ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Glory

jeudi 25 mai 2017

19:00 et 21:00

Résumé : Tsanko, un cantonnier d’une cinquantaine d’années, trouve des billets de banque sur la voie ferrée qu’il est chargé d’entretenir. Plutôt que de les garder, l’honnête homme préfère les rendre à l’Etat qui en signe de reconnaissance organise une cérémonie en son honneur et lui offre une montre... qui ne fonctionne pas. Tsanko n’a qu’une envie : récupérer la vieille montre de famille qu’on ne lui a pas rendue. Commence alors une lutte absurde avec le Ministère des Transports et son service de relations publiques mené par la redoutable Julia Staikova pour retrouver l’objet.

Pays : Bulgarie

Année : 2017

Durée : 1h41

Version : VOST

Titre original : Slava

Date de sortie en France : 19 avril 2017

Réalisateur : Kristina Grozeva, Petar Valchanov

Scénario : Kristina Grozeva, Decho Taralezhkov, Petar Valchanov

Avec : Margita Gosheva, Stefan Denolyubov, Kitodar Todorov...

Prix / distinctions : Meilleur Scénario du Festival International du Film de Dublin 2017; Meilleur Film de Fiction du Hamptons International Film Festival 2016


Fiche
bobine

Tsanko Petrov, un homme pauvre d’âge moyen, travaille pour la compagnie nationale des chemins de fer depuis 25 ans. Il passe ses journées à frapper les rivets des rails avec une grosse clef à molette et à les revisser quand ils ne font pas le bon bruit. Il n’a rien d’un héros. Oui, mais voilà, un événement va le propulser sur le devant de la scène et son existence bien tranquille va basculer.

La première chose qui frappe avec cet épatant drame bulgare, absurde et noir, c’est l’efficacité de son scénario. La narration, qui part d’un fait plus ou moins anodin, débouche sur un engrenage aussi fatal qu’inéluctable.

Fidèles à l’esprit de leur précédent long métrage, The Lesson, Kristina Grozeva et Peter Valchanov nous présente à nouveau l’image captivante d’un pays fracturé. Sans jamais céder à un quelconque manichéisme, Glory rend, en effet, superbement compte de la distance qui sépare le monde du pouvoir de ceux qui n’ont rien, à part leur honnêteté et leur innocence.
Le réalisme dont fait preuve le film nous montre à quel point le système tout entier est corrompu et combien toute médiatisation d’un phénomène s’avère intéressée. Mais au-delà de ce thème qui apparaît naturellement à la première lecture, Glory montre aussi et surtout la fragilité du Bien, de la bonne volonté et la facilité avec laquelle on peut les corrompre et les détruire. C’est ce sentiment qui nous atteint au plus profond de nous-mêmes au moment du dénouement terriblement ambigu.

Les deux jeunes réalisateurs ont tout pour devenir de nouveaux Dardenne auxquels on les compare depuis la sortie de leur premier film. Certes, le contexte politique et social de la Bulgarie est bien différent de celui de la Belgique mais la forme de leur cinéma et leur conviction à défendre les plus humbles rappelle indéniablement le travail des deux cinéastes belges. Cela n’est pas la moindre de leurs qualités.

Sources : senscritique.com, cineuropa.org

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