ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Fais de beaux rêves

jeudi 12 janvier 2017

18:30 et 21:00

Résumé : Turin, 1969. Massimo, un jeune garçon de neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique qu’elle est désormais au Paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale. Année 1990. Massimo est devenu un journaliste accompli, mais son passé le hante. Alors qu’il doit vendre l’appartement de ses parents, les blessures de son enfance tournent à l’obsession…

Pays : Italie

Année : 2016

Durée : 2h10

Version : VOST

Titre original : Fai bei sogni

Date de sortie en France : 28 décembre 2016

Réalisateur : Marco Bellocchio

Scénario : Valia Santella, Edoardo Albinati, Marco Bellocchio , d'après l'oeuvre deMassimo Gramellini

Avec : Valerio Mastandrea, Bérénice Bejo, Guido Caprino...


Fiche
bobine

Fais de beaux rêves est adapté du best-seller éponyme de Massimo Gramellini. Dans ce roman autobiographique qui mêle la petite à la grande histoire, Mario Bellochio retrouve quelques- uns de ses thèmes favoris : l’engagement et l’anticléricalisme.

Dans les années 60, le petit Massimo âgé de neuf ans vit avec ses parents à Turin. Sa mère aimante et enjouée le comble de bonheur. Fascinée par le feuilleton Belphegor, elle passe volontiers du rire aux larmes sans que le petit Massimo ne s’en inquiète. Un matin, à son réveil, on lui dit simplement que sa mère a disparu, qu’elle s’est transformée en étoile filante. Son absence laisse un vide abyssal que rien ne peut combler. Comment peut-il croire qu’elle est partie rejoindre Dieu, comme le lui affirme le prêtre chargé de le consoler?…

Derrière ce chagrin paralysant, se nichent un grand secret et quelques petits arrangements avec la mort. Raisons pour lesquelles le récit emprunte la forme d’un puzzle sinueux et sensible qui se construit progressivement entre les non-dits, les questions et les impasses, oscillant entre souvenirs attendris au goût de paradis perdu et peurs obscures parfois même mâtinées de fantastique avec Belphegor. Le film ne cesse de faire des allers-retours entre 1960 l’année du drame, 1970 l’adolescence de Massimo et la fin des années 90. C’est à partir de cette période que le récit se construit autour de doutes et de peurs toujours présents.

Si la trame peut sembler sombre, le film reste lumineux d’intelligence tant sur la forme que sur le fond, car Fais de beaux rêves parle d’une guérison : montrer comment un mensonge, un secret familial, une photo truquée, voire la religion, éteignent les êtres et les éloignent d’eux-mêmes alors que l’imaginaire, l’amour, voire le cinéma, les transcendent et parfois les soulagent. Marco Bellochio filme ce récit poignant avec une délicatesse extrême, à mi-chemin entre structure éclatée et classicisme romanesque.

Sources : avoir-a-lire.com. Cahiers du cinéma ( décembre 2016). Utopia gazette. Télérama ( mai 2016).

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