ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Soirée Cinéma d’animation

lundi 4 novembre 2019 à 19:00

Soirée thématique

Tarifs adhérents : 1 film : 5,20€ • 2 films (+ chocolats glacés) : 10€
Tarifs non adhérents : 1 film : 7€ • 2 films (+ chocolats glacés) : 12€

1er Film

J'ai perdu mon corps

lundi 4 novembre 2019 à 19:00

A Paris, Naoufel tombe amoureux de Gabrielle. Un peu plus loin dans la ville, une main coupée s’échappe d’un labo, bien décidée à retrouver son corps. S’engage alors une cavale vertigineuse à travers la ville, semée d’embûches et des souvenirs de sa vie jusqu’au terrible accident. Naoufel, la main, Gabrielle, tous trois retrouveront, d’une façon poétique et inattendue, le fil de leur histoire...

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2ème Film

Buñuel après l'Âge d'or

lundi 4 novembre 2019 à 21:00 et 0:00

Suite au scandale de la projection de L’ÂGE D’OR à Paris en 1930, Luis Buñuel se retrouve totalement déprimé et désargenté. Un ticket gagnant de loterie, acheté par son ami le sculpteur Ramon Acin, va changer le cours des choses et permettre à Buñuel de réaliser le film TERRE SANS PAIN et de retrouver foi en son incroyable talent.

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Présentation du
1er film

J'ai perdu mon corps

lundi 4 novembre 2019 à 19:00

En avant-première

Résumé : A Paris, Naoufel tombe amoureux de Gabrielle. Un peu plus loin dans la ville, une main coupée s’échappe d’un labo, bien décidée à retrouver son corps. S’engage alors une cavale vertigineuse à travers la ville, semée d’embûches et des souvenirs de sa vie jusqu’au terrible accident. Naoufel, la main, Gabrielle, tous trois retrouveront, d’une façon poétique et inattendue, le fil de leur histoire...

Pays : France

Année : 2019

Durée : 1h21

Date de sortie en France : 6 novembre 2019

Réalisateur : Jérémy Clapin

Scénario : Jérémy Clapin, Guillaume Laurant

Avec : avec les voix de Hakim Faris, Victoire Du Bois, Patrick d'Assumçao...

Prix / distinctions : Grand prix, Semaine de la critique, Cannes 2019

Fiche
bobine

Récompensé par deux prix prestigieux, J’ai perdu mon corps est un film singulier, avec à la fois de faux airs de film fantastique et de vrais atours de comédie dramatique.
Son personnage principal n’est autre qu’une main coupée… qui, par miracle, reprend vie, s’échappe d’un laboratoire où elle attendait d’être disséquée, et cherche à trouver son corps, en l’occurrence, celui de Naoufel, le jeune homme un peu paumé auquel elle appartient. Par un savant montage parallèle, les trajectoires de Naoufel et sa main vont se croiser, se perdre, se retrouver.
L’héroïne de ce film (la main) est pour le moins surprenante. Pourtant, elle parvient à susciter une profonde et sincère empathie chez les spectateurs,tentant de traverser les rues encombrées de voitures, obligée de se battre contre des rats voraces dans les égouts de la ville…. Le héros, jeune homme à lunettes issu d’une famille maghrébine, passionné par la musique et les sons, assoiffé de liberté et d’indépendance, est tout aussi sympathique.
Par la force d’un montage limpide, le film ne perd jamais le spectateur, le guidant pour ne pas affaiblir son attention, en dépit d’une bande sonore peut-être un peu envahissante. La mise en scène, tour à tour haletante et méditative, combinée à des cadrages spectaculaires, fait le reste. Sans parler d’une animation à la fluidité bluffante mêlant le trait fragile du dessin animé et le réalisme des images de synthèse.
Jérémy Clapin, dont c’est le premier métrage pose un regard sombre mais optimiste sur une société déchirée, culturellement divisée et qu’il faut raccommoder, à l’image de la main orpheline partie à la recherche de son corps. Mais dans le même temps, il livre une réflexion poétique sur la notion de fatalité. « Une fois que t’as dribblé le destin, tu fais quoi ? », demande la jeune fille dont est amoureux Naoufel, incapable de répondre.
Un film à la fois simple et complexe, tendre et abrupt, charmant et émouvant… comme la vie.

Sources : Première 11/06, Libération 17/05, Le Monde 16/06, La Croix 18/05, Avoir-alire.com


Présentation du
2ème film

Buñuel après l'Âge d'or

lundi 4 novembre 2019 à 21:00 et 0:00

Résumé : Suite au scandale de la projection de L’ÂGE D’OR à Paris en 1930, Luis Buñuel se retrouve totalement déprimé et désargenté. Un ticket gagnant de loterie, acheté par son ami le sculpteur Ramon Acin, va changer le cours des choses et permettre à Buñuel de réaliser le film TERRE SANS PAIN et de retrouver foi en son incroyable talent.

Pays : Espagne

Année : 2019

Durée : 2019

Version : VOST

Titre original : Buñuel en el laberinto de las tortugas

Date de sortie en France : 19 juin 2019

Réalisateur : Salvador Simó

Scénario : Eligio R. Montero, Salvador Simó, Fermín Solís

Image : Jose Manuel Piñero

Musique : Arturo Cardelús

Avec : avec les voix de Jorge Usón, Fernando Ramos, Luis Enrique de Tomás ...

Prix / distinctions : Meilleure musique originale, Annecy 2019

Fiche
bobine

Voilà un film étonnant qui évoque bien sûr la figure et l’œuvre de l’immense cinéaste que fut Luis Buñuel. Il enchantera à ce titre les cinéphiles, mais peut aussi séduire, par ses qualités narratives et graphiques, tous les amateurs d’animation. Les spectateurs qui connaissent et apprécient le réalisateur découvriront un épisode méconnu de sa vie et de son œuvre. Les néophytes découvriront un auteur singulier, un aventurier de la caméra qui marquera, dans les décennies suivantes, l’histoire du cinéma et de l’art en général.
Quand le film débute, nous sommes au tout début des années 30, à Paris, où le jeune Luis Buñuel vient de faire scandale avec son film L’Âge d’or, un an après avoir déjà vigoureusement secoué le cocotier avec Le Chien andalou, film manifeste du surréalisme.
Mais le film provoque des réactions tellement violentes que Buñuel est victime de la censure et se trouve de facto empêché de développer en France un nouveau projet.
Pourtant grâce à des circonstances étonnantes, il va pouvoir se lancer dans une nouvelle aventure : réaliser un documentaire sur la vie des paysans d’une des régions les plus pauvres d’Espagne, les Hurdes, en Estrémadure, région montagneuse non loin de la frontière avec le Portugal. Buñuel, qui n’a pourtant rien d’un documentariste, va faire le voyage et rencontrer des personnes dont les réalités quotidiennes sont extrêmement dures. Cette expérience va marquer durablement Buñuel dans son engagement politique, tandis que Las Hurdes (Terre sans pain en français) va marquer l’histoire du documentaire.
L’animation, dynamique, colorée, restitue magnifiquement cette aventure d’amitié, d’engagement, de cinéma, tout en intégrant de véritables images – en noir et blanc donc – du documentaire réalisé par Buñuel.
En adaptant le roman graphique Buñuel dans le labyrinthe des tortues, le réalisateur réussit mieux que beaucoup de biopics, à capter les affres d’un artiste en train de devenir ce qu’il sera.

Le film offre aussi un instantané révélateur de l’Espagne pré-franquiste et s’avère quasiment le making of d’un film légendaire.

Tout cela est formidablement intelligent et passionnant.

Sources : Cinemas-Utopia.org, Franceinfo.fr, Télérama.fr