Vaurien

dimanche 4 juillet 2021

14:00 et 21:00

La bobine fait la fête du cinéma

4€ la place dès le premier film !

Résumé : Djé, tout juste sorti de prison, erre sans ressources. Mais avec son charme, il saisit chaque opportunité pour travailler, aimer, dormir... Et tuer. Comment se réinsérer dans un monde où l’argent semble être la valeur prégnante ? Le réalisateur et son acteur principal (dont le magnétisme opère à merveille) développent un cinéma hors des sentiers battus. C’est dérangeant, inquiétant et ... terriblement envoûtant.

Pays : France

Année : 2020

Durée : 1h35

Date de sortie en France : 9 juin 2021

Réalisateur : Peter Dourountzis

Scénario : Peter Dourountzis

Image : Jean-Marc Fabre

Avec : Pierre Deladonchamps, Ophélie Bau, Sébastien Houbani

Prix / distinctions : Prix d’interprétation à Pierre Deladonchamps, Vilnius 2021.


Fiche
bobine

Quand il arrive en ville, Djé n’a pas d’argent, ni d’endroit où dormir. C’est un caméléon, double et trouble, séducteur et vil. Il parvient toujours à se frayer un chemin, s’immiscer dans les groupes, donner confiance et disparaître dans les ombres. Avec son charme, il pourrait tout avoir, tout réussir. Mais derrière sa gueule d’ange, se terre un égoïste, décevant et dangereux. Un vaurien.

Vaurien est le premier long métrage de Peter Dourountzis, Il l’avait en tête depuis plus de quinze ans. Pour s’imprégner de l’univers de la rue et des squats, il part enquêter au Samu social de Paris et finit par y rester travailler. C’est là qu’il puisera de quoi réaliser son film. Privilégiant une mise en scène assez réaliste, il fait le choix d’une image dominée par les lumières froides des jours gris ou par le jaune des éclairages de rue.

Peter Dourountzis choisit de tourner à Limoges, trouvant dans ses rues piétonnes désertées la nuit, le cadre parfait pour son film. Il pose aussi sa caméra dans un véritable squat d’artistes, le Cercle de l’Union et Turgot, immeuble du XVIIIe siècle classé aux monuments historiques. Ce lieu à la fois magnifique, éclectique et troublant apparaît comme un écho au personnage de Djé. Pierre Deladonchamps, toujours aussi brillant, joue admirablement de cette ambiguïté, avec son regard aussi beau qu’inquiétant.

Petit à petit le scénario dénoue le mystère, multipliant les scènes dérangeantes et révélant une vérité glaçante. Sans montrer les crimes à l’écran, le cinéaste réussit à créer la double sensation d’une cruauté sociale et d’une violence monstrueuse.

Avec Vaurien, Peter Dourountzis livre un film qui ne laisse pas indifférent et dont on sent qu’il maîtrise parfaitement le sujet . Un premier geste cinématographique suffisamment prometteur pour qu’on soit au rendez-vous de son prochain long métrage.

 

Sources : Utopia oct 2020 – Le bleu du miroir – wikipédia

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