ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Le diable n’existe pas

jeudi 9 décembre 2021

16:30 et 19:30

Résumé : Construit autour de quatre histoires distinctes mais reliées par un sujet commun : la peine de mort, Le Diable n’existe pas est un chef-d’œuvre d’humanité, de poésie, de cinéma et un plaidoyer magnifique et saisissant en faveur de la liberté de conscience. Après L’Homme intègre, Rasoulof poursuit son inlassable combat pour la reconnaissance du droit à être soi et signe une nouvelle œuvre majeure.

Pays : Iran

Année : 2021

Durée : 2h30

Version : VOST

Titre original : Sheytan vojud nadarad

Date de sortie en France : 1 décembre 2021

Réalisateur : Mohammad Rasoulof

Scénario : Mohammad Rasoulof

Image : Ashkan Ashkani

Musique : Amir Molookpour

Avec : Ehsan Mirhosseini, Kaveh Ahangar, Javad Valizadegan ...

Prix / distinctions : Ours d’Or, Berlin 2020. Prix du public, Lama 2021


Fiche
bobine

Depuis 2005, sur les huit films réalisés par le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, tous primés dans les festivals, seule la moitié est sortie dans les salles françaises. On se souvient d’Un homme intègre en 2017, et en 2021, Le diable n’existe pas, doublement récompensé, arrive enfin sur nos écrans.
L’Iran de nos jours : Heshmat, mari et père exemplaire, entretient le plus grand mystère sur son emploi du temps matinal… Pouva, jeune conscrit ne peut se résoudre à supprimer un homme comme on lui demande de le faire… Javad, venu faire sa demande en mariage est soudain prisonnier d’un dilemme cornélien… Bharam, médecin interdit d’exercer, se décide enfin à révéler à sa nièce le secret de toute une vie… Ces quatre chapitres, qui possèdent chacun une structure et une forme qui leur sont propres, sont liés par les délicates questions de la liberté de conscience et de la peine de mort en Iran.
Le film est tout entier construit sur la volonté de filmer des hommes et des femmes au bord d’un abîme invisible et indicible. Sans forcer le trait, le réalisateur accompagne, dans la continuité de leur quotidien, des gens ordinaires, soumis par la société iranienne et ses lois, à une douloureuse épreuve intérieure.
Grâce à une mise en scène claire et limpide, alternant violence et éloquence, Mohammad Rasoulof réussit un récit multiple et brillant où chaque instant entrechoque le suivant, prolongeant ainsi l’analyse bouleversante d’un geste aussi fondamental que a violence légale. Les décors magnifiques, le soin apporté à la photographie, accompagnent les personnages comme si le réalisateur avait préféré la splendeur des paysages à la dénonciation colérique.
C’est l’esthétique de l’œuvre qui fait alors figure de rébellion, soulignant le pouvoir magique du cinéma travers le monde. Le diable n’existe pas est une œuvre universelle, écrite et réalisée pour nourrir nos réflexions sur le sort réservé à la liberté de conscience, la liberté d’expression et de pensée.
Un chef d’œuvre d’humanité, de poésie et de cinéma.

 

Sources : Dossier de presse – lebleudumiroir.fr – avoir-lire.com

Regarder la
bande-annonce