
La bobine fait la fête du cinéma (suite)
mardi 2 juillet 2019 à 19:00
4 euros dès le premier film
1er Film
Frères de sang
mardi 2 juillet 2019 à 19:00
Interdit aux moins de 12 ans
Banlieue de Rome. Manolo et Mirko sont inséparables. Ils vont au lycée et font des petits boulots. Un soir Mirko, au volant, renverse un piéton et Manolo lui fait prendre la fuite. L’occasion de leur vie ! L’homme était recherché par un clan mafieux qui les embauche. Leur carrière criminelle commence.
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2ème Film
Grass
mardi 2 juillet 2019 à 21:00
Au bout d’une allée, un café que personne ne s’attendrait à trouver. Les gens s’assoient et parlent de leur vie. Au fil du temps, les clients se côtoient et apprennent à se connaître. Une femme les observe et semble mettre par écrit leurs pensées. La nuit commence à tomber mais tous restent dans le café.

Présentation du
1er film
Frères de sang
mardi 2 juillet 2019 à 19:00
Résumé : Interdit aux moins de 12 ans Banlieue de Rome. Manolo et Mirko sont inséparables. Ils vont au lycée et font des petits boulots. Un soir Mirko, au volant, renverse un piéton et Manolo lui fait prendre la fuite. L’occasion de leur vie ! L’homme était recherché par un clan mafieux qui les embauche. Leur carrière criminelle commence.
Pays : Italie
Année : 2018
Durée : 1h36
Version : VOST
Titre original : La terra dell'abbastanza
Date de sortie en France : 14 novembre 2018
Réalisateur : Damiano D'Innocenzo, Fabio D'Innocenzo
Scénario : Damiano D'Innocenzo, Fabio D'Innocenzo
Image : Paolo Carnera
Musique : Toni Bruna
Avec : Andrea Carpenzano, Matteo Olivetti, Milena Mancini...
Fiche
bobine
Dans une banlieue de Rome, deux amis d’enfance, Manolo et Mirko, livreurs de pizzas et vaguement étudiants, se retrouvent liés à la Mafia. Ils pensent alors avoir trouvé le chemin vers une vie meilleure…
Comme dans Gomora, Suburra, Dogman, films coups de poing qui donnent à découvrir une Italie triste, misérable et violente, loin des images ensoleillées de cartes postales que la péninsule inspire, les frères D’Innocenzo, pour leur premier film, empruntent la même voie. Ils filment une banlieue de Rome sans âme, au décor déprimant, « La terra dell’abbastanza » – titre original – tout en nous entraînant dans une autre direction.
Ils insistent sur le duo formé par les deux adolescents inséparables que sont Manolo et Mirko. S’ils se ressemblent, ils ont pourtant des réactions différentes face au dilemme auquel ils sont confrontés. Manolo n’hésite pas à rejoindre la Mafia, encouragé par un père perdu dans l’alcool et les jeux d’argent, tandis que Mirko, plus réticent, finit par se laisser entraîner dans la spirale infernale de la « pieuvre » , malgré les supplications de sa mère qui voudrait le garder dans le droit chemin. Les deux acteurs principaux qui les incarnent, Andrea Carpenzano et Matteo Olivetti, sont d’un naturel saisissant.
Avec une mise en scène minimaliste et un cadrage serré, les réalisateurs nous décrivent la vertigineuse descente aux enfers des deux jeunes gens aux prises avec la Mafia. Ils signent un film sobre, dur, sans fioritures, sur un milieu qui a bercé leur enfance. Ils disent à propos de Frères de sang : « Avec ce film, nous avons voulu raconter à quel point il est facile de s’habituer au mal. Dans un monde où la souffrance est synonyme de faiblesse, nos personnages dépassent les limites du supportable pour voir jusqu’où ils peuvent aller en faisant semblant de ne rien ressentir.»
Sources : Télérama, Le Monde 18 décembre 2018, dossier de presse.

Présentation du
2ème film
Grass
mardi 2 juillet 2019 à 21:00
Résumé : Au bout d’une allée, un café que personne ne s’attendrait à trouver. Les gens s’assoient et parlent de leur vie. Au fil du temps, les clients se côtoient et apprennent à se connaître. Une femme les observe et semble mettre par écrit leurs pensées. La nuit commence à tomber mais tous restent dans le café.
Pays : Corée du Sud
Année : 2018
Durée : 1h06
Version : VOST
Date de sortie en France : 19 décembre 2018
Réalisateur : Sang-soo Hong
Scénario : Sang-soo Hong
Image : Hyung-ku Kim
Avec : Min-hee Kim, Joobong Kee, Jae-hong Ahn...
Fiche
bobine
Une jeune femme observe discrètement les clients d’un café, saisissant des bribes d’existence qu’elle note sur son ordinateur. Ecrit-elle à partir du réel ou les personnages qu’elle décrit ne sont-ils que des projections de son imagination?
L’errance physique et mentale de Kim Min-hee qui s’éloignait seule à la fin du précédent long métrage d’Hong Sang-soo, marque une escale dans le décor quasi unique de Grass . Le corps de l’actrice, d’ordinaire moteur de fictions vagabondes, est cette fois placé au centre d’un réseau d’interactions humaines sans en constituer le coeur battant. Double du cinéaste, il organise la narration en papillonnant d’une bulle narrative à l’autre.
La production à la chaîne des films d’Hong Sang-soo ne semble pas entacher la qualité de chacun de ses opus. La simplicité apparente de la mise en scène lui permet une fois encore de mettre à nu les sentiments humains ( amour, désespoir, jalousie, séduction…) pour mieux nous émouvoir. Comme dans chaque film du réalisateur, on retrouve le dispositif minimaliste habituel . Les personnages sont le plus souvent assis autour d’une table en train de boire et discuter. Le plan ne sépare jamais les protagonistes en se refusant tout champ/ contrechamp de manière à ne pas briser le lien et la tension qui les unit. Ces plans-séquences poussent aussi les acteurs dans leurs retranchements lors de dialogues longs et intenses où plusieurs émotions différentes doivent être convoquées les unes à la suite des autres. La puissance brute des sentiments est donc exacerbée, et souvent renforcée par l’alcool, breuvage libérateur incitant à la parole franche et brutale.
Le cinéma du Sud-coréen Hong Sang-soo, peintre des affres sentimentales, ressemble de plus en plus à un laboratoire de fiction où les expériences sur la nature et la multiplicité des récits éclosent et s’enchevêtrent. C’est donc avec curiosité que le spectateur suit une oeuvre qui se construit petit à petit.
Sources : Le Monde 19 décembre 2018, Les Inrocks 14 décembre 2018