Les nuits de Mashhad

lundi 5 septembre 2022

16:00 et 18:30 et 21:00

Résumé : Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.

Pays : Iran / Danemark

Année : 2022

Durée : 1h59

Version : VOST

Titre original : Holy Spider

Date de sortie en France : 13 juillet 2022

Réalisateur : Ali Abbasi

Scénario : Ali Abbasi, Afshin Kamran Bahrami

Image : Nadim Carlsen

Musique : Martin Dirkov

Avec : Medhi Bajestani, Zar Amir Ebbrahimi,Arash Ashatiani...

Prix / distinctions : Prix d’interprétation féminine à Zar Amir Ebrahami, Cannes 2022.


Fiche
bobine

Inspiré d’une histoire vraie, ce film raconte une affaire criminelle qui s’est déroulée dans la ville sainte de Mashhad, lieu de pèlerinage millénaire, et a défrayé la chronique. Un tueur en série, Saeed Hanaei, a sévi d’août 2000 à août 2021, en assassinant des prostituées.

Le réalisateur né à Téhéran en 1981, formé en Scandinavie (où il a tourné Border), a été contraint de tourner en Jordanie.

Mené comme un thriller, Les nuits de Mashhad ne nous épargne pas les scènes les plus crues.

Le constat est terrible. Le film nous dévoile la condition et la misère de ces femmes, la violence de la société, la misogynie omniprésente. Très vite, on comprend que la recherche de la vérité est un leurre, une mascarade… La justice ne sera rendue que dans l’intérêt du pouvoir. Le personnage de Rahimi, la journaliste (Zar Amir Ebrahimi) , est la seule à garder les yeux ouverts et à s’intéresser au sort des femmes.

« Je vivais encore en Iran quand cette histoire s’est produite racontait le cinéaste lors du dernier Festival de Cannes où son film figurait en compétition. Curieusement, on ne parlait pas vraiment de cet événement. Les médias, à demi-mot, ont commencé à l’évoquer seulement quand il y a eu une dixième victime… Surtout, ils se sont vraiment préoccupés de l’affaire quand le meurtrier a été arrêté»

« Ce qui est fou dans cette histoire, c’est que, après son arrestation, ce criminel a été considéré par certains comme une sorte de héros qui s’était sacrifié pour la « bonne cause » de la morale et de la défense de la société iranienne, poursuit le réalisateur. Mon intérêt vient de là. Je ne suis pas fan des films de serial killer : ce qui m’intéresse dans les affaires criminelles, c’est ce qu’elles révèlent du monde dans lequel nous vivons. Avec Les nuits de Mashhad , je n’ai pas voulu tourner un film sur un tueur en série, mais un film sur une société tueuse. »

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Sources : Dossier de presse, Télérama 16/07/2022, Marianne 14/07/2022

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