ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Juste une nuit

lundi 27 mars 2023

17:00 et 19:00 et 21:00

Résumé : Fereshteh, une jeune Iranienne célibataire vient d’avoir un enfant. Ses parents, qui ne sont pas au courant, lui rendent une visite surprise. Elle doit cacher son bébé en urgence, et demande de l’aide à son amie Atefeh. Toutes deux se lancent dans une odyssée au cours de laquelle elles doivent soigneusement choisir qui sont leurs alliés. Une course contre la montre qui raconte brillamment la condition des femmes dans ce pays.

Pays : Iran

Année : 2022

Durée : 1h26

Version : VOST

Date de sortie en France : 16 novembre 2022

Réalisateur : Ali Asgari -

Scénario : Ali Asgari

Image : Rouzbeh Raiga

Musique : Ali Birang, Javad Nazari

Avec : Sadaf Asgari, Ghazal Shojaei...


Fiche
bobine

Fereshteh, une étudiante, vit seule avec son bébé dans un petit appartement de Téhéran. Ses parents – qui ne savent pas qu’ils sont grands-parents – lui téléphonent et s’invitent à dormir chez elle afin de visiter une cousine.
Affolée, la jeune femme parcourt la ville de long en large pour trouver quelqu’un chez qui laisser son enfant pour la nuit et garder le secret de sa maternité. Mais, l’anonymat de la capitale, qui protégeait Fereshteh de cette « inavouable » naissance, se retourne contre elle.
Ses voisins se défilent. Le père de l’enfant dit qu’il ne peut rien pour elle. Les institutions menacent… La suspicion de « mauvaise fille » semble la condamner à l’errance. La caméra subjective d’Ali Asgari nous plonge dans la peau de Fereshteh. Nous sommes ses yeux, son souffle, ses peurs et ses espoirs. Le rythme est nerveux, les situations tendues, le dénouement imprévisible. Juste une nuit, c’est parfois le temps qu’il faut pour prendre une décision.
Le film se déroule quasiment en temps réel, démarrant le matin et se terminant le soir, rappelant par certains aspects, le cinéma des frères Dardenne où le temps est une des composantes essentielles du récit. On peut parler de thriller social pour Juste une nuit. La jeune femme doit faire face aux nombreux obstacles qui se présentent devant elle.
En effet, dans sa situation, pouvoir aimer son enfant en paix dans l’Iran des mollahs, c’est avoir la force de casser les cercles vicieux de la honte et de la culpabilité. Cette pugnacité dans la lutte,
c’est le résultat d’une vie humiliée pour la simple raison d’être née femme, et c’est la situation d’une jeunesse féminine iranienne fatiguée des injonctions autoritaires du patriarcat.
Le film d’Ali Asgari est attachant et révoltant à la fois. On suivra avec curiosité le parcours de ce jeune réalisateur iranien prometteur.

 

Sources : Télérama 15 novembre 2022. Le Monde 16 novembre 2022

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