Une histoire d’amour et de désir
lundi 4 octobre 2021
16:30 et 19:00 et 21:00
Résumé : Ahmed, 18 ans, est français d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune Tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis. Tout en découvrant un corpus de littérature arabe sensuelle et érotique dont il ne soupçonnait pas l’existence, Ahmed tombe très amoureux de cette fille, et bien que littéralement submergé par le désir, il va tenter d’y résister.
Pays : Tunisie
Année : 2021
Durée : 1h42
Date de sortie en France : 1 septembre 2021
Réalisateur : Leyla Bouzid
Scénario : Leyla Bouzid
Image : Sébastien Goepfert
Musique : Lucas Gaudin
Avec : Sami Outalbali, Zbeida Belhajamor, Diong-Keba Tacu ...
Fiche
bobine
La réalisatrice Leila Bouzid grandit à Tunis où elle est née en 1984. En 2003, elle part à Paris étudier la littérature française à la Sorbonne puis intègre la Fémis en section réalisation. Après plusieurs courts métrages multi-primés, elle réalise en 2015 son premier film, A peine j’ouvre les yeux. Une histoire d’amour et de désir est son deuxième long métrage.
Ahmed, un jeune homme issu d’une famille algérienne vivant dans un quartier populaire fait sa première rentrée sur les bancs de la Sorbonne pour suivre des études littéraires. Une rencontre va le bouleverser en la personne de Farah, une jeune Tunisienne fraîchement arrivée à Paris, aussi libre et à l’aise qu’Ahmed est taiseux et timide. Leur rencontre a lieu à l’occasion d’un cours de littérature dans lequel est enseignée la tradition érotique arabe, d’une richesse méconnue de beaucoup. Dès lors Ahmed doit affronter le tourment intérieur de ses sentiments : il doit concilier une vision idéalisée de l’amour et son désir sexuel naissant mais aussi assumer la remise en question de sa propre culture. Dans ce second long métrage, plus écrit et plus construit, la mise en scène est plus posée : elle prend le temps de suivre les premiers émois des deux protagonistes, leurs regards furtifs, leurs gestes parfois interrompus. Sami Outalbali est très juste dans le rôle de ce jeune Arabe frustré, écrasé par les conventions, les interdits, le regard des autres. Face à lui, Zbeida Belhajamor est une Farah magnifique, pas une fille facile mais une femme amoureuse qui montre combien la puissance du désir féminin peut être voluptueuse et ravageuse.
Le film recèle, sous son apparence classique d’itinéraire initiatique, une grande originalité et plusieurs strates de lecture sociale, au croisement entre instinct et réflexion, répression et libération. En effet, aux questionnements du poète : « l’amour pur peut-il être consommé ? doit- il l’être ? », la vie apporte tout naturellement ses propres réponses…