Rêves de gloire
dimanche 8 janvier 2017 à 17:00
Soane, jeune Wallisien, brave l’autorité de son père pour partir jouer au rugby en métropole (Mercenaire), Olli, boxeur professionnel veut devenir champion du monde poids plume (Olli Mäki), mais vont-ils pour autant vers un avenir radieux ?
1er Film
Mercenaire
dimanche 8 janvier 2017 à 17:00
Soane, jeune Wallisien, brave l’autorité de son père pour partir jouer au rugby en métropole. Livré à lui-même, son odyssée le conduit à devenir un homme dans un univers qui n’offre pas de réussite sans compromission.
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2ème Film
Olli Mäki
dimanche 8 janvier 2017 à 19:30
En 1962, Olli Mäki doit disputer le championnat du monde des poids plumes. S’il gagne, la gloire est assurée pour ce jeune boxeur finlandais. Mais Olli vient de tomber amoureux.
Présentation du
1er film
Mercenaire
dimanche 8 janvier 2017 à 17:00
Résumé : Soane, jeune Wallisien, brave l’autorité de son père pour partir jouer au rugby en métropole. Livré à lui-même, son odyssée le conduit à devenir un homme dans un univers qui n’offre pas de réussite sans compromission.
Pays : France
Année : 2016
Durée : 1h44
Date de sortie en France : 5 octobre 2016
Réalisateur : Sacha Wolff
Scénario : Sacha Wolff
Avec : Toki Pilioko, Illiana Zabeth, Mikaele Tuugahala
Fiche
bobine
Prenez un film de samouraï, plantez votre décor dans le monde du rugby, ajoutez une énorme pincée de film noir, puis quelques ingrédients de tragédie grecque, saupoudrez de musique wal- lisienne et d’airs d’opéra. Mélangez avec délicatesse et vous obtenez un film singulier et remarquable qui met en valeur les corps qui sortent de la norme, leur puissance, leur beauté mais aussi leur grâce.
On peut aborder Mercenaire de plusieurs façons. D’abord, le rugby bien sûr. Les longs métrages sur ce sport sont rares. Le film, d’ailleurs, ne contient qu’un pourcentage restreint de scènes de match. Sacha Wolff, pourtant, réussit à nous faire saisir l’essence même du jeu. Il ne cherche pas à suivre le ballon, ni à disséquer la stratégie. Ce qui l’intéresse, c’est de montrer la chorégraphie du rugby, les placements, l’anticipation, les appels des joueurs, la castagne et les étreintes.
Une autre originalité de Mercenaire tient à la peinture des traditions et de la culture de Wallis, archipel français de Polynésie tout proche de celui de la Nouvelle-Calédonie, auquel il est lié, pour des raisons économiques. Le réalisateur confronte ce monde avec le Sud-ouest, terre d’ovalie. Le choc est rude même si le héros évolue dans des univers qui sont très ritualisés. Enfin, Wolff esquisse le quotidien de ces jeunes géants débarquant en métropole « pour alourdir le pack » des clubs amateurs. Il nous met au cœur des transactions plus ou moins régulières qui entourent le sport. Mais à travers le monde du rug- by, il ne faut pas s’y tromper, le cinéaste nous parle du monde du travail avec ses sans-grades et leurs difficultés.
Mercenaire nous séduit immédiatement par sa manière quasi documentaire de faire le portrait du jeune homme qui s’affirme au fur et à mesure de son histoire. C’est une fiction mais elle ne parle que du réel. Tout est filmé avec précision, Wolff ne tombe jamais dans le piège de l’ethnographie car il montre sans jamais chercher à expliquer.
Le Monde parle d’un western œdipien et postcolonial en ovalie avec beaucoup de justesse et de poésie. Une très jolie formule qui correspond parfaitement à ce premier film, porté par un jeune acteur non professionnel, Toki Pilioko, espoir dans l’équipe de rugby d’Aurillac.
Texte : Janick Leconte
Présentation du
2ème film
Olli Mäki
dimanche 8 janvier 2017 à 19:30
Résumé : En 1962, Olli Mäki doit disputer le championnat du monde des poids plumes. S’il gagne, la gloire est assurée pour ce jeune boxeur finlandais. Mais Olli vient de tomber amoureux.
Pays : Finlande
Année : 2016
Durée : 1h32
Version : VOST
Titre original : Hymyilevä mies
Date de sortie en France : 19 octobre 2016
Réalisateur : Juho Kuosmanen
Scénario : Juho Kuosmanen, Mikko Myllylahti
Avec : Jarkko Lahti, Oona Airola, Eero Milonoff
Fiche
bobine
Les films de boxe sont légion. Quelques-uns d’entre d’eux sont même devenus des classiques du cinéma avec des scènes d’anthologie quand les combattants s’affrontent sur le ring.
N’attendez pas que Olli Mäki (dont le titre finlandais Hymyilevä mies signifie l’homme souriant) se coule dans le moule de ces glorieux prédécesseurs.
Juho Kuosmanen, jeune cinéaste prometteur, nous transporte au début des années 60 pour suivre Olli Mäki, gloire nationale de la boxe en Finlande, dans les quelques jours qui précèdent son grand combat pour devenir champion du monde des poids plumes.
Mais avant de tenter de conquérir le titre mondial, le jeune lapon a une mission : il doit perdre du poids pour passer en dessous de la barre des 60 kilos, et un problème : il vient de tomber amoureux. Ollie doit choisir entre l’amour et la gloire, entre vivre selon son désir et incarner le rêve chauvin des autres.
C’est ce flottement entre les enjeux du match et la naissance d’une idylle que nous montre ce long métrage moins soucieux de boxe que de la quête de bonheur de son personnage. Sur fond de professionnalisation du sport, de médiatisation accrue et de recherche assidue de sponsors, le film devient le récit d’un rêveur, d’une sorte de sportif poète ballotté par les événements, un anti-Rocky ou un anti-Raging Bull.
Filmé en noir et blanc et en pellicule 16mm par Kuosmanen et son chef opérateur Jani-Petteri Passi à qui l’on doit une image superbe, Olli Mäki restitue la Finlande bucolique des années 60 avec ses petites robes à fleurs, ses tacots d’époque, ses bicyclettes… Le récit progresse au rythme tranquille de son héros avec mélancolie et beaucoup de charme.
Vous avez dit romantique … oui, Olli Mäki est un film de boxe romantique. Etonnant, non !?
Sources : Télérama et Le Monde 19 mai 2016
Pause
gourmande
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