Godland

lundi 16 janvier 2023

16:00 et 18:30 et 21:00

Résumé : À la fin du XIXème siècle, un jeune prêtre danois arrive en Islande avec pour mission de construire une église et photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché.

Pays : Islande

Année : 2022

Durée : 2h23

Version : VOST

Titre original : Vanskabte land

Date de sortie en France : 21 décembre 2022

Réalisateur : Hlynur Pálmason

Scénario : Hlynur Pálmason

Image : Maria von Hausswolff

Musique : Alex Zhang Hungtai

Avec : Elliott Crosset Hove, Ingvar Eggert Sigurôsson, Victoria Carmen Sonne...

Prix / distinctions : Meilleur film et meilleure photographie, Chicago 2022. Meilleur film, Riga 2022.


Fiche
bobine

À la fin du XIXème siècle, un jeune prêtre luthérien danois arrive en Islande, avec pour mission de construire une église et de photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché.
C’est en découvrant des archives photographiques du XIXe siècle que Hlynur Pálmason a eu l’idée de réinventer l’histoire de leur création. Quelques plaques de verre pour documenter une époque et fixer l’existence des ancêtres du réalisateur islandais qui dédie son film à ses parents.
Hlynur Pálmason, dans un entretien avec Marta Balaga, journaliste de cinéma, explique que son film parle ‘’de conflits intérieurs et extérieurs, d’humanité et de nature, qui entrent en collision à travers l’homme, l’animal et le monde qui nous entoure.’’ Outre la symbiose entre les sentiments et les paysages, le réalisateur filme de manière unique le temps qui passe et les effets des saisons sur les éléments. Une sorte de western, oui, mais situé dans la splendeur et la désolation des terres islandaises et magnifié par un format carré aux coins arrondis qui n’est pas qu’une lubie stylistique du réalisateur. La mise en scène est somptueuse, avec ces panoramiques soyeux et ces plans larges qui ramènent l’homme à sa condition ridicule, dans l’immensité minérale de la nature. La religion, l’arrogance danoise (l’histoire se déroule au XIXe siècle, avant que l’Islande n’acquière son indépendance), se coulent naturellement dans les thèmes qui courent tout le long de ce film éblouissant.
Le prêtre, partagé entre le spirituel et le charnel, dominé par les éléments et les habitants de cette île fascinante et périlleuse pour qui n’a pas appris à la connaître, est un personnage à la fois trouble et magnétique.
Avec Godland, le réalisateur islandais, atteint, pour son troisième film, une forme de plénitude artistique qui rappelle les très belles surprises que furent Un jour si blanc et Winter Brothers. Voyage prodigieux au bout de l’impitoyable beauté du monde, Godland offre un cinéma du mouvement intérieur et de l’éreintement, âpre et magnifique. Quand un cinéaste transforme son art en aventure, il fait de la brutalité du monde un envoûtement.

 

Sources : Dossier de presse / lebleudumiroir.fr / senscritique.com

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