ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Les poings desserrés

lundi 2 mai 2022

17:00 et 19:00 et 21:00

Résumé : Dans une ancienne ville minière en Ossétie du Nord, une jeune femme, Ada, tente d’échapper à la mainmise de sa famille qu’elle rejette autant qu’elle l’aime.

Pays : Russie ( T (en langue osséte)

Année : 2022

Durée : 1h37

Version : VOST

Titre original : Razzhimaya kulaki

Date de sortie en France : 23 février 2022

Réalisateur : Kira Kovalenko

Scénario : Kira Kovalenko, Anton Yarouch, Lioubov Moulmenko

Image : Pavel Fominstev

Avec : Milana Agouzarova, Lik Karaev, Soslan Khoubabev ...

Prix / distinctions : Grand Prix Un certain Regard, Cannes 2021.


Fiche
bobine

Ada est une jeune femme qui ne veut pas s’enfuir mais qui veut simplement pouvoir partir .. Il s’agit de résoudre la tension entre son besoin irrépressible de liberté et l’amour réel qu’elle a pour les siens .Il n’y a pas de perspective dans cette petite cité minière de l’Ossétie du Nord mais partir c’est renoncer à la cohésion familiale. Cette famille (le père malade, Ada et ses
deux frères dont l’aîné Akim est parti en ville) est marquée par un traumatisme qui a renforcé l’union domestique. Alors Ada qui remplace la mère absente s’agite, se frotte aux uns et aux autres en attendant l’émancipation qui viendra peut-être grâce à Akim.
La jeune réalisatrice a été formée par Alexandre Sokourov qui a fondé une école de cinéma à Naltchik, capitale de la Kabardino-Balkarie, loin des lieux habituellement choisis pour des écoles d’art cinématographique. Pour son deuxième long métrage, elle a choisi des interprètes locaux s’exprimant en ossète alors qu’elle-même parle russe. Seuls le père et Ada sont des acteurs professionnels.
Le résultat est un film très physique où l’on bouge, s’étreint, se bouscule. Ada est comme prise dans un étau, ballottée entre sa famille, ses soupirants et son désir de liberté. Elle est décalée, cherchant à s’extraire de ses souvenirs.
« Pas un plan sans qu’Ada soit agrippée, enlacée, gênée par son père, son frère ou un soupirant. Pourquoi teniez- vous à saturer l’écran de ces corps à corps ? Le Caucase est peuplé de grandes familles qui habitent des lieux relativement petits. Résultat, il n’y a pas de distance physique entre les gens. Cela vient aussi du fait que la plupart d’entre eux ne savent pas verbaliser leurs sentiments. Tout devient physique. »   Extrait d’un entretien donné par la réalisatrice au journal Le Monde.

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