L’intrigue tourne autour de Pavel, fils unique, qui doit veiller sur son père inconsolable après la mort de son épouse, tout en trouvant pour sa propre compagne enceinte, la seule douceur qui la satisfasse : de la confiture de coings, parfumée au géranium.

Les obsèques orthodoxes de sa femme, n’empêchent pas Vasil, artiste donnant dans le symbolisme magique, de fantasmer sur un contact avec l’au-delà, et de rechercher les dernières paroles de la défunte. C’est à ce moment-là que, pour protéger son père, Pavel et ses mensonges, entrent en scène. Pavel s’est construit et structuré autour du mensonge. Il a certainement de bonnes raisons de mentir, mais avec la mort de sa mère et la relation tendue qu’il entretient avec son père, tout lui échappe et il devient un menteur compulsif, probablement parce qu’il lui est impossible de dire non. L’incommunicabilité entre le père et le fils est le thème central du film. En effet, Pavel et Vasil n’ont jamais été proches, ce sont deux étrangers dans une même famille et ce n’est pas la mort de la mère qui pourra les réconcilier.

Kristina Grozeva et Petar Valchanov, en couple à la ville comme à la scène, sont scénaristes-producteurs-réalisateurs, résidant à Sofia en Bulgarie. Leur objectif est de produire des films avec des personnages mémorables et des histoires captivantes qui sont à la fois amusantes et touchantes. Leurs films sont inspirés de coupures de journaux illustrant l’absurdité de la vie dans la Bulgarie post-communiste.

Située dans un ex-pays soviétique, cette comédie dramatique qui suscite l’espoir est un mélange de critique sociale et de drôlerie, parfois même surréaliste.

Sources : Positif juin 2021, dossier de presse