La talentueuse Apolonia Sokol est née en 1988 à Paris, dans un théâtre clandestin, le Lavoir Moderne Parisien, et a grandi dans une communauté d’artistes, la vie de bohème par excellence.
Léa Glob, depuis 2009 et pendant treize ans, n’a eu de cesse de filmer Apolonia, qui cherchait sa place dans le monde de l’art, en prise avec les affres et les joies de la féminité, les relations avec les autres, son propre corps et sa propre création.
Le résultat est un portrait fascinant de la jeune femme qui tente d’entrer dans le monde de l’art. Apolonia a confiance en son talent, mais son chemin n’est pas toujours facile. Elle apprend que les femmes peintres doivent faire plus de sacrifices et surmonter plus d’obstacles que leurs homologues masculins. Cela vaut également pour l’amie avec laquelle elle a longtemps vécu, Oksana Shachko, l’une des fondatrices du groupe d’action féministe Femen. La résistance d’Apolonia est mise à l’épreuve.
Alors que le temps passe et qu’un lien se crée entre Apolonia et Léa, nous assistons à la naissance d’un film et à l’ascension d’une peintre. Ce qui devait être un simple film d’étude est devenu, au fil du temps, un portrait au long cours. Treize années d’apprentissage pendant lesquelles les deux femmesréfléchissent à leurs parcours respectifs dans ce film envoûtant sur l’art, l’amour, la maternité, la sexualité, la réussite dans un monde dominé par le patriarcat, le capitalisme et la guerre.
Apolonia, Apolonia est l’histoire d’un rapport au temps, aux autres et au monde.
Dans son film, Léa Glob murmure l’histoire d’une amazone moderne qui peint les femmes comme les reines de leur temps. Et sans rien cacher de sa fascination pour celle qu’elle regarde vivre, Léa Glob, en suivant le parcours d’Apolonia Sokol, brosse à son tour le portrait saisissant à double face de l’artiste en tant que jeune femme dont l’ascension est marquée par les brisures.

Sources : Dossier de presse – Télérama 27/03/2024 – lebleudumiroir.fr