ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

A Man

jeudi 11 avril 2024

16:00 et 18:30 et 21:00

Résumé : Rie découvre que son mari disparu n'est pas celui qu'il prétendait être. Elle engage un avocat pour connaître la véritable identité de celui qu'elle aimait.

Pays : Japon

Année : 2024

Durée : 2h01

Version : VOST

Titre original : Aru otoko

Date de sortie en France : 31 janvier 2024

Réalisateur : Kei Ishikawa

Scénario : Kei Ishikawa et Kôsuke Mukai

Image : Ryûto Kondô

Avec : Satoshi Tsumabuki, Sakura Andô, Masataka Kubota ...


Fiche
bobine

Dans la lointaine préfecture de Miyazaki, à la pointe sud de l’archipel, une femme remariée, responsable d’une papeterie, découvre à la mort de son époux bûcheron, que celui-ci vivait sous une identité d’emprunt. La veuve charge alors son avocat de mener l’enquête et de sonder le gouffre laissé par son mari, A man selon le titre anglais, soit « un homme indéfini, oscillant entre quelqu’un et n’importe qui… »
Adapté du roman éponyme de Keiichiro Hirano et interprété par Satoshi Tsumabuki ( La famille Asada ) et Sakura Andô ( Une affaire de famille ), A man a triomphé aux Césars japonais, raflant huit récompenses majeures et succédant ainsi à Drive my car de Ryusuke Hamaguchi.
Sous la forme d’un thriller complexe et labyrinthique, aussi élégant qu’envoûtant, le film de Kei Ishikawa évoque autant des interrogations intimes que des questions sociales. Les investigations sur l’identité mystérieuse du défunt révèlent en miroir celle de celui qui le recherche, tout comme elles nous éclairent sur les mécanismes sociaux à l’oeuvre.
Le film s’ouvre sur le célèbre tableau de Magritte Les reproductions interdites. Kei Ishikawa n’a pas choisi cette œuvre par seul souci esthétique. Cette image énigmatique d’un homme de dos face à un miroir qui le reflète également de dos est, en effet, un parfait résumé de A man : une réflexion vertigineuse sur le masque et les apparences. C’est aussi et, au-delà, un questionnement sur l’identité individuelle ou, pour être plus précis, sur les identités qui nous structurent, qui nous détruisent ou nous grandissent.
La mise en scène de Kei Ishikawa fait ainsi briller de mille feux ce troublant drame consacré aux mutations masculines et aux désirs d’ailleurs.
L’enquête centrale se double d’un sens aigu de l’observation et d’une profonde tendresse pour les personnages, malgré leurs zones d’ombres et leurs contradictions : si le suspense nous tient en haleine, les histoires intimes qu’elles dévoilent nous bouleversent…

 

Sources : Première, février 2024 – Le Monde et Télérama, 31 janvier 2024.

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