ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Ciné-Concert: L’éventail de Lady Windermere

mardi 16 octobre 2018

19:00

Invité / Débat
Pause gourmande
En partenariat
La bobine partenaire

Premier temps fort du 30ème anniversaire de la Bobine

Ciné-Concert avec le philharmonique de la Roquette au Conservatoire du Grand Chalon

Réservation obligatoire auprès de la billetterie de la Saison de l’Auditorium à partir du 18 septembre 03 85 42 42 67 / sandrine.male@legrandchalon.fr

Résumé : La jeune Lady Windermere vit dans l'insouciance jusqu'au jour où elle apprend que son mari entretient une relation avec une femme au passé scandaleux, Mme Erlynne.

Pays : Etats-Unis

Année : 1925

Durée : 1h25

Titre original : Lady Windermere's Fan

Réalisateur : Ernst Lubitsch

Scénario : Julien Josephson, Maude Fulton et Eric Locke, d'après Oscar Wilde .

Image : Charles Van Enger

Musique : Le Philharmonique de la Roquuette

Avec : May McAvoy, Ronald Colman, Irene Rich ...


Fiche
bobine

La jeune Lady Windermere vit dans l’insouciance, entre un mari amoureux, un soupirant qu’elle repousse coquettement et les réceptions mondaines qu’elle doit organiser. La belle et mûrissante Mme Erlynne, au passé scandaleux, convoque un jour Lord Windermere et lui apprend un secret de famille.

Il ne faut pas en dire davantage pour laisser au spectateur le plaisir de suivre cette histoire qui mêle deux récits : l’un réaliste et l’autre symbolique.
Tout d’abord, il s’agit d’une superbe comédie sophistiquée, drôle, alerte. Un marivaudage brillant avec son trio amoureux traditionnel et ses quiproquos dans lequel nous découvrons une société inégale et patriarcale où les femmes sont séparées en deux camps : les puritaines (Lady Windermere) et les immorales (Mrs Erlynne).

Mais ce vaudeville est également, et peut-être surtout, une critique acerbe de la haute société victorienne, bâtie sur le mensonge et l’hypocrisie, où les apparences maintiennent l’ordre établi.

Pour réaliser cette tragi-comédie, Ernst Lubitsch s’appuie sur une mise en scène très élaborée. La pièce écrite par Oscar Wilde pour le théâtre comportait de très nombreux dialogues et l’adapter en film muet était en soi une gageure. Le réalisateur y parvient magnifiquement, de surcroît avec très peu d’intertitres : il réussit à tout dire par l’image, jouant beaucoup avec l’espace et le déplacement des personnages.

Ici, pas de mouvements de caméra, seulement des plans fixes. Lubitsch montre tout son talent en jouant admirablement sur les compositions de cadres, les mouvements dans le champ, l’im- portance des hors-champs, les jeux de regards, les expressions du visage des comédiens, l’échelle des plans (larges ou serrés), les décadrages.

N’allons pas plus loin, vous l’aurez deviné, ce film est un vrai petit bijou, une ode au cinéma qui agit comme un antidépresseur. C’est aussi une manière délicate de filmer la différence entre le regard d’un spectateur de théâtre et celui d’un spectateur de salles obscures.

Lubitsch était un maître du muet avant de devenir un génie du cinéma parlant. L’ Eventail de Lady Windermere en est l’exemple le plus frappant.

 

Sources : Lubitsch de NT Binh et Christian Viviani, , Ed. Rivages/Cinéma, 1991 – Télérama 7 mars 2007, senscritique.com, films.blog.lemonde.fr/2013/09/19

 

 

Ernst Lubitsch – Réalisateur – 1892-1947

La carrière époustouflante de Ernst Lubitsch, réalisateur ou producteur de près de soixante-dix films muets et parlants, débute par un échec. Dans le Berlin d’avant-guerre, le théâtre attire tous les jeunes talents d’Europe centrale. Lubitsch rêve lui aussi de déclamer du Shakespeare, mais il comprend vite qu’il n’a pas le talent pour devenir un grand comédien. A l’instar de Chaplin, il profite alors de la naissance du cinéma muet pour camper son propre personnage et devient l’un des comiques les plus réputés d’Allemagne. Pendant la guerre, il réalise ses premiers films en remontant le moral de la population !

Lubitsch quitte l’Europe en 1922. Vingt ans plus tard, le « patron » du cinéma américain déclare avec malice : « S’adapter, c’est ma morale ». Il est passé du muet au parlant avec La veuve Joyeuse. Sollicité par les plus grands studios, aidé des meilleurs scénaristes et entouré des plus belles actrices (Marlene Dietrich, Greta Garbo ou Jennifer Jones), Lubitsch enchaîne les comédies à succès en déjouant avec aisance le code de la censure américaine par ses mises en scènes sophistiquées et inventives.

Aujourd’hui comme hier, le spectateur de Lubitsch est un complice heureux. Qu’il s’agisse d’adultère, de plomberie, de révolution bolchevique et même d’Hitler, il savoure avec lui le plaisir de « ne jamais mépriser la valeur d’un rire ».

Sources : Franceculture.fr

Regarder la
bande-annonce

Evénement
associé

Le 30ème anniversaire de La bobine

Evénement
en partenariat

En partenariat avec le Conservatoire du Grand Chalon et La Cave des Vignerons de Buxy

Soirée spéciale
Invité – Débat

Le Philharmonique de la Roquette

Le Philharmonique est une compagnie de musiciens spécialisée dans la composition de musique originale et l’accompagnement en direct d’autres formes d’expression artistiques : films muets, pièces de théâtre, danse, lectures….
Né à Arles dans le quartier de la Roquette, le Philharmonique propose des ciné-concerts depuis plus de quinze ans. Sa renommée dépasse très largement le cadre de nos frontières comme le prouvent les tournées que le trio a effectuées au Maroc en mars dernier et en Indonésie au mois de septembre

Avec Laurent Bernard (claviers), Lilian Bencini (contrebasse, basse) et Julien Kamoun (batterie, scie musicale, theremin).

Pause
gourmande

Un pot convivial sera offert à l’issue de la projection par La bobine et la Cave des Vignerons de Buxy