El Profesor

jeudi 4 juillet 2024

19:30

Résumé : Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, séduisant et charismatique, bien décidé à lui-aussi briguer le poste.

Pays : Argentine

Année : 2024

Durée : 1h49

Version : VOST

Titre original : Puan

Date de sortie en France : 3 juillet 2024

Réalisateur : Maria Alché et Benjamín Naishtat

Scénario : Maria Alché et Benjamín Naishtat

Image : Hélène Louvart

Musique : Santiago Dolan

Avec : Marcelo Subiotto, Leonardo Sbaraglia, Julieta Zylberberg

Prix / distinctions : Prix du meilleur scénario, Festival de San Sebastian 2023


Fiche
bobine

Professeur terne et introverti, Marcelo enseigne depuis des années la philosophie à l’Université de Buenos Aires. Un jour, se présente enfin l’occasion de briller : suite au décès de son mentor, il est pressenti pour reprendre sa chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre candidat, Rafael, séduisant et charismatique, bien décidé lui-aussi à briguer le poste.
D’un côté l’Auguste, clown triste, maladroit, idéaliste malchanceux qui cherche encore sa place, non seulement dans cette société chaotique, mais aussi dans sa famille ; de l’autre, le clown blanc, fanfaron narcissique, cynique et opportuniste, fier de disserter autour de dilemmes éthiques.
Écrite et réalisée à quatre mains, El Profesor est une subtile comédie en forme de duel philosophique. L’approche narrative de María Alché et Benjamín Naishtat est gracieuse et ingénieuse, un des grands atouts du film étant son sens de l’humour situationnel où se côtoient ironie et absurde.
Si le caractère tragicomique est très présent, peu à peu, la charge politique et le côté intimiste deviennent plus explicites. A travers ce duo de professeurs, c’est le monde actuel de l’université que l’on découvre, ce qui permet au film de déployer une lecture critique de la société argentine et une radiographie de la vie d’un homme qui se révèle dans un moment de crise, enfin conscient de ses choix. Dans une tonalité burlesque, le film nous parle de l’idéalisme, de la perte des idéaux et des raisons qui, au-delà de l’argent, poussent à s’engager. Avec en toile de fond, cette question : comment se comporter dans ce monde qui change ? Évoluer ou résister au risque d’être dépassé ?
Dans une mise en scène maligne et sans esbrouffe, on remarque un habillage musical décalé, des fondus au noir à l’ancienne et surtout l’usage des fermetures à l’iris, hommage revendiqué des réalisateurs aux inventeurs du burlesque moderne tels Charlie Chaplin ou Buster Keaton.
Enfin, réalisé juste avant l’arrivée fracassante au pouvoir de Javier Milei et sa croisade annoncée contre la culture, la science et l’éducation, le film prophétise un avenir sombre et anxiogène.

 

Sources : Dossier de presse / lebleudumiroir.fr / cineuropa.org / cinemas-utopia.org

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en présence de Maria Alché, actrice, productrice, réalisatrice et scénariste argentine.

Née en 1983 à Buenos Aires, María Alché est une actrice, productrice, réalisatrice et scénariste argentine. Révélée en 2004 par Lucrecia Martel qui lui donne le rôle principal de son long métrage La Niña santa présenté à Cannes, María Alché étudie le cinéma à l’ENERC où elle enseigne aujourd’hui la direction d’acteur. Elle étudie également la philosophie à l’université de Buenos Aires.
En 2012, elle réalise Noelia, son premier court métrage suivi de Gulliver, Invierno 3025 et Quién se metió con mayra ? En 2018, elle a écrit et réalisé le long métrage Familia
Sumergida avec Mercedes Morán présenté dans différents festivals internationaux et qui a remporté plusieurs prix notamment au festival de San Sebastian et au festival de
Göteborg.
En 2023, elle coscénarise et coréalise la comédie El Profesor avec Benjamìn Naishtat. Actuellement, elle développe son nouveau projet Te amo y hoy todo es hermoso en résidence d’artiste, et elle écrit le documentaire Chocobar de Lucrecia Martel.