruite, comme sous hallucinogènes. Notre Alice, c’est ici Lillian, timide certes, mais pas du tout naïve et bien consciente des personnes qui l’entourent.
Au commencement est donc Lillian, jeune lycéenne de Caroline du Sud, en voyage scolaire à Washington. Lillian a un petit copain qui n’a pas l’air très exclusif, et on sent qu’elle subit cette relation plus qu’elle ne s’y épanouit. Pendant le voyage, le petit groupe fait une pause repas dans une pizzeria, dans laquelle fait irruption un forcené armé jusqu’aux dents, qui soupçonne le gérant de cacher des enfants martyrisés dans sa cave. Lillian profite du chaos pour ouvrir une porte dérobée et prendre la tangente. Son périple picaresque chez les sales rejetons de l’oncle Sam peut alors débuter.
Lillian est curieuse de tout, et de tous. Elle choisit à l’instinct, sans hésiter, les routes qui s’offrent à elle. Douée d’une grande capacité d’adaptation à son environnement, qu’il soit hostile ou bienveillant, elle a également la faculté de fuir dès que ça sent le roussi. Dans les pas de Lillian, le film nous emmène aux quatre coins de ces fameux états de l’Est des Etats-Unis, à la rencontre d’une ribambelle d’allumés comme seul ce pays sait en enfanter : des faux rebelles, des complotistes, des frustrés, des laissés-pour-compte de l’Amérique contemporaine…
Le réalisateur soigne particulièrement l’image de The sweet East et donne une belle cohérence à un film qui revendique de n’en avoir que très peu au premier abord. La pellicule 16 mm imprime à sa vision des États-Unis un look seventies très marqué, qui ajoute à l’étrangeté de l’entreprise. Sous ce vernis vintage, se révèle finalement un film tendre, saisissant parfaitement l’air du temps, dessinant des personnages décalés et des situations délicieusement amusantes, aux dialogues souvent drôles.
Sources : Utopia gazette, culturopoing.com, dossier de presse.