Mon père

jeudi 31 janvier 2019

19:00 et 21:00

Résumé : Dans une région reculée du Pérou, Segundo, un jeune garçon de 14 ans, se prépare à suivre les traces de son père dans l'art traditionnel du retable. En se rendant à une fête de village, Segundo observe accidentellement son père dans une situation qui le bouleverse profondément. La découverte de ce secret inavouable lui révèle la réalité brute du monde dans lequel il grandit.

Pays : Pérou

Année : 2018

Durée : 1h41

Version : VOST

Titre original : Retablo

Date de sortie en France : 19 décembre 2018

Réalisateur : Alvaro Delgado Aparicio

Scénario : Alvaro Delgado Aparicio, Héctor Gálvez

Image : Mario Bassino

Musique : Harry Escott

Avec : Magaly Solier, Amiel Cayo, Junior Bejar...


Fiche
bobine

Nous sommes dans un petit village de la région d’Ayacucho au Pérou. Noé est un maître-artisan, créateur de retables selon une très ancienne tradition des Andes. Artiste respecté, cet homme bienveillant vit de ses œuvres, petites figurines de plâtre enchâssées dans de superbes coffrets peints colorés et fleuris illustrant des récits religieux historiques ou populaires. Son fils Segundo, 14 ans, apprend le métier, aide au transport et à la vente dans la ville voisine.
Tout prend sa place dans l’atelier où, dans un climat de tendre complicité, le père explique, corrige le fils dans chacun de ses gestes, au moment de la préparation de la pâte, du façonnage des figurines et de leur installation minutieuse dans le retable. Cet apprentissage dont le réalisateur saisit toute la poésie tisse, entre père et fils, un lien profond qui les isole du reste du monde.
Mais cette vie paisible n’est pourtant qu’un fragile décor. Noé va mal, il a un secret que Segundo va découvrir par hasard, et la peinture heureuse s’écaille. Peu à peu affleurent l’intolérance et la violence de cette communauté rurale, isolée et dure.
Le film porte sur ce point de rupture qui contraint l’adolescent à troquer un enseignement contre un autre, le premier qui l’attache au père et le second qui l’en sépare. La mise en scène confère à ce récit entièrement joué en langue quechua une portée mythique et intemporelle.
« Je crois que notre vie est semblable à l’exploration de différents retables où nous nous retrouvons et découvrons qui nous sommes vraiment. Cependant, entrer dans ces endroits peut être difficile et effrayant. Plus nous explorons, plus cela devient complexe et donc risqué mais conduit également à une identité plus forte et donne de l’espoir, car nous pouvons toujours réparer nos images », déclare le réalisateur.

Sources : Libération, Télérama, l’Humanité, Le Monde 19 décembre 2018

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