Septembre sans attendre

jeudi 12 septembre 2024

16:00 et 18:30 et 21:00

Résumé : En couple depuis 15 ans, la réalisatrice Ale et l'acteur Alex décident de se séparer. A cette occasion ils organisent une fête. Leur entourage reste perplexe, pourtant le couple semble sûr de sa décision. Mais l'est-il vraiment ? Septembre sans attendre est une poignante méditation sur le temps qui passe, ce qu’il reste à sauver et la manière dont le cinéma peut en rendre compte.

Pays : Espagne

Année : 2024

Durée : 1h54

Version : VOST

Titre original : Volveréis

Date de sortie en France : 28 août 2024

Réalisateur : Jonás Trueba

Scénario : Itsaso Arana, Vito Sanz, Jonás Trueba

Image : Santiago Racaj

Avec : Itsaso Arana, Vito Sanz, Andrés Gertrudix


Fiche
bobine

Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l’est-il vraiment ?
Le postulat du film est donné dès la première séquence et la théorie de la fête de rupture posée, reste à passer à la pratique. Enchaînant coups de fil et rencontres, seuls ou ensemble, Ale et Alex annoncent leur séparation à leurs familles, leurs amis, leurs collègues et se rendent vite compte que l’idée de la fêter ne convainc guère. La répétition de la situation, sans redondance, génère vite un vrai potentiel comique qui se joue de la réaction des gens (dont la séquence savoureuse du père d’Ale, concepteur de l’idée que les couples devraient fêter les séparations plutôt que les unions) ; puis peu à peu le trouble s’installe. Et voilà lancé le moteur de cette comédie inventive et mélancolique signée Jonás Trueba, entre influence rhomérienne et clins d’œil à la comédie de remariage, courant novateur de l’Hollywood des années 30 et 40 qui célébrait l’égalité dans le couple, brillamment analysé par le philosophe Stanley Cavell, dans un livre au titre programmatique « Le cinéma nous rend-il meilleurs ? », que le film prend plaisir à faire circuler.
Citant aussi Søren Kierkegaard et cette autre pointure du perfectionnisme moral qu’est Blake Edwards, Septembre sans attendre brode et rebrode autour du ratage et du
recommencement.
Le cinéma est aussi étroitement lié à l’histoire du couple et du film, l’une étant réalisatrice et l’autre comédien. Le cinéma et la vie finissent par s’enchevêtrer jusqu’à créer un trouble, une confusion chez le spectateur par une mise en abyme subtilement amenée qu’il est préférable de ne pas révéler.
A souligner également, un travail particulier sur le montage dont le film est truffé d’effets (split-screen, transitions au volet…) qui jouent avec le spectateur.
La vie est un film mal monté … Que se passerait-il si l’on pouvait monter notre propre vie ?

Sources : dossier de presse / Libération et Le Monde 21/05/2024 / Les fiches du cinéma, spécial Cannes 2024 juin 2024 / cinemas-utopia.org

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