Mariana

lundi 19 mars 2018

19:00 et 21:00

Résumé : Mariana, une quadragénaire issue de la haute bourgeoisie chilienne s’efforce d’échapper au rôle que son père, puis son mari, ont toujours défini pour elle. Elle éprouve une étrange attirance pour Juan, son professeur d’équitation de 60 ans, ex-colonel suspecté d’exactions pendant la dictature. Mais cette liaison ébranle les murs invisibles qui protègent sa famille du passé. Jusqu’où Mariana, curieuse, insolente et imprévisible sera-t-elle capable d’aller ?

Pays : Chili

Année : 2017

Durée : 1h34

Version : VOST

Titre original : Los Perros

Date de sortie en France : 13 décembre 2017

Réalisateur : Marcela Said

Scénario : Marcela Said

Avec : Antonia Zegers, Alfredo Castro, Rafael Spregelburd….

Prix / distinctions : Prix du meilleur scénario, Le Caire 2017


Fiche
bobine

Mariana, une quadragénaire issue de la haute bourgeoi- sie chilienne s’efforce d’échapper au rôle que son père, puis son mari, ont toujours défini pour elle. Manipulée comme une enfant par le premier pour administrer leur riche patrimoine, aimée mais trop souvent délaissée par le second, elle tente de s’épanouir en dépensant l’argent facile ou en organisant des expositions provocantes d’art contemporain. Son périmètre de transgression s’élargit lorsqu’elle découvre que son séduisant professeur d’équitation est poursuivi par la justice pour des faits liés à son passé de colonel de la DINA, la sanguinaire police politique de Pinochet. Alors qu’ils deviennent amants , jusqu’où cette femme insolente et imprévisible sera-t-elle capable d’aller ?

Comme le suggèrent le titre français ( Mariana ) et le titre original ( Los perros, les chiens), le film est à la fois le portrait d’une femme et celui d’une société, évoluant chacune dans une totale ambiguïté . Pas de prise de conscience chez cette femme qui se laisse porter par les événements ; ses sautes d’humeur, ses caprices et son aveuglements sont soulignés par une caméra instable qui la filme de biais, en contre-jour et la rend encore plus difficile à cerner. Ambiguïté aussi de la grande bourgeoisie d’où elle est issue, instigatrice et première bénéficiaire de la dictature, qui échappe à la justice alors que les militaires sont actuellement poursuivis et doivent rendre des comptes.

La cinéaste ne fait pas de Mariana une héroïne, elle préfère dresser le portrait d’une femme complexe aux prises avec le pire et le meilleur, qui résiste aux événements menaçant de bouleverser sa vie mais reste soumise aux hommes pour que rien ne change.

Sources : Positif, janvier 2018 – Le Monde, 13/12/17 

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