ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Diane a les épaules

lundi 22 janvier 2018

19:30

Invité / Débat

En présence du réalisateur Fabien Gorgeart

Résumé : Sans hésiter, Diane a accepté de porter l’enfant de Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales, qu’elle tombe amoureuse de Fabrizio.

Pays : France

Année : 2017

Durée : 1h27

Date de sortie en France : 15 novembre 2017

Réalisateur : Fabien Gorgeart

Scénario : Fabien Gorgeart

Avec : Clotilde Hesme, Fabrizio Rongione, Thomas Suire...


Fiche
bobine

Diane porte un enfant. Elle le porte pour ses amis Jacques et Thomas qui désirent profondément cette venue dans leur couple. Mais, au cours de sa grossesse, Diane éprouve quelque penchant pour un certain Fabrizio…

Fabien Gorgeart a les épaules ! Plutôt gonflé ce jeune réalisateur d’aborder, dans un premier long métrage, un sujet aussi casse-cou que celui de la gestation pour autrui ! Car la GPA est bien un sujet qui fait débat. Entre le collectif LMPT (La manif pour tous) et le comité Clara (Comité de soutien pour la Légalisation de la GPA) les positions sont diverses et variées. Le grand mérite de Fabien Gorgeart est de poser la question de façon autrement plus pertinente qu’en se plaçant dans des optiques qui seraient purement militantes et sociétales. Rien de tout cela, il choisit de parler d’êtres en chair et en os avec des postures et des sentiments humains et sans porter de jugement moral. Le pari est d’autant mieux réussi qu’il ajoute une pincée de comédie conférant à son film un air de ne pas toucher aux choses graves. Un air seulement…

Clotilde Hesme a les épaules ! Plutôt culottée cette jeune comédienne d’oser endosser un rôle aussi casse-cou que celui de Diane. A La bobine, nous connaissons pourtant son large registre : gouvernante attentionnée de Jean Renoir (La paire de chaussures – Ismaël Ferroukhi – 2008, un des six courts métrages qui composent le film Enfances), comtesse engoncée dans ses longues robes (Mystères de Lisbonne – Raoul Ruiz – 2010), amante qui débarque dans la vie d’un marin pêcheur (Angèle et Tony – Alix Delaporte – 2014) et mère chargée d’un lourd secret (Le dernier coup de marteau – Alix Delaporte – 2015). Ici, elle nous surprend encore tant elle affiche naturel et décontraction, liberté et insouciance, restant toujours capable de passer sans transition du rire au sourire, de la joie aux larmes.

Diane a les épaules ! Et, ne gâchons à personne le plaisir de le découvrir…

Texte : Jean-Luc – 17/11/17

 

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Soirée spéciale
Invité – Débat

Fabien Gorgeart : réalisateur, scénariste, acteur, directeur de la photo, monteur

Fabien Gorgeart a grandi en Bretagne, élevé par une mère assistante maternelle pour la DDASS et un père chauffeur routier avec lequel il a roulé dans toute l’Europe. C’est après le lycée que son désir de cinéma se concrétise. Sa première passion est le cinéma burlesque de Chaplin, Keaton, Tati… et, au théâtre tout d’abord, il met en scène et joue dans le spectacle City Silence (un hommage au cinéma burlesque).

Parallèlement, à Paris III, il s’enflamme pour les cours d’analyses filmiques.

En 2007, il réalise et produit son premier court métrage, Comme un chien dans une église, une fiction de 23 minutes dans laquelle deux frères retrouvent leur père disparu depuis vingt-cinq ans.

En 2011, Le sens de l’orientation retrace le parcours de deux amis cherchant une église. Le trajet devient un chemin de rédemption pour l’un d’entre eux qui, hanté par une virilité cassée et un mensonge, devra affronter l’homme qu’il est vraiment. Le film a obtenu le prix spécial du Jury à Clermont-Ferrand en 2012.

En 2012, dans Un chien de ma chienne, deux jeunes femmes incarnées par Clotilde et Annelise Hesme débarquent dans le village où leur amie Joannie vit seule une interminable grossesse. Leurs retrouvailles sont perturbées par Tony, le géniteur présumé… Ce court métrage de 12 minutes a été sélectionné au festival international d’Uppsala en Suède et à Sacramento aux Etats-Unis.

En 2016 avec Le diable est dans les détails, histoire d’une apprentie institutrice, il aborde le délicat sujet de l’hermaphrodisme.

Pendant toutes ces années, il a la chance de collaborer avec un scénariste qu’il admire, Răzvan Rădulescu, l’un des maîtres à penser de la Nouvelle Vague roumaine, dont nous avons vu à La bobine La mort de Dante Lazarescu (2005) et 4 mois, 3 semaines, 2 jours (Palme d’or, Cannes 2007).

Sources : Dossier de presse de Haut et Court et Unifrance.org 

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