Résumé : TJ Ballantyne est le propriétaire du « Old Oak », un pub menacé de fermeture après l’arrivée de réfugiés syriens placés dans le village. Bientôt, TJ rencontre une jeune Syrienne, Yara. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis. Un nouveau récit sur une revanche à prendre sur la vie, qui commence par une réconciliation avec soi-même.
Pays : Royaume-Uni
Année : 2023
Durée : 1h52
Version : VOST
Date de sortie en France : 25 octobre 2023
Réalisateur : Ken Loach
Scénario : Paul Laverty
Image : Robbie Ryan
Musique : George Fenton
Avec : Dave Turner, Ebla Mari, Trevor Fox ...
Fiche
bobine
À 86 ans, l’incontournable ambassadeur du réalisme social britannique est de retour avec un film plus engagé et plus bouleversant que jamais. Dans The Old Oak, Ken Loach nous plonge à nouveau dans le nord sinistré de l’Angleterre et de ses mines désaffectées, mais cette fois, il y montre l’arrivée d’intrus tout à fait inattendus dans une bourgade sans autre histoire que celle de sa lente agonie : des réfugiés syriens.
S’il ne contourne jamais l’insupportable réalité du racisme, Ken Loach, comme ses deux protagonistes, TJ et Yara, demeure un fervent adepte du vivre-ensemble. Quelles que soient les difficultés rencontrées, il faut continuer à y croire encore, toujours, inlassablement . Ken Loach nous plonge dans une fable cruelle sans concession où des héros ordinaires tentent en vain de faire société, en dépit d’une haine communautaire grimpante . Il nous fait réfléchir à la difficulté de se confronter à l’autre, quelle que soit sa différence et nous permet de mieux appréhender les enjeux contemporains majeurs que sont la guerre en Syrie et le sort de ses réfugiés.
Dans la fervente authenticité de chaque personnage, dans l’humanisme de combat du film, qui admet la fatigue ou la peur mais jamais le renoncement, rien ne sonne faux. Ce film, qui semble puiser sa force dans toute l’œuvre de Ken Loach, nous prouve à quel point le vieux chêne est encore vert.
« La solidarité est un thème récurrent dans la plupart de mes films, déclare Ken Loach. Elle s’accompagne en l’occurrence d’un conflit inconciliable. Celui de la lutte sociale, de ces inégalités entre ceux qui travaillent pour subsister et d’autres qui les exploitent. Le problème est à mon sens irréductible. Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Désolé, je n’invente rien, mais j’essaie d’évoquer cela en faisant du cinéma » .
Sources : La Tribune de Genève / sens critique.com / avoir-alire.com /dossier de presse.