ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Sur l’Adamant

lundi 15 mai 2023

16:00 et 18:30 et 21:00

Résumé : L’Adamant est un Centre de Jour unique en son genre : c’est un bâtiment flottant. Édifié sur la Seine, en plein cœur de Paris, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, leur offrant un cadre de soins qui les structure dans le temps et l’espace, les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan. L’équipe qui l’anime est de celles qui tentent de résister autant qu’elles peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Ce film nous invite à monter à son bord pour aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.

Pays : France

Année : 2023

Durée : 1h49

Date de sortie en France : 19 avril 2023

Réalisateur : Nicolas Philibert

Scénario : Nicolas Philibert

Prix / distinctions : Ours d'Or, Berlinale 2023


Fiche
bobine

L’Adamant est une péniche amarrée sur la Seine en plein cœur de Paris. Beau bâtiment tout en bois et volets ajourés sur d’immenses baies vitrées, c’est un « Centre de jour » qui accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, dans un cadre de soins qui les structure et les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan. L’équipe qui l’anime est de celles qui tentent de résister autant qu’elles peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Ce film documentaire nous invite à monter à son bord pour aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.
Deux décennies après l’immense succès de Etre et avoir, Sur l’Adamant est « une tentative de renverser l’image que nous avons des personnes atteintes de folie » explique le documentariste Nicolas Philibert qui avait déjà tourné La moindre des choses dans la clinique psychiatrique de La Borde en 1996.
Nous voyons l’Adamant comme une scène collective où tous partagent la gestion des affaires communes, et quelquefois la frontière entre soignants et patients semble se brouiller. Dans son film, le réalisateur parvient à « organiser le hasard », attentif aux situations les plus inattendues dans une succession d’ateliers artistiques, de réunions ou de simples discussions. Le montage trouve l’équilibre entre la captation d’instants de vie en commun et le récit de leur existence fait par des patients souvent très lucides sur leur fragilité et leur solitude sociale.
La caméra de Philibert n’est jamais intrusive, elle est à la bonne distance : « Il faut être délicat quand on filme, ne pas verser dans le folklore ou le pittoresque de la folie ». Sans voix-off, il scrute les visages des patients accueillis chaque jour dans cette structure unique où une grande liberté leur est laissée. Il ne cherche pas à expliquer, il ne fait pas de commentaire : chacun est maître de son histoire.
En fin de compte, Nicolas Philibert nous rappelle que, patients et soignants, filmeur et spectateurs, nous sommes tous sur le même bateau…

 

Sources : Dossier de presse /letemps.ch 25-02-23 / cinemas-utopia.org 19-04-23 / Cahiers du cinéma 04-23 / cineuropa.org 24-02-23 / Le Monde 19-04-23

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