Scénariste réputée, Noémie est invitée par Vincent, directeur de l’ENSAV (École Nationale Supérieure de l’Audiovisuel de Toulouse) à donner une masterclass à ses étudiants de dernière année. Un honneur pour Noémie certes, une responsabilité également mais aussi une opportunité discrète de reprendre en cours une histoire inachevée, celle qu’elle avait commencée quelque 30 ans plus tôt.
À travers une masterclass hors norme où l’intime côtoie l’universel et la réalité flirte avec la fiction, Noémie va apprendre à Vincent et ses élèves que l’art d’écrire un scénario, c’est l’art de vivre passionnément. Cette rencontre va lui donner l’occasion de revenir sur cette histoire qui ne s’est jamais réellement terminée avec un ajout essentiel : son histoire d’amour reliée à une leçon de scénario.
Le cinéma ici est un moyen de mettre à distance névroses et traumas. Une façon pudique, peut-être, pour Noémie, de s’adresser à Vincent. Une façon aussi, pour les élèves, de régler leur compte avec le présent. Si Noémie et Vincent semblent maladroits quand ils se croisent dans la lumière aveuglante du dehors et de la vraie vie, l’obscurité de la salle de cours – et de projection – offre un écrin privilégié à leur tentative de revisiter le passé, et peut-être de faire la paix avec leurs souvenirs.
Le Cours de la Vie, avec sa facture classique (on retiendra d’ailleurs la bande originale composée par Vladimir Cosma, comme un hommage à une certaine idée du cinéma) et son dispositif simple (unités de lieu, de temps et d’action) sanctifie le cinéma, école de la vie.
Avec ce nouveau long métrage, Frédéric Sojcher s’interroge et nous interroge sur la porosité entre la vie et le cinéma. Il nous invite à appréhender la vie comme un film, et le cinéma comme la vie.

Sources : dossier de presse – cineuropa.org – unifrance.org

avec Frédéric Sojcher, réalisateur, et Dina Alves, Costumière du film.

Frédéric Sojcher, réalisateur, écrivain, universitaire

Né à Bruxelles, Frédéric Sojcher réalise son premier film à l’âge de 15 ans. Il est le fils de l’écrivain Jacques Sojcher, professeur émérite de philosophie à l’Université libre
de Bruxelles.
Il a tourné une dizaine de courts métrages : Ciné-suicide (1982). Elles étaient deux (1983). Karmann Ghia/coiffeurs messieurs
(1984). Fumeurs de charme (1985). Requiem pour un fumeur (1991) avec Serge Gainsbourg. A comme acteur (1991) avec Maria de Medeiros. Il était une fois…(1992). Vroum-Vroum (1995) avec Michael Lonsdale et Claire Nebout. Climax (2009) avec Patrick Chesnais et Lorant Deutsch. Ce court métrage a été projeté en mars 2016 avant le long Je veux être actrice, en présence du cinéaste.

Il est le réalisateur de longs et moyens métrages :

• Regarde-moi (2000) dans lequel un homme écrit une pièce de théâtre, en essayant de comprendre les événements dramatiques de sa vie.
• Cinéastes à tout prix (2004) et HH, Hitler à Hollywood (2011) que le réalisateur a présentés à La bobine en mars 2012.
• A toi de jouer et Je veux être actrice (2015).
• Le Cours de la vie (2023) que Frédéric présentera à La bobine le jeudi 11 mai.Nombre de ses films interrogent les rapports entre réalité et fiction, sur le mode ludique, avec souvent, des personnalités interprétant leur propre rôle avec autodérision.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma dont : Cinéaste et producteur, un duo infernal ? (2010 en collaboration avec N.T.Binh et François Margolin). Pratiques du cinéma (2011). Manifeste du cinéaste, un essai sur la mise en scène et les enjeux du cinéma (2011). Le fantôme de Truffaut (2013).

A l’occasion de la projection du film Le cours de la vie, la librairie La Mandragore vous proposera les deux derniers ouvrages de Frédéric Sojcher : Main basse sur le film et Je veux faire du cinéma (Les poches belges Genèse Edition), qu’il se fera un plaisir de vous dédicacer.