Que la Fête recommence !
lundi 23 septembre 2024 à 18:00
1er Film
Saravah
lundi 23 septembre 2024 à 18:00
Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères de la Samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethânia, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire.
Un témoignage intime et irremplaçable sur l’effervescence musicale du Brésil de 1969.
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2ème Film
Le Salon de musique
lundi 23 septembre 2024 à 19:30
Le Bengale dans les années 20. Biswanbhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien a passé l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les fêtes musicales, les concerts donnés dans le salon de musique de son palais. Cette passion l’a ruiné, alors que dans le même temps son voisin Mhim Ganguli, bourgeois et nouveau riche, prospérait et cherchait également à rivaliser avec lui.
Un film-poème adapté d'un conte indien, munificence d'un monde qui se meurt, somptueuse méditation sur l'inéluctabilité de la mort, à travers le portrait complexe et ambigu d'un aristocrate ruiné.
Présentation du
1er film
Saravah
lundi 23 septembre 2024 à 18:00
Résumé : Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères de la Samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethânia, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire. Un témoignage intime et irremplaçable sur l’effervescence musicale du Brésil de 1969.
Pays : France
Année : 1969
Durée : 1h
Version : VOST
Date de sortie en France : 10 juillet 2024
Réalisateur : Pierre Barouh
Image : João Carlos Horta
Musique : Pierre Barouh et Baden Powell
Avec : Pierre Barouh, Maria Bethânia, Baden Powell ...
Fiche
bobine
« Moi, qui suis peut-être le Français le plus Brésilien de France, j’aimerais vous parler de mon amour de la samba comme un amoureux qui n’osant pas parler à celle qu’il aime en parlerait à tous ceux qu’il rencontre » Pierre Barouh.
Saravah, tourné en trois jours, à Rio, pendant le carnaval à l’hiver 1969, est un documentaire historique et exceptionnel. Trois jours, c’est peu, ce sera pourtant suffisant pour en 60 minutes toucher l’âme de la samba, cette matrice du pays-continent qu’est le Brésil.
Son auteur est l’inclassable Pierre Barouh, disparu en 2016, compositeur, parolier, vagabond musicien amoureux du Brésil et surtout de sa musique.
Si Saravah est historique, c’est d’abord parce qu’on y voit quelques figures majeures de la musique brésilienne. Des anciens comme le légendaire saxophoniste et compositeur, Pixinguinha, ou le percussionniste João da Baiana mais aussi des modernes tels que le guitariste Baden Powell, la chanteuse Maria Bethânia, ou le rénovateur de la samba, malgré tout fidèle à la tradition, Paulinho da Viola.
Entre les deux générations, il n’y a pas de rupture mais une continuité, typique de la musique brésilienne, qu’on voit s’incarner à l’écran. Au passage, il y est question de toute une culture afro-brésilienne, en lien étroit avec cette musique fondamentalement syncrétique.
C’est Baden Powell, ami personnel de Pierre Barouh, qui fait le lien entre tous ces artistes qui nous gratifient de performances intimes glanées au fil de trois journées qui respirent la liberté.
Ces journées ont permis de graver des moments d’anthologie dont cette séquence où l’on retrouve Paulinho da Viola dans un resto de plage, avec quelques amis et Maria Bethânia, tutélaire voix de la Musique populaire brésilienne qui chante Coração Vulgar, une samba de Paulinho da Viola, qui l’accompagne à la guitare, puis Rosa Maria interprétée par tous deux, avec toute la table, tout le resto qui chante en chœur. A cet instant-là, la caméra saisit l’identité du Brésil. La samba, un socle qui parvient à réunir tout un pays.
Pourtant réprimée durant la dictature au Brésil, la musique explose dans ce film rare devenu mythique.
Sources : Les Inrocks 08/07/2024 – Libération 08/07/2024 – Télérama 09/07/2024
Présentation du
2ème film
Le Salon de musique
lundi 23 septembre 2024 à 19:30
Résumé : Le Bengale dans les années 20. Biswanbhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien a passé l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les fêtes musicales, les concerts donnés dans le salon de musique de son palais. Cette passion l’a ruiné, alors que dans le même temps son voisin Mhim Ganguli, bourgeois et nouveau riche, prospérait et cherchait également à rivaliser avec lui. Un film-poème adapté d'un conte indien, munificence d'un monde qui se meurt, somptueuse méditation sur l'inéluctabilité de la mort, à travers le portrait complexe et ambigu d'un aristocrate ruiné.
Pays : Inde
Année : 1958
Durée : 1h40
Version : VOST
Titre original : Jalsaghar
Date de sortie en France : 25 janvier 2023
Réalisateur : Satyajit Ray
Scénario : Tarashankar Banerjee, Satyajit Ray, Santi P. Choudhury
Image : Subrata Mitra
Musique : Ustad Vilayat Khan
Avec : Chhabi Biswas, Ganda Pada Basu, Kali Sarkar...
Fiche
bobine
Le Bengale dans les années 1920. Biswanbhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien, passe l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les grandes fêtes : des concerts donnés dans le salon de musique de son palais, devant un public d’amis, par de musiciens, des chanteurs et des danseuses de grande renommée, reconnus pour des virtuoses de leur art.
Cette passion le ruine alors que, dans le même temps, son voisin, Mihm Gangali, bourgeois et nouveau riche, prospère et cherche également à rivaliser avec lui du point de vue musical.
Notre noble décadent engloutit ses dernières ressources dans un ultime festival destiné à lui procurer le plaisir suprême mais un peu vain d’humilier son rival Gangali.
Biswanbhar Roy, le héros, est un personnage tchékhovien et son palais a des allures de Cerisaie. Il n’a jamais conscience de ce qui change autour de lui, ni du fait que le monde de ses ancêtres est en train de disparaître. Il cherche sans cesse à le ranimer au travers des fêtes qu’il organise. Jamais peut-être la fin d’un monde n’a été montrée de manière aussi poignante.
La particularité de ce film de Satyajit Ray ne vient pas de la qualité exceptionnelle de son image en noir et blanc que l’on pourrait dire fondue au gris, ni de son montage où les plans se succèdent comme sous l’effet d’un tuilage sans heurts. Elle provient du fait que, sur la totalité de sa durée ( 1h40 ), Le salon de musique se déploie comme s’il était lui-même une émanation du musical. Aussi, s’incarne-t-il avec élégance dans les formes ritualisées de la musique classique de l’Inde du Nord/Est.
Cette dernière se transforme peu à peu en véritable chef opérateur et organise la marche du film au rythme des formules répétitives des ragas. La matière filmique en s’enroulant dans l’ostinato mélancolique et ravageur de la musique bengalie produit une sorte de crépuscule distendu, un rêve de cinéma.
Du grand art qui nous poursuit longtemps après la fin de la projection.
Sources : Les Cahiers du Cinéma – février 2023 ; Le Monde – 30 janvier 2005.
Evénement
en partenariat
Pause
gourmande
Chocolats glacés à l’entracte offerts à ceux qui verront les deux films.