Le film Maria présente la vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, Maria Callas, durant ses derniers jours en 1977, à Paris.
Cette soprano grecque, née aux États-Unis, a suscité des éloges universels de la critique et une reconnaissance internationale, passant d’une enfance modeste aux scènes des opéras les plus prestigieux dans les années 1950 et 1960. Elle était une icône, surnommée « la Callas », vénérée pour sa puissance vocale impressionnante, son agilité technique et la passion incroyable qu’elle apportait à chacun de ses rôles.
Maria Callas obtient à 18 ans le rôle-titre dans la production de La Tosca de Puccini, rôle auquel elle sera fortement associée tout au long de sa carrière.
Sa voix devient moins fiable alors qu’elle n’est encore que dans la trentaine, un âge où les sopranos sont généralement au sommet de leur art. Pourtant, lorsqu’elle monte sur scène, elle continue de livrer des performances extraordinaires jusqu’à sa retraite officielle dans les années 1960. Maria Callas est toujours reconnue comme une artiste inégalée et une figure révolutionnaire dans le monde de l’opéra.
« Je serai toujours aussi exigeante qu’il faut l’être pour atteindre la perfection », aurait-elle déclaré.
Après avoir rompu avec son mari en 1959, elle entame une relation tumultueuse avec l’armateur Aristote Onassis, une histoire d’amour qui fascine le grand public, tout autant que son statut d’icône de la mode. Elle décède en 1977, d’une crise cardiaque soudaine, à l’âge de 53 ans.
Après avoir réalisé Jackie et Spencer , Pablo Larrain met en scène la conclusion parfaite de ce tryptique sur trois femmes qui ont, chacune à leur manière, bouleversé le 20ème siècle. C’est aussi son premier film sur une artiste, ce qui crée une dynamique personnelle différente concernant sa connexion avec le personnage et l’histoire.
Habitué du Festival de Venise, où il a été de nombreuses fois en compétition, avec autant de films politiques (comme El club, qui lui a valu le Grand Prix) que des biopics, Pablo Larrain présentait ce film sur les derniers jours de la cantatrice Maria Callas en choisissant de confier le rôle principal à Angelina Jolie. Elle joue donc la diva, mesurant chacun de ses gestes et cachant derrière son calme apparent certains ressentiments qui explosent à quelques moments ponctuels (le public trop exigeant, le refus d’écouter ses propres enregistrements…).
“ Ce n’est que lorsque je chantais que je me suis sentie aimée “ déclarait Maria Callas.

Sources : Abus de Ciné – Dossier de presse

dans le cadre du festival Télérama.