
Hep taxi !
lundi 26 février 2018 à 19:00
Le taxi décor de cinéma ? Les courses d’un taxi bulgare révèlent de façon originale bien des aspects du pays (Taxi Sofia) tandis qu’en Iran un simple trajet vers un hôpital montre une société qui oppresse les petites gens (Un jour nouveau).
1er Film
Taxi Sofia
lundi 26 février 2018 à 19:00
On peut dénicher à l’arrière des berlines un excellent sujet de cinéma. C’est à Sofia, par une nuit glaciale de janvier, que Stephan Komandarev a trouvé le sien..
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2ème Film
Un jour nouveau
lundi 26 février 2018 à 21:15
Younes est en train de déjeuner quand une jeune femme, s’installe dans son taxi et lui demande de la conduire d’urgence à l’hôpital...

Présentation du
1er film
Taxi Sofia
lundi 26 février 2018 à 19:00
Résumé : On peut dénicher à l’arrière des berlines un excellent sujet de cinéma. C’est à Sofia, par une nuit glaciale de janvier, que Stephan Komandarev a trouvé le sien..
Pays : Bulgarie
Année : 2017
Durée : 1h43
Version : VOST
Titre original : Posoki - Directions
Date de sortie en France : 11 octobre 2017
Réalisateur : Stephan Komandarev
Scénario : Stephan Komandarev, Simeon Ventsislarov
Image : Vesselin Hristov
Avec : Vassil Vassilev, Ivan Barnev
Fiche
bobine
On peut dénicher à l’arrière des berlines un excellent sujet de cinéma. C’est à Sofia, par une nuit glaciale de janvier, que Stephan Komandarev a trouvé le sien : « Le chauffeur me racontait que les taxis de Sofia étaient quelque chose comme les services sociaux de Bulgarie. Quand les gens avaient perdu leur emploi, la première chose qu’ils essayaient, c’était de devenir chauffeur. Celui-ci venait de perdre son poste de professeur de sciences nucléaires à l’Académie bulgare. Il m’a raconté des dizaines d’histoires d’enseignants, de prêtres, de musiciens, de boulangers, qui conduisent des taxis la nuit pour survivre. »
Inspiré par cette rencontre, le réalisateur nous embarque vers d’étonnantes tranches de vies qui lui permettent de faire une radiographie chorale assez pessimiste de la Bulgarie d’aujourd’hui.
Pour ne pas perdre le fil conducteur, au cours des nombreuses déambulations quasiment toujours nocturnes, le cinéaste opte pour un usage généralisé du plan-séquence, où la caméra, tel un témoin invisible, accompagne sans faiblir un personnage principal. Dans les taxis notamment où, « assise » systématiquement à la « place du mort », elle cadre tour à tour le chauffeur, le(s) passager(s) et la ville traversée. Cela donne un rythme très vif qui entraîne le spectateur dans une folle ronde à travers Sofia et ses banlieues.
L’atmosphère est maussade, parfois agressive. Taxi Sofia, cependant, transpire de l’humanité de ses personnages qui tentent, un tant soit peu, de trouver un sens moral à leur vie. Parfois, l’un d’entre eux se laisse même aller à quelques moments de bienveillance ou d’humour comme ce chauffeur qui affirme : « La Bulgarie est un pays plein d’optimistes parce que les pessimistes et les réalistes l’ont quittée depuis longtemps ».
Il faut absolument monter à l’intérieur de ces taxis pour découvrir d’une façon pertinente et inédite la Bulgarie dont le cinéma re- naît peu à peu sur la scène internationale. Celui de Komandarev est virtuose, cynique et édifiant.
Sources : Libé et Paris Match – 10 octobre 2017, senscritique.fr, critikart.fr

Présentation du
2ème film
Un jour nouveau
lundi 26 février 2018 à 21:15
Résumé : Younes est en train de déjeuner quand une jeune femme, s’installe dans son taxi et lui demande de la conduire d’urgence à l’hôpital...
Pays : Iran
Année : 2014
Durée : 1h28
Version : VOST
Titre original : Today
Date de sortie en France : 7 juin 2017
Réalisateur : Seyyed Reza Mir-Karimi
Scénario : Seyyed Reza Mir-Karimi
Image : Hooman Behmanesch
Avec : Parviz Parastui, Soheila Golestani
Fiche
bobine
Younes est en train de déjeuner quand une jeune femme, s’installe dans son taxi et lui demande de la conduire d’urgence à l’hôpital.
Tel est le point de départ du neuvième film de Reza Mir-Karimi: Un jour nouveau. Nous ne quitterons guère ces deux lieux : la voiture et la clinique. Dès lors, d’un enfermement à l’autre, les deux personnages vont être ballottés, houspillés, mis de côté, sommés de s’exécuter sans savoir où s’arrêtera leur histoire commune.
Bien sûr, ce long métrage a indéniablement une visée politique mais il s’agit d’abord d’un drame humain, inscrit dans un contexte puissamment réaliste. Ainsi, on ne compte pas les menus détails qui ancrent cette histoire de « petites gens » dans le quotidien. Sans misérabilisme car on est, à l’image du héros, dans la pudeur et la retenue, le cinéaste refuse aussi les explications : on ne connaîtra pas les antécédents de la femme et on n’en saura pas beaucoup plus sur Younes, énigmatique taiseux. Ses motivations ? Nous devrons les deviner.
Reza Mir-Karimi, avec de petits moyens, filme sa chronique de manière très sobre : peu de dialogues, des images sèches, pas de musique. Chaque plan est pensé et millimétré.
L’émotion n’en est sans doute que plus forte et plus durable : le spectateur, envahi par une tension croissante, sort secoué de la séance, plein d’une révolte sourde.
Le discours politique est sous-jacent mais bien présent- car le cinéaste fait de l’itinéraire des deux protagonistes une métaphore d’un pays qui oppresse, en particulier les femmes, mais également les êtres à part, ceux qui ne sont pas dans la norme, que ce soit le chauffeur mutique ou le bébé promis à l’orphelinat. Mais les silences de Younes et son empathie pour sa passagère donnent une note d’optimisme à ce film car, au bout du compte, Reza Mir-Karimi nous raconte tout simplement » un bel homme « .
Sources : aVoir-aLire.com – 6 mai 2017, L’OBS et Le Canard enchaîné – 7 juin 2017
Pause
gourmande
Pause gourmande entre les 2 films