Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre les droits des femmes. Aude Pépin, journaliste à « La maison des maternelles » a reçu plusieurs fois, dans son émission, cette grande dame qui défend la cause de la maternité.
Chantal travaille dans la cadre d’un PRADO (programme de raccompagnement du patient hospitalisé) auprès de jeunes mères vivant en Seine Saint Denis. Elle trimbale son attirail de sage-femme pour se rendre à leur domicile et les aider à passer l’étape délicate du post-partum. Le film suit les derniers mois d’activité de cette sage-femme des banlieues, sur le point de prendre sa retraite. Il raconte la violence de la solitude du retour à la maison pour ces jeunes femmes pas encore totalement mères, et dont le baby blues confine parfois à la dépression.

Chantal passe de l’une à l’autre avec la bienveillance de celle qui soigne, qui sait, qui écoute, qui aide. Elle conforte et soutient sans relâche de jeunes parents dans leur posture, véritable médiatrice de la confiance en soi, celle qu’on donne, celle qu’on prend.
Le film, tourné en 27 jours, s’attache aux pas de Chantal et aux tours de roulettes de son énorme et pesante valise, laquelle est ici traitée comme un personnage à part entière. Deux employées de la CPAM de Seine St Denis ont aidé au casting et les financements sont arrivés en cours de tournage. Beaucoup d’imprévisibilité sur le timing des accouchements, de souplesse et d’adaptation pour l’équipe du film.
À la vie aborde tous les thèmes liés à la maternité : la gestion hospitalière qui prend le pas sur le soin, le droit à disposer de son corps, le droit à l’avortement, ce beau documentaire en saisit ici tous les paradoxes.
Infatigable militante, Chantal Birman, donne ici les clés pour accueillir au mieux le début de vie.

Sources : canalplus.com – Cahiers du cinéma, octobre 2021.

Soirée organisée en partenariat avec le planning familial

En présence de Chantal Birman