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Soudan, souviens-toi
lundi 26 mai 2025
17:00 et 19:00 et 21:00
Résumé : Film documentaire. Après 30 ans de dictature, le portrait d'une jeunesse soudanaise, qui par ses mots, poèmes et créations défie la répression militaire et lutte pour ses rêves de démocratie. En croisant leurs itinéraires, Hind Meddeb articule les fragments d'une révolution impossible, de ses débuts prometteurs jusqu’à ce que la guerre détruise tout, mettant les Soudanais sur les routes de l’exil.
Pays : France/Tunisie
Année : 2025
Durée : 1h16
Version : VOST
Titre original : Sudan, Remember Us
Date de sortie en France : 7 mai 2025
Réalisateur : Hind Meddeb
Image : Hind Meddeb
Fiche
bobine
Le rêve serait-il le seul remède quand vous pliez sous la famine, la sécheresse, les conflits ethniques et religieux, la dictature et l’indifférence conjuguées ?
Le Soudan est sans doute le seul pays à n’avoir jamais connu une seule année de paix depuis son indépendance en 1956. Oublié du reste du monde, il est le théâtre constant de folies meurtrières qui se succèdent ou s’entremêlent.
Même la fin d’une dictature de 30 ans n’a laissé qu’un bref répit avant que deux généraux jadis alliés ne rallument la guerre civile en se disputant le pouvoir. Aujourd’hui encore, le bilan fait état de plus de 2 millions de réfugiés et d’une tragédie humanitaire touchant la moitié de la population.
C’est au hasard de rencontres parisiennes que Hind Meddeb, réalisatrice de documentaires d’origine tunisienne, découvre le Soudan et s’y intéresse. Après avoir réalisé Paris Stalingrad, elle prend le chemin de Khartoum en 2019, à la chute du dictateur Omar El Bachir, armée d’une unique petite caméra. Elle y reviendra à plusieurs reprises jusqu’en avril 2023, quand débutèrent les affrontements sanglants entre l’armée régulière du général Bourhane et la milice des Forces de Sécurité Rapide, toujours en cours à ce jour.
Le film n’est pas un reportage sur ces années de violence mais le portrait original d’une jeunesse enthousiaste qui va résister pacifiquement et sans relâche en réclamant un gouvernement citoyen que le Soudan n’a jamais connu…et n’aura pas. On lui découvre alors des armes aussi surprenantes qu’insensées, la peinture et la musique, mais surtout la poésie qui se déclame en pleine rue comme des slogans révolutionnaires. Une polyphonie culturelle turbulente et contagieuse qui rappelle les printemps arabes mais aura duré beaucoup plus longtemps et semble encore intacte quand elle n’est pas réduite au silence par la force.
La réalisatrice a voulu rester hors du « terrain politique » et être juste le témoin proche et sensible de cette jeunesse révoltée. Pourtant, sa démarche est hautement politique car « la balle ne tue pas, c’est le silence qui tue ». Et ce très beau travail contre l’oubli réchauffe aussi l’espoir…quand la loi du plus fort semble toujours régner.
Sources : dossier de presse