Melissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. Elle arrive de la centrale de Fleury-Mérogis et elle intègre les équipes du centre pénitentiaire de Borgo. C’est un établissement plutôt atypique, doté d’un quartier de semi-liberté où, selon la remarque ironique de sa directrice elle-même,  ce sont plus les prisonniers qui surveillent les matons que l’inverse.
Elle débarque dans un monde insulaire très codifié dont elle ne connaît pas les usages ni les règles, et va essayer de se faire une place. L’assimilation de Melissa à la société corse est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la prend sous sa protection. Mais une fois libéré, Saveriu renoue contact avec Melissa. Il a un service à lui demander… et elle se laisse happer par une mécanique pernicieuse qui l’amène à être manipulée par le grand banditisme local.
Le scénario est inspiré d’un fait divers qui a défrayé la chronique en Corse en 2017, une affaire d’homicide révélée dès l’ouverture du film, affaire dans laquelle Melissa va jouer un rôle central. Par un montage habile, les points de vue s’entrechoquent, les images des caméras de surveillance ne saisissent rien de la vérité. Les policiers qui mènent l’enquête sont complètement perdus et Melissa garde sa part de secret.
L’engrenage va se mettre en place, mais ce n’est pas tant le fait divers lui-même et l’enquête policière qui intéressent le réalisateur, que le « basculement ». Et le basculement de Melissa, Stéphane Demoustier se garde bien d’en donner clairement les raisons : « Mon regard de réalisateur est volontairement distancié pour ne pas avoir à la juger. Au spectateur, également, de trouver sa place. Ce qui m’intéresse dans ce film, c’est qu’on ne puisse pas épuiser le mystère de son personnage principal . »

Sources : Dossier de presse/www.cnc.fr/ Première sept.24 / www.france3-regions/corse / www.cnc.fr