El Presidente
jeudi 21 décembre 2017
19:00 et 21:10
En avant-première
Résumé : Au cours d’un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco, le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu’il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit aussi se battre pour conclure un accord primordial pour son pays.
Pays : Argentine
Année : 2017
Durée : 1h54
Version : VOST
Titre original : La Cordillera
Date de sortie en France : 3 janvier 2018
Réalisateur : Santiago Mitre
Scénario : Mariano Llinás, Santiago Mitre
Avec : Ricardo Darín, Dolores Fonzi, Erica Rivas...
Fiche
bobine
De nos jours, dans un hôtel situé sur les hauteurs de Santia- go du Chili, les chefs d’état d’Amérique du Sud se retrouvent pour une réunion de la plus haute importance. Parmi eux, Her- nan Blanco, président argentin fraîchement élu, aborde son premier sommet avec appréhension. Les choses se compliquent d’autant quand sa fille le rejoint inopinément pour de gênantes révélations.
Dans ce troisième long métrage, Santiago Mitre choisit un sujet ouvertement politique; à travers la rencontre d’hommes et femmes de pouvoir, il dissèque la fonction de chef de l’état, les règles officielles et officieuses, les jeux de pouvoir et la corruption qui la régissent. Cette réunion de présidents fictifs est sans aucun doute un moyen de nous donner à voir sa vision de la vie politique moderne. Au cœur de la Cordillère des Andes, il retranscrit ainsi le caractère tentaculaire du pouvoir dans un décor à la fois majestueux et hostile, imposant et inquiétant, à l’image de ce que représentent ces personnages importants pour le commun des mortels.
Dans un quasi huis-clos, El presidente dépasse son contexte politique pour mettre en évidence plus généralement l’hypocrisie des rapports sociaux. En entremêlant l’intime et le politique, le film propose un petit théâtre de la cruauté qui invite à se méfier des faux-semblants et des apparences. De même, pour rendre compte de l’ambiguïté propre à ses personnages, le réalisateur se joue des genres ; il passe du thriller politique au fantastique en ajoutant quelques éléments inquiétants, voire surnaturels.
Dans le rôle du nouveau président, on ne pouvait imaginer acteur plus évident que Ricardo Darin. L’acteur argentin apporte la dérision et le trouble nécessaire au rôle, un jeu à la fois distancié et exubérant, qui donne ici une image particulièrement équivoque et inquiétante de l’homme politique.
Un film fascinant, entre chronique politique et comédie noire, qui, pour Santiago Mitre, est un « conte fantastique (une histoire d’horreur sans monstre) sur un président cerné par ses démons. »
Sources : Dossier de presse – www.avoir-alire.com du 9 juin 2017