ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Houria

jeudi 9 mars 2023

17:00 et 19:00 et 21:00

En sortie nationale

Résumé : Houria est une jeune et talentueuse danseuse algérienne. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit. Un soir, elle est violemment agressée. Ses rêves de ballerine s’envolent, elle doit accepter son nouveau corps. Au contact d’autres femmes figées dans le traumatisme, elle va se réinventer pour se reconstruire.

Pays : Algérie

Année : 2023

Durée : 1h38

Version : VOST

Date de sortie en France : 15 mars 2023

Réalisateur : Mounia Meddour

Scénario : Mounia Meddour

Image : Léo Lefèvre

Musique : Maxence Dussère, Yasmine Meddour

Avec : Lyna Khoudri, Amira Hilda Douaouda, Rachida Brakni...

Prix / distinctions : Prix Sysley Femme de cinéma à Mounia Meddour, les Arcs 2022


Fiche
bobine

Après le grand succès de son premier film Papicha ( 2019), Mounia Meddour poursuit son auscultation méthodique de la résistance féminine en Algérie . Nous ne sommes plus en 1990 mais de nos jours, et la même Lyna Khoudri est ici Houria, une jeune femme habitée par sa passion de la danse classique. Femme de chambre disciplinée le jour, elle fréquente crânement le soir le monde clandestin et viril des combats de béliers (une spécialité algérienne) pour grossir dans les paris ses économies et un jour s’offrir une voiture, symbole d’une certaine liberté. Mais une sauvage agression nocturne va subitement effondrer son château de cartes…
On dit que les danseurs meurent deux fois, et la première est quand ils ne peuvent plus danser. Avec une grande sensibilité et beaucoup de souffle, Mounia Meddour nous montre comment
Houria, devant son destin de ballerine en miettes et souffrant d’un mutisme post-traumatique, va savoir se reconstruire dans une adversité aux multiples visages , en réinventant son corps et en puisant dans de nouvelles solidarités toute l’énergie nécessaire à la résilience.
De nombreuses thématiques viennent nourrir les enjeux du film, le poids ancestral d’une société patriarcale qui n’a pas évolué, les fantômes toujours présents de la décennie noire avec ses djihadistes « repentis » libres et protégés, l’incurie chronique de la gouvernance algérienne, l’émigration… Le scénario en paraît un instant surchargé, mais ces questions sont évoquées plus que développées, comme on décrit les éléments d’un mille -feuilles. L’ oppression est telle qu’un rien peut faire basculer une vie.
Avec son expérience du documentaire, c’est ce qu’a voulu dire la réalisatrice pour mettre en valeur toute la volonté et la force qu’il faut à Houria pour, au final, être plus forte qu’avant.
Toutes les actrices sont magnifiques . Elles illustrent avec énergie autant qu’avec grâce l’importance et la place des femmes dans des sociétés malades, comme on le voit encore aujourd’hui en Iran.
Bien sûr nous voulons tous crier « Houria ! Houria ! » qui veut direen arabe « Liberté ! Liberté ! ».

 

Sources : Dossier de presse, Cineuropa, lemagducine.fr

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