The Rider
lundi 11 juin 2018
19:00 et 21:00
Résumé : Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu'après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu'il ne peut plus s'adonner à l'équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie. Dans ses efforts pour reprendre en main son destin, Brady se lance à la recherche d'une nouvelle identité et tente de définir ce qu'implique être un homme au coeur de l'Amérique.
Pays : États-Unis
Année : 2018
Durée : 1h44
Version : VOST
Date de sortie en France : 28 mars 2018
Réalisateur : Chloé Zhao
Scénario : Chloé Zhao
Avec : Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau...
Fiche
bobine
Cinéaste américaine émigrée de Chine à l’adolescence, Chloé Zhao a été révélée en 2016 par son premier long métrage tourné dans une réserve amérindienne Lakota à Pine Ridge ( Dakota du Sud), Les chansons que mes frères m’ont apprises. En 2018, elle récidive avec The Rider, dans le même décor naturel et la même méthode de travail, consistant à faire jouer des non-profession- nels quasiment dans leur propre rôle mais dans un scénario de fiction inspiré de leur histoire.
Les habitants de la réserve de Pine Ridge sont à la fois des Sioux Lakota Oglala et d’authentiques cow-boys qui portent des plumes à leurs Stetsons en l’honneur de leurs ancêtres et dont la vie tourne exclusivement autour du dressage des chevaux sauvages et des rodéos. Alors, lorsque Brady, victime d’un accident au cours d’un rodéo, se voit imposer l’immobilité par les médecins, c’est avec une tristesse infinie qu’il ressent la perte des attributs emblématiques qui constituaient toute sa vie : ne plus pouvoir enfiler son Stetson à cause de la cicatrice qui recouvre son cuir chevelu, et ne plus pouvoir tenir les rênes en raison d’une paralysie sporadique de sa main…
Dans The Rider, Chloé Zhao rend un très bel hommage aux laissés-pour-compte de l’Amérique profonde et le bouleverse- ment intime de Brady s’inscrit dans quelque chose de plus vaste : il est lié à la description quotidienne, sans complaisance, de ces vies précaires, frappées par le chômage et à l’histoire de cette terre meurtrie marquée par le massacre de Wounded Knee en 1890. Dans une mise en scène somptueuse, la réalisatrice montre en plans larges les magnifiques soleils couchants où apparaissent à l’horizon les chevaux en ombre chinoise, et où les derniers cow-boys oubliés là par l’Histoire ne peuvent que les observer de loin, figés sur le pas de leur porte, cadre symbolique de tant de westerns.
Sources : Positif, Les Cahiers du Cinéma, Avril 2018.