
Ariaferma
jeudi 9 février 2023
16:00 et 18:30 et 21:00
Résumé : Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste en cours de démantèlement attend le transfert des douze derniers détenus. Mais ce transfert est suspendu pour des questions administratives. Gargiulo, le surveillant le plus expérimenté, est alors chargé de faire fonctionner la prison quelques jours encore, en équipe réduite. Peu à peu, une fragile communauté s’installe entre prisonniers et officiers. Un huis clos carcéral original et passionnant avec deux acteurs exceptionnels.
Pays : Italie
Année : 2022
Durée : 1h57
Version : VOST
Date de sortie en France : 16 novembre 2022
Réalisateur : Leonardo di Costanzo
Scénario : Leonardo di Costanzo
Image : Luca Bigazzi
Musique : Pasquale Scialò
Avec : Toni Servillo, Silvio Orlando...
Fiche
bobine
Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste est en cours de démantèlement quand le transfert de douze détenus est soudainement suspendu pour des questions administratives. Gargiulo, le surveillant le plus expérimenté, est alors chargé de faire fonctionner la prison quelques jours encore, en équipe réduite.
Il n’y a plus de visites, plus de cuisine, la nourriture livrée est infecte, la révolte gronde. C’est alors que Lagioia, un détenu aux bonnes manières, qui finit de purger sa longue peine, entrevoit la possibilité de faire entendre les revendications des détenus. Ce boss de la Camorra propose de réouvrir les cuisines, il se chargera lui-même de préparer les repas de tous, gardiens et prisonniers. A la surprise de ses collègues, Gargiulo accepte, et peu à peu, dans un temps suspendu, prisonniers et surveillants inventent une fragile et improbable communauté.
Nous sommes ici au théâtre, et le décor en est une prison authentique à l’architecture réinventée. Leonardo di Costanzo a revu cet espace panoptique, immense rotonde circulaire conçue pour circuler et surveiller, en un monde fermé où se développent des rapports peu communs entre ses personnages.
Toutes les situations génèrent une tension dramatique forte, dont on ignore si elles iront jusqu’au conflit. Les rapports de force sont désamorcés par le biais de relations humaines qui prennent inopinément le dessus, que ce soit l’entraide, la solidarité, parfois même une sorte de complicité. Mais pas d’angélisme. Gargiulo explique à Lagioia : « Chaque soir je me couche tranquille, je n’ai fait de mal à personne, je n’ai pas de dettes. Donc toi et moi on n’a rien de commun ».
Di Costanzo nous interpelle : « Il règne une violence inouïe dans les prisons, c’est un lieu de déshumanisation ». Il corrige ce constat par une vision pleine d’humanité lorsque surgissent les conflits, point de vue qui fait la force du film.
Une utopie ?
Sources : Dossier de presse / www.humanite.fr, zone-critique.com 2022/10/04, www.lemonde.fr 2022-10-05 / www. toutelaculture.com, interview France Culture 22-11-22