Le client
jeudi 13 octobre 2016
19:00 et 21:10
Résumé : En avant première Contraints de quitter leur appartement du centre de Téhéran en raison d'importants travaux menaçant l'immeuble, Emad et Rana emménagent dans un nouveau logement. Un incident en rapport avec l’ancienne locataire va bouleverser la vie du jeune couple. Asghar Farhadi livre ici un nouveau conte moral d’une grande rigueur d’écriture.
Pays : Iran
Année : 2016
Durée : 2h02
Version : VOST
Titre original : Forushande
Date de sortie en France : 9 novembre 2016
Réalisateur : Asghar Farhadi
Scénario : Asghar Farhadi d'après Arthur Miller
Avec : Shahab Hosseini, Taraneh Alidousti, Mina Sadati...
Fiche
bobine
Après Le Passé réalisé en France en 2013, Asghar Farhadi est revenu en Iran pour tourner son dernier film Le Client. Il y retrouve les jeunes gens de la classe moyenne de Téhéran qui peuplaient ses films précédents , À propos d’Elly ( en 2009) et Une Séparation ( en 2011). Mais depuis, Téhéran a considérablement changé, c’est maintenant un immense chantier où les vieux immeubles disparaissent pour faire place à des buildings.
Dans cet univers urbain à la fois moderne et déshumanisé, où règne l’obscurantisme politique et religieux, les deux protago- nistes, Rana et son compagnon Emad, incarnent une forme de résistance en trouvant dans la culture et le théâtre un dérivatif salutaire. Mais victimes de la situation chaotique de Téhéran, ils sont contraints de quitter leur appartement qui menace de s’effondrer en raison d’importants travaux alentour. Ils ont à peine emménagé dans un nouveau logement qu’un incident en rapport avec l’ancienne locataire va bouleverser la vie du jeune couple. Violemment agressée, Rana voit sa vie basculer tandis qu’Emad, va se mettre en tête de la venger.
Le Client est un subtil va-et-vient entre l’histoire de ce couple et la pièce qu’ils répètent, Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. Ce parallèle sert à illustrer d’une part la réalité d’un Téhéran comparé au New York des années 50, toile de fond de la pièce d’Arthur Miller, et d’autre part la contradiction dont souffre Emad, lui qui éprouve « respect et empathie » envers le personnage qu’il incarne au théâtre, alors que, dans la vraie vie, il se laisse aller à la violence.
Oscillant entre mélodrame et thriller psychologique Le Client devient un fascinant jeu de piste qui révèlera la personnali- té contrastée des personnages. « À chacun sa vérité » semble asséner le cinéaste dans chacun de ses films, Le Client en est un exemple flagrant. Scénariste et dialoguiste hors pair, il y reprend aussi les ingrédients qui sont sa marque de fabrique : des personnages issus de la classe moyenne, une discorde familiale, une observation fine et réaliste des relations humaines et sociales.
Sources : avoir-a-lire.com, télérama.fr, Le monde, l’obs. mai 2016