ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Digger

lundi 20 septembre 2021

16:30 et 19:00 et 21:00

Adhérents : 5,20€

Non adhérents : Tarifs en vigueur

Résumé : Quelque part au nord de la Grèce, à la frontière de la Macédoine. Nikitas a toujours vécu sur son bout de terrain au cœur de la forêt. En lutte depuis des années contre une compagnie minière qui convoite sa propriété́, Nikitas tient bon. Le coup de grâce tombe avec le retour de Johnny, son fils qui, après vingt ans d’absence et de silence, vient lui réclamer sa part d'héritage. Nikitas a désormais deux adversaires, dont un qu'il ne connaît plus mais qui lui est cher.

Pays : Grèce

Année : 2020

Durée : 1h41

Version : VOST

Date de sortie en France : 21 juillet 2021

Réalisateur : Georgis Grigorakis

Scénario : Georgis Grigorakis

Image : Giorgos Karvelas

Musique : Michalis Moschoutis

Avec : Vangelis Mourikis, Argyris Pandazaras, Sofia Kokkali

Prix / distinctions : Prix du jury Confédération internationale des cinémas Art et Essai, Berlin 2020


Fiche
bobine

Tout ou presque est dans le titre …
Digger, c’est la pelleteuse, ça racle, ça creuse, ça déblaye… mais ça peut aider aussi à ouvrir des routes, à construire.
Pour son premier long métrage, Georgis Grigorakis active avec habileté, précision et sans fioritures ses manettes de réalisateur pour remuer deux thèmes qui lui sont chers, la relation père-fils et la destruction aveugle de la nature.
Loin des cartes postales, c’est dans une Grèce montagneuse du nord, humide et froide, que Nikitas vit en ermite, viscéralement attaché à sa terre et surtout à ses arbres qui lui permettent de vivre. Juste quelques rares amis qui, comme lui, se battent contre les ambitions ravageuses de la mine voisine, juste le temps de noyer dans l’ouzo le poids d’une vie difficile. Avec le retour de son fils Johnny (prodigue malgré lui), parti 20 ans plus tôt avec sa mère, l’horloge de Nikitas va se dérégler, se fragmenter comme la forêt qui l’abrite. Père et fils vont se découvrir d’abord avec les dents, mais chaque blessure va révéler des filets d’humanité qui vont s’intégrer dans le décor forestier comme des fleurs sauvages.
L’image est à la mesure du film, à la fois brute et délicate, toujours très belle, avec une utilisation subtile de la lumière naturelle ou artificielle, agissant comme une ponctuation bien ordonnée, comme un révélateur de non-dits.

Digger est parfois présenté comme un western moderne. On en retrouve effectivement certains ingrédients, l’isolement, la brutalité, les silences, et jusqu’au saloon…Mais on est ici plutôt du côté des Indiens, c’est rare et c’est beau

Sources : Cineuropa, critique-film.fr

 

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