ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Drive my car

jeudi 9 septembre 2021

16:00 et 19:30

Adhérents : 5,20€

Non adhérents : Tarifs en vigueur

Résumé : Alors qu'il n'arrive toujours pas à se remettre d'un drame personnel, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre, accepte de monter Oncle Vania dans un festival, à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu'on lui a assignée comme chauffeure. Au fil des trajets, la sincérité croissante de leurs échanges les oblige à faire face à leur passé.

Pays : japon

Année : 2021

Durée : 2h59

Version : VOST

Titre original : Doraibu mai kâ

Date de sortie en France : 18 août 2021

Réalisateur : Ryûsuke Hamaguchi

Scénario : Ryûsuke Hamaguchi. D'après une nouvelle de Haruki Murakami

Image : Hidetoshi Shinomiya

Musique : Eiko Ishibashi

Avec : Hidetoshi Nishijima, Toko Miura, Masaki Okada

Prix / distinctions : Prix du scénario, prix des Cinémas Art et Essai, prix du jury oecumémique et prix de la Critique internationale,Cannes 2021


Fiche
bobine

Kafuku vient de perdre sa femme brutalement. Acteur et metteur en scène de théâtre, il est chargé de monter Oncle Vania pour un festival à Hiroshima.
La direction impose à Kafuku d’avoir une chauffeure, Misaki, pour faire le chemin entre le lieu des répétitions et la maison isolée où il séjourne. Il n’accepte pas facilement cette contrainte . Habitué à tout contrôler, il doit laisser les commandes à quelqu’un d’autre. Cela va se révéler davantage qu’un symbole : une chance. Mieux qu’un parcours : un cheminement intérieur…

Drive my car peut s’envisager comme un road-movie pendulaire entre domicile et travail (du moins dans un premier temps), dont l’intrigue progresse au fil des allers-retours du personnage principal. En effet, Hamaguchi construit son écriture en concoctant des bulles de dialogues à l’intérieur de la vieille Saab rouge de Misaki.

C’est là que les personnages se livrent le plus, entre des moments de silence qui sont autant de temps de latence propices à la réflexion, aérant les révélations et les dialogues ciselés du cinéaste.

Le travail de deuil, la difficulté de communiquer , la culpabilité… Autour de ces thèmes, Hamaguchi met en scène une œuvre tout en délicatesse et en étrangeté qui plonge profondément dans les affres de ses beaux personnages.

Dans les pas feutrés d’un Jacques Rivette ou d’un Abbas Kiarostami (on pense beaucoup à La bande des quatre et à Close-Up), Hamaguchi manifeste toute la considération et l’amour qu’il a pour la fiction : elle n’est pas une simple représentation, mais un prolongement direct de la vie, aussi sinueux que les routes prises par les deux protagonistes.

Drive my car est un film d’une sublime grâce qui lie l’estime de soi à la reconnaissance de l’autre. Une splendeur tout simplement…

 

Sources : Les Echos et Le Monde 12 juillet 2021

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